Le moral des patrons de TPE s’améliore légèrement quant à leur activité : entre 2002 et 2011, l’optimisme était majoritaire (fréquemment entre 52 et 60%) avec 2 chutes, en 2003 (46-49%), et en fin 2008 (47%) ; l’optimisme faiblit sans cesse entre fin 2009 et mi 2013 (de 60 à 43%), pour remonter ensuite légèrement (47% début 2014).
Si les embauches prévues ont tendance à diminuer sans cesse entre 2005 et 2014 (11,8% en moyenne d’intention en 2005 contre 8,5 en 2013), les embauches effectives ont été plus nombreuses du fait du remplacement de personnes ayant quitté l’entreprise (10,5% en 2005 contre 11,8 en 2013).
Les répondants de janvier 2014 sont 7% à envisager d’embaucher au cours des 3 prochains mois ; ils sont 12% à l’avoir fait au cours des 3 mois précédents (alors qu’ils n’étaient que 7% aussi à envisager de le faire) ; mais l’embauche pour de nouveaux postes a diminué ; de ce fait la création nette a reculé de 1,4% en 2013 (-1% en 2012), après de légères progressions entre 2001 et 2011 (entre +0,3 à +4%) ; au 1er trimestre 2014, les prévisions conduisent à une création nette de 1% (embauche prévue 7% dont 4 créations de poste, 3 remplacements et 3 licenciements), avec en moyenne 1,3 personne.
En matière d’embauche fin 2013, 39% l’ont été en CDI, 53% en CDD et intérim, et 8% en contrat aidé (dont apprentissage); en matière de licenciement, 42% ont fait l’objet d’une rupture conventionnelle, 34% d’un licenciement et 22% d’une démission du salarié.
Au global sur 2013, 72% des employeurs ont stabilisé leurs effectifs, 12% les ont augmenté et 16% les ont diminué ; les non employeurs comptent 9% d’ex employeurs fin 2013.
En matière de prévisions pour 2014, 12% des employeurs et 9% des non employeurs envisagent d’augmenter leur effectif, soit en moyenne 1,4 personne (pour moitié en production, 36% en commercial, 22% en secrétariat/comptabilité) ; 16% des employeurs envisagent de le diminuer. 28% disent avoir reporté ou renoncé à une création de poste au cours des 2 dernières années (en moyenne 1,4 personne).
Les freins jugés les plus très importants à l’embauche sont la rigidité de la réglementation du travail (46%), le risque financier et humain si la personne ne correspond pas (45%), la difficulté à trouver des candidats (29%), le montant de la rémunération (27%), la manque de temps et de compétence pour former la personne (22%).
La situation financière s’est nettement détériorée depuis début 2011, et ce malgré des prévisions plus optimistes. 19% disent avoir connu en 2013 une régression supérieure à 2%, 58% la stabilité et 15% une croissance supérieure à 2% (8% n’ont pas leur bilan 2013). Plus précisément au cours du dernier trimestre 2013, 44% ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires (14% moins de 5%, 20% de 6 à 20% et 10% plus de 20%) et 32% une hausse (dont 20% moins de 5%, 11% de 6 à 20% et 1% plus de 20%).
30% jugent en janvier 2014 leur situation préoccupante ; 26% jugent leur trésorerie déficitaire (surtout le commerce), 46% à l’équilibre (surtout les artisans) et 27% excédentaire (surtout les services et les entreprises de 6 salariés et plus).
Le sentiment d’un durcissement des conditions d’accès au crédit est en baisse (14% en janvier 2014 contre 15 à 24 depuis octobre 2009) ; noter que les demandes de financement sont en baisse (17% en janvier contre 22 à 29% entre 2009 et 2011 et 18 à 25% en 2012-2013).
Au cours des 2 dernières années, 93% ont fait des investissements : 73% affirment avoir fait des investissements d’équipement (85% les plus de 3 salariés), 43% dans la formation du dirigeant (65% les moins de 35 ans), 42% dans la communication, 38% dans les locaux (61% en hôtellerie), 20% dans la formation des salariés (69% les plus de 6 salariés), 12% dans le recrutement de nouvelles compétences (les plus de 6 salariés, autour de 30%), 11% dans la R&D (19% dans les services aux entreprises, 18% chez les 10 salariés et plus).
Les montants investis sont de l’ordre de 10% du chiffre d’affaires pour les investissements matériels et de 5,9% pour les investissements immatériels.
39% prévoient des investissements en 2014 ; pour 14% ils sont programmés ; ces investissements le seraient dans des domaines proches aux investissements réalisés les 2 dernières années.
Ceux qui ne souhaitent pas investir en 2014-2015, mettent en avant le manque de visibilité sur leur activité (55%), le non besoin (52%), le fait d’avoir récemment investi (45%), le manque de ressources financières (42%), la difficulté pour cibler les investissements (20%).
Au regard de leur commune d’implantation, 80% sont satisfaits de la commune où ils exercent leur activité (67% y vivent aussi); 70% le sont du maire et de son équipe ; 71% leur font confiance. 64% disent qu’ils iront voter ; les ¾ se prononceraient en fonction de considérations locales.
Les enjeux qui préoccupent le plus ces dirigeants sont l’emploi/le développement économique (52%), la fiscalité locale (48%), et nettement moins la sécurité des personnes (28%), les écoles (28%), le cadre de vie (25%), le logement (10%) et l’aide aux plus défavorisés (7%).
41% souhaiteraient dans leur commune une municipalité de droite (dont 32% UMP), 6% le front national, 28% une municipalité de gauche (dont 17% PS) ; 20% droite ou gauche peu importe.