42% des jeunes sortis de l’école en 2007 étaient diplômés de l’enseignement supérieur ; 80% d’entre eux ont accédé à un emploi (le plus souvent en CDD) en moins de 6 mois. 3 ans après, prés des ¾ sont au travail alors que 12% ont décroché.


« Quand l’école est finie : premiers pas dans la vie active d’une génération » enquête 2010, Cereq, lu avril 2012

 Parmi les 739 000 jeunes sortis de formation initiale en 2007, 42 % sont diplômés de l’enseignement supérieur (48% des femmes et 36% des hommes) mais 18 % ont quitté le système éducatif sans aucun diplôme (21% des hommes et 14% des femmes) ; 65% ont au moins un bac en poche :

 

Non diplômé

CAP BEP

Bac

Bac+2

Licence

Master 1

Master 2

Ecoles commerce

et ingénieurs

Doctorat

Total

Nombre

133 000

126000

170000

118000

62000

25000

54000

34000

17000

739000

%

18

17

23

16

8

3

9

4

2

100

 65 % des jeunes qui s’orientent vers la voie professionnelle après la classe de troisième ne dépassent pas le niveau bac. Le plus haut diplôme obtenu par les jeunes ayant emprunté la voie professionnelle est généralement un CAP ou un BEP (39 %) ou un bac professionnel (26 %). Rares sont ceux qui poursuivent jusqu’à un BTS ou un DUT (6 %), et seuls moins de 2 % obtiendront un diplôme de niveau licence et plus.

La voie professionnelle scolarise toujours davantage les élèves ayant connu des difficultés dès l’école primaire (plus de 80 % des élèves arrivés en retard en sixième ont suivi cette voie). Parmi les 116 000 bacheliers qui n’ont pas suivi d’études supérieures, 51 % sont des bacheliers professionnels, 36 % des bacheliers technologiques et seulement 13 % des bacheliers généraux.

27 % des enfants d’ouvrier sont diplômés du supérieur pour 69 % des enfants de cadre. Parmi les jeunes qui quittent le système éducatif sans diplôme, on compte cinq enfants d’ouvrier pour un enfant de cadre, alors que les sorties sans diplôme sont très rares parmi les enfants de cadre (un jeune sur seize), ces derniers étant à près de 70 % diplômés de l’enseignement supérieur à la fin de leurs études.

Pour les jeunes issus de zone urbaine sensible, la situation est encore plus difficile que celles des enfants d’ouvrier  (29 % sortent sans diplôme) :

Situation du père

à la sortie des études

Non diplômé

CAP BEP

Bac

Bac+2

Licence

Master 1

Master 2

Ecoles commerce

et ingénieurs

Doctorat

Importance de la CSP

Ouvrier

34

36

29

23

16

17

12

7 à 10

9

26

Employé

26

25

20

21

19

13

14

11 à 14

12

21

Profession intermédiaire

4

4

9

11

12

10

11

7 à 15

7

8

Cadre

7

7

16

21

28

32

44

48 à 49

54

19

Autres (chef d’entreprise, inactif…)

29

28

26

25

24

29

20

17 à 23

19

26

Total

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

 Près de 80 % des jeunes accèdent à leur premier emploi en moins de 6 mois, dans 70% des cas sur des emplois à durée déterminée ; près de la moitié (47 %) ont trouvé leur premier emploi en moins de trente jours après la fin de leurs études, et, après 6 mois de présence sur le marché du travail, 80 % ont été embauchés au moins une fois.

 

Mais les premiers emplois sont le plus souvent précaires : 31 % se réalisent sur des emplois à durée indéterminée), 16 % en missions d’intérim (au total 24% des sortants seulement auront connu l’intérim), 12 % dans le cadre de contrats aidés et 37 %  des contrats saisonniers ou à durée déterminée et 4 % d’emplois non-salariés.

