La Médiation du Crédit a conforté 909 entreprises et 11 172 emplois en 2017, moins de demandes qu’en 2016 du fait de l’amélioration de la conjoncture et donc de la situation financière des entreprises; ce sont pour 84% des TPE.
2 302 entreprises ont saisi le Médiateur du Crédit; 1 514 dossiers ont été acceptés, dont 1 394 instruits et clos (65% de réussite de la médiation); 909 entreprises ont été confortées dans leur activité et 11 172 emplois préservés. 193M€ de crédit ont été débloqués.
Depuis 2008, 53 468 entreprises ont saisi le médiateur; 36 500 ont été instruits et clos avec un taux de succès de 61,5%; 22 470 entreprises ont été confortées dans leur activité et 403 574 emplois préservés; 6,5Md€ ont été débloqués.
LES 5 AVANTAGES DU SERVICE PROPOSE PAR LA MÉDIATION DU CRÉDIT :
⇒ Un service gratuit et confidentiel
⇒ Un premier contact avec un médiateur du crédit dans les 48 heures suivant le dépôt d’un dossier de médiation
⇒ Un maintien de ses concours bancaires existant pendant la durée de la médiation
⇒ Une expertise sur mesure
⇒ Un traitement local de son dossier
L’amélioration de l’activité et de la santé financière des entreprises a entraîné un nouveau recul de saisines de la Médiation en 2017, malgré les interventions en faveur de certains secteurs en difficulté.
Le nombre des dossiers conclus avec succès (909) enregistre un repli (-13%), par rapport aux nombres de dossiers pris en charge (-20%) et instruits (-15%), mais le volume des crédits débloqués atteint 193M€ (+ 5% par rapport à 2016).
Si la taille moyenne des dossiers traités augmente un peu, restant toutefois réduite en termes d’encours de crédit (210k€), 73% des dossiers concernent des encours qui demeurent inférieurs à 100 k€ (dont 60% inférieurs à 50K€); les TPE comptent pour 84% et les PME de 11 à 50 salariés pour 13%.
Au plan sectoriel, la part des dossiers issus du commerce s’est accrue (27% des dossiers acceptés), retrouvant un niveau proche de 2015; le commerce dans les centres-villes et les zones touristiques reste sur tous les territoires généralement problématique et entretient un flux particulier de dépôts de dossiers.
Si les services (41%) restent prépondérants, ils ont suscité relativement moins d’interventions, en particulier dans l’hôtellerie-restauration (9,5%) et les transports (5%). L’atténuation des difficultés rencontrées dans la construction et de l’industrie se traduit aussi par une baisse de demandes de ces deux branches (14% et 11%).
Pour le crédit bancaire, qui reste le moyen de financement privilégié des TPE, encore peu utilisatrices de financements spécialisés alternatifs, les indicateurs sont plutôt bien orientés: sur un an la production de nouveaux crédits accordés aux TPE par les banques augmente de 5%, en particulier les crédits à l’équipement (+5.3%) et les crédits immobiliers (+6.1%), alors que les crédits de trésorerie (7% des prêts octroyés), diminuent de 5%.
Pour autant l’accès au crédit demeure structurellement moins aisé pour les TPE que pour d’autres catégories d’entreprise : 85% des crédits d’investissement et 65% des crédits de trésorerie sont obtenus par les TPE qui en font la demande, mais ils sont supérieurs de 11 à 19 points pour les PME.
Pour connaître le niveau de confiance entre les TPE et leurs banques et son éventuel impact sur l’octroi des crédits, la Médiation du crédit a lancé en partenariat avec Deloitte et In Extenso, un baromètre annuel auprès des TPE (un panel de 4 372 dirigeants), dont les premiers résultats ont été rendus publics en juillet 2017.
81% des dirigeants interrogés font confiance à leur banque, avec 3 éléments déterminants : la stabilité de la relation dirigeant-conseiller, l’accompagnement, dont le soutien en cas de difficulté, et la demande de crédit.
68% des sondés ayant rencontré une difficulté à l’obtention d’un crédit (demande importante de garanties, complexité du dossier de demande de prêt, délais de réponse longs, accord partiel ou refus de crédit) affirment faire confiance à leur banque; en revanche, les TPE dont les demandes de crédit se sont déroulées sans encombre sont 97% à faire confiance à leur banque. Par ailleurs, 70% des TPE ayant connu des difficultés, continuent de témoigner de la confiance à leur banque.
52% placent leur relation avec le conseiller comme le premier facteur de confiance ou de méfiance (47%); près d’un tiers des TPE sondés a déjà changé de banque; 60% d’entre eux justifient ce départ par une insatisfaction liée au conseiller : manque de compétences, absence de suivi etc.
LES NOUVEAUX DÉFIS DU FINANCEMENT DES ENTREPRISES :
⇒ La croissance entraîne une hausse du besoin en fonds de roulement (BFR) qui doit être financé pour éviter les impasses de trésorerie.
⇒ le défi de la transformation numérique (intégration des technologies numériques dans l’ensemble de leurs activités) constitue un enjeu de taille, actuel et fondamental.
⇒ La consolidation de la croissance passe aussi par la transmission d’entreprise.
⇒ L’export est un levier de croissance avéré. En 2017, environ 120 000 entreprises françaises devraient avoir exporté.
Suit un descriptif des actions conduites en régions.