89% des français ont une bonne image de l’entreprise (23% une très bonne image), quelque soit leur tendance politique : certes plus ceux qui sont de droite avec 93% une bonne image dont 37% une très bonne image, mais aussi le sympathisants du FN (93/19), du PS (90/21), ou du Front de Gauche et du PCF (75/7).
Au-delà de cette évocation générale, les idées les plus fréquemment associées à l’entreprise sont largement positives. Il s’agit en premier lieu de l’esprit d’équipe (cité par 49% des Français), suivi de la croissance et la création de richesse (43%) des relations, liens et rencontres (43%), des opportunités de carrières (42%), du dynamisme et de la performance (41%), moins les idées relatives d’épanouissement personnel (33%), de compétitivité (30%) ou d’’innovation (27%) ; sont nettement encore moins citées la course au profit (24%) l’idée d’exploitation des salariés (21%), celle de conflits et de rapports de force (18%).
La bonne image de l’entreprise est majoritaire dans toutes les catégories de population, quels que soient le sexe, l’âge et le niveau de diplôme des personnes interrogées. Elle est très largement majoritaire chez les salariés du secteur privé, davantage que les salariés du public.
Même si elle reste très minoritaire, l’image négative de l’entreprise est un peu plus forte chez les ouvriers (15%) et surtout les sympathisants du PCF/Front de gauche (25%) ; ces derniers sont les seuls à rattacher l’entreprise à l’idée d’exploitation des salariés (53%, en tête dans leur classement).
Les Français expriment également un sentiment de fierté pour les entreprises françaises : 76% des personnes interrogées s’accordent à dire que les entreprises françaises contribuent au rayonnement de la France dans le monde, une idée davantage soulignée par les catégories supérieures (82% des cadres et 81% des diplômés du supérieur).
Les français se montrent plutôt heureux dans leur travail : la vie professionnelle est une source d’épanouissement pour 74% des actifs dont 26% très affirmatifs) ; 52% (dont 19% très affirmatifs) déclarent toutefois ne travailler que par nécessité (uniquement pour gagner leur vie), 25% (dont 7% très affirmatifs) affirmant que leur travail est une corvée.
Les salariés du secteur privé sont plus conscients de contribuer à la réussite de leur entreprise ou organisation que ceux du secteur public (90 contre 81% et très 36 contre 22) ; ils sont aussi très attachés à leur entreprise/organisation (73 et très 22, moins pour ceux du public avec 17% de très).
Bien sur les personnes à leur compte se disent plus souvent épanouis (95% dont très épanouis (51%) ; toutefois leur travail est une corvée pour 16% (dont très 4%).
Pour les sondés, la France n’est pas un pays propice à la création d’entreprise : pour 74% d’entre eux, il est difficile de créer une entreprise en France ; 82% pensent que l’environnement français est décourageant pour les créateurs d’entreprise ; 83% affirment qu’ils ne sont pas assez valorisés.
Pour 71% des personnes interrogées, les pouvoirs publics n’aident pas assez les entreprises ; cette idée est majoritaire y compris chez les sympathisants socialistes (55%) ; 80% estiment que l’Etat doit faire confiance aux entreprises et leur donner plus de liberté.
Si les Français sont favorables à davantage d’aides aux entreprises, c’est aussi parce qu’ils pensent que les entreprises joueront le jeu en cas de reprise économique : pour 65% les entreprises qui bénéficient aujourd’hui d’aides publiques créeront des emplois de demain si leur activité s’améliore ; de même que 60% pensent qu’elles développeront leur activité en France plutôt qu’à l’étranger : sur ces deux points, l’optimisme est majoritaire chez les sympathisants UMP (respectivement 72% et 65%) comme chez les sympathisants PS (67% et 63%). En revanche, les sondés sont moins optimistes sur les salaires : 73% pensent qu’en cas de reprise, les entreprises ayant bénéficié d’aides ne les augmenteront pas.
Bien que leur image des entreprises soit très bonne, les Français ne les idéalisent pas pour autant : pour 73%, les entreprises en France n’agissent pas assez pour limiter l’impact de leurs activités sur l’environnement, pour favoriser le dialogue social (74%) ou pour améliorer le bien-être des salariés (79%) ; toutefois ils ne sont plus que 56% en ce qui concerne la qualité des produits et des biens mis sur le marché, 41% répondent qu’ils s’en préoccupent comme il faut.
En revanche, les critiques sont sévères sur le « produire pas cher » : 70% des personnes interrogées pensent que les entreprises n’en font pas suffisamment pour limiter leur approvisionnement dans les pays à bas coûts et 78% qu’elles ne valorisent pas assez les produits « made in France ».
Dans ce contexte, le succès d’une création d’entreprise repose très fortement sur la motivation et les qualités individuelles de l’entrepreneur. Quelles sont-elles ?
Les répondants pouvaient choisir deux réponses dans les items proposés. Les entrepreneurs doivent avant tout avoir une vision à long terme du développement (49% de citations), davantage que de faire preuve d’originalité et d’innovation (33%) ; le fait d’être leader est souvent cité : à l’écoute (27%), choix judicieux des collaborateurs (23%), meneur d’hommes (22%), savoir décider (16%) ; par contre le goût du risque (11% de citations) et la saisie d’opportunité (15%), qualités essentielles d’un entrepreneur, sont fort peu citées
.
En 2013, le Céreq a réalisé la sixième édition de ses enquêtes d’insertion, s’intéressant aux 700 000 jeunes sortis en 2010 du système scolaire ; d’avril à juillet 2013, 33 000 jeunes issus de tous les niveaux de formation ont répondu à cette enquête téléphonique d’une durée moyenne de 34 minutes : ils avaient quitté pour la première fois le système éducatif au cours ou à l’issue de l’année scolaire 2009-2010.