Plus le niveau de formation est élevé, plus le taux de premières embauches en CDI l’est (75% pour les sortants d’école d’ingénieurs, 52% pour les écoles de commerce, 42% pour les doctorants); pour les sortants de l’enseignement secondaire, titulaires d’un CAP, d’un BEP ou d’un bac, la transition vers l’emploi s’effectue en règle générale via un CDD.

Quand il signe son premier contrat de travail, un jeune sur six (17%) est embauché à temps partiel (25% pour les femmes et 34% si elles sont non diplômées).

En flux, les non diplômés et ceux de niveau CAP sont plus présents dans les secteurs des services aux particuliers, le la construction et du commerce (pour les CAP, il faut ajouter l’industrie) ; les bac + 2 sont plus présents dans les domaines santé, industrie, services, commerce ; les 2 et 3éme cycles le sont dans les services aux entreprises, l’enseignement :

 

Nbre débutants

Poids du secteur

Non diplômé

CAP BEP

Bac

Bac+2

2 ou 3émes cycles

Industrie

114 000

17

20

19

19

18

13

Commerce

105 500

16

14

17

25

13

10

Services aux entreprises

89 400

13

9

6

9

13

24

Services aux particuliers

86 200

13

18

17

15

10

7

Santé et action sociale

76 800

11

4

12

10

24

9

construction

63 200

9

17

18

8

6

4

Education

45 800

7

4

2

3

3

17

Administration

39 200

6

8

5

5

5

7

Activité financières, immobilières

24 100

4

1

1

3

6

6

Transports

16 800

3

2

3

3

3

2

Agriculture, pêche, sylviculture

12 600

2

3

2

3

1

1

 

739 000

100

100

100

100

100

100

 Un jeune sur deux a connu au moins un épisode de chômage au cours de ses trois premières années d’activité. 34 % ont même passé plus de six mois dans cette situation. 62 % des jeunes qui ont connu le chômage y ont été confrontés avant toute expérience d’emploi. Le groupe des jeunes non diplômés se démarque du reste de la génération : 56 % passent ainsi plus d’un an en recherche d’emploi après avoir quitté l’école quand ce n’est le cas que de 27 % des diplômés du secondaire et de 9 % des diplômés de l’enseignement supérieur.

 

Non diplômé

CAP BEP

Bac

Bac+2

Licence

Master 1

Master 2

Ecoles commerce

et ingénieurs

Doctorat

Moyenne

Pas de chômage

35

38

50

55

59

59

47 à 54

52 à 59

68

48

De 1 à 5 mois

10

16

20

22

20

16

23 à 26

22 à 25

13

18

De 6 à 11 mois

12

15

14

11

11

13

10 à 15

11 à 18

10

13

Un an et plus

43

31

16

12

10

12

10 à 15

5 à 8

9

21

Total

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

7 trajectoires pendant les 3 premières années d’activité : Trois ans après l’entrée sur le marché de l’emploi, 72 % des jeunes travaillent.

 

– Accès rapide et durable à l’emploi (58 % des jeunes concernés) ; la quasi-totalité est en emploi à la date d’enquête, trois ans après la sortie de formation initiale. Les trois quarts ont déclaré au moins trente-trois mois d’emploi sur la période observée, sur un ou plusieurs emplois successifs ; 80 % ont accédé à leur premier emploi en moins de trois mois et les deux tiers ne déclarent aucun mois de chômage sur la période.

Accès différé à l’emploi après une période de chômage initial (7 %) 95 % sont en emploi à la date d’enquête mais après un passage par une ou plusieurs périodes de chômage. La moitié a connu au moins six mois d’attente avant le premier emploi. Tous sont passés par au moins trois mois de chômage et  la moitié a connu plus de douze mois de chômage.

Accès différé à l’emploi après une période d’inactivité ou de formation (5 %) ; à la date d’enquête, 68 % sont en emploi et 23 % sont au chômage. 73 % déclarent avoir attendu au moins six mois avant leur premier emploi. Une partie des jeunes concernés est passée par des périodes d’inactivité (la moitié déclare au moins neuf mois d’inactivité) ; une autre partie, par des séquences de formation ou de reprises d’études (la moitié déclare au moins six mois en reprise d’études ou formation).

– Décrochage de l’emploi (10 %) ; Ce type de trajectoire est marqué par une ou plusieurs courtes périodes initiales d’emploi, avant d’évoluer vers un chômage dominant et, dans une moindre mesure, de l’inactivité. Trois ans plus tard, 67 % sont au chômage, 20 % en emploi et 12 % inactifs. Entre les deux, 85 % ont connu au moins six mois de chômage.

Inactivité durable (2 %) : 90 % d’entre eux ont déclaré au moins vingt-trois mois d’inactivité sur la période, et 82 % ont connu tout au plus six mois d’emploi.

Formation ou reprise d’études après un passage sur le marché du travail (4 %) avec deux sous-types : l’un marqué par un épisode de formation ou de reprise d’études au cours de la deuxième année suivant la sortie du système éducatif, après un court passage sur le marché du travail ; l’autre pour lequel il intervient au cours de la troisième année. En moyenne, 65 % des jeunes concernés ont déclaré douze mois d’emploi ou plus. À la date d’enquête, en 2010, 28 % sont en reprise d’études, 22 % en formation et 35 % occupent un emploi.

Reprise d’études ou formation de longue durée (5 %) ; pour 48 % d’entre eux, la reprise d’études ou de formation a duré de douze à vingt-quatre mois ; pour les autres, c’est davantage. Sur la période, seuls 29 % ont été en emploi au moins sept mois. Trois ans après la sortie de formation initiale, 75 % des jeunes concernés poursuivent des études et 22 % sont en formation.

En trois ans, la moitié des jeunes ont occupé au moins 2 emplois dont 26 % au moins trois emplois ; 38 % en ont connu un seul. Plus le niveau d’études est élevé, moins les jeunes changent d’emploi  (61 % des sortants des écoles de commerce et d’ingénieurs n’ont connu qu’un seul emploi).

La mobilité professionnelle est par ailleurs un levier important des progressions de salaire, mais permet surtout de rattraper de faibles rémunérations à l’embauche (en moyenne annuelle, les salaires augmentent de plus de 10 % par an pour ceux qui ont connu au moins trois changements d’emploi contre seulement 4,8 % pour ceux qui n’ont occupé qu’un seul emploi). Cette prime à la mobilité est particulièrement sensible pour les non-qualifiés et les titulaires d’un bac+4 ou d’un master.

Un tiers des jeunes qui travaillent restent employés, 3 ans après la sortie d’études, sur un emploi à durée déterminée (CDD). Cette proportion d’emploi précaire décroît avec le niveau de diplôme :

 

Non diplômé

CAP BEP

Bac

Bac+2

Licence

Master 1

Master 2

Ecoles commerce

et ingénieurs

Doctorat

Moyenne

CDI

39

55

52

68

72

68

68 à 72

89 à 92

60

61

CDD

55

40

42

26

25

27

19 à 28

7 à 0

27

34

Non salarié

6

5

6

6

3

5

4 à 9

1 à 2

13

5

Total

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

Trois ans après la fin de leurs études, 55 % des jeunes ont quitté le domicile de leurs parents, 34 % vivent en couple et 21 % habitent seuls. Si l’âge est une variable clef pour la décohabitation, le sexe et la situation professionnelle sont aussi déterminants ; moins de la moitié des jeunes hommes sont autonomes contre près de deux tiers des jeunes femmes ; celles-ci vivent beaucoup plus souvent en couple (44 % contre 24 %), quels que soient leur âge et leur niveau de diplôme. Ce phénomène est particulièrement marqué parmi les jeunes non diplômées (trois fois plus souvent en couple que leurs homologues masculins).

 

Non diplômé

CAP BEP

Bac pro

techno

Bac général

Bac+2 santé, social

Autres

bac +2

2éme cycle

3éme cycle

Moyenne

Age au moment de l’enquête

21

22

23

23

26

25

26

28

24

Habitent chez

les parents

Hommes

83

67

61

59

14

46

28

13

55

Femmes