Parmi les 30 métiers les plus en tension en 2022, la quasi totalité fait face à un vivier réduit, alors que les 2/3 recrutent intensément.
Les embauches dans le secteur privé (CDI et CDD, hors intérim) sont au plus haut depuis 2011 avec 25,8 millions de nouveaux contrats signés en 2022, contre 22,3 millions en 2021, dont 4,6 millions de CDI (4 millions en 2021).
Dans ce contexte de reprise, les tensions sur le marché du travail atteignent, en 2022, leur plus haut niveau depuis 2011 (8 métiers sur 10 représentant 87% de l’emploi) sont en tension forte ou très forte, contre 7 sur 10 l’année précédente. Ces tensions sont principalement liées à l’intensité des embauches et au manque de main-d’œuvre disponible.
⇒ Les métiers les plus tendus
Parmi les 30 métiers les plus en tension en 2022, la quasi totalité fait face à un vivier réduit (fort, voire très fort manque de main-d’œuvre disponible) alors que les 2/3 recrutent intensément.
25 métiers du top 30 requièrent des formations spécifiques (en fort et très fort lien avec la formation). Plus de la moitié des métiers du top 30 offrent des meilleures conditions d’emploi que la moyenne.
Pour 18 métiers, la répartition géographique de l’offre diffère de celle de la demande de travail.
Ce sont ceux employant le plus de salariés, qui connaissent les tensions les plus fortes (infirmiers, aides-soignants, aides à domicile ou de conducteurs routiers), alors que plus de la moitié ne requiert pas de formation spécifique ; mais 12 d’entre eux présentent des conditions de travail contraignantes. Le top 30 des métiers les plus en tension change peu en 2022 par rapport à 2021.
27 métiers font partie du BTP et de l’industrie. Ce sont essentiellement des métiers d’ouvriers qualifiés ou de techniciens. Les autres métiers concernent les informaticiens, les techniciens des services comptables et financiers, ainsi que les infirmiers.
⇒ Entre 2021 et 2022, les tensions augmentent :
-Dans l’industrie (techniciens de la mécanique, ouvriers non qualifiés et techniciens de l’électricité et électronique, cadres, régleurs…),
-Dans le bâtiment (notamment pour les ingénieurs du bâtiment et des travaux publics, les chefs de chantier et les cadres conducteurs de travaux).
-Elles augmentent aussi dans les métiers du tertiaire :
*Pour les infirmiers et sages-femmes,
*Les responsables logistiques (non cadres), les techniciens et cadres des services administratifs, comptables et financiers.
*Mais aussi des métiers moins qualifiés comme les agents de sécurité et de surveillance, les employés des HCR (dont notamment les apprentis de cuisine), les caissiers et employés de libre-service, les assistants maternels, les manutentionnaires, etc.
Noter que pour les serveurs de cafés et restaurants, l’exigence d’une formation spécifique est moindre, mais les conditions de travail et la non-durabilité de l’emploi y sont moins favorables
Pour les métiers d’aides à domicile et d’aides ménagères, les fortes tensions sont liées à des conditions de travail contraignantes et un manque de main-d’œuvre disponible.
*Dans les transports, pour les contrôleurs et les conducteurs sur rails et d’engins de traction (des métiers non tendus les années précédentes).
*Après avoir fortement augmenté en 2021, les tensions reculent pour les cadres de la banque et des assurances, et dans une moindre mesure, dans l’informatique et télécom (chez les ingénieurs), où la forte intensité d’embauches se combine à un lien formation-emploi important,
*et dans ceux de l’agriculture.
Pour en avoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-tensions-sur-le-marche-du-travail-en-2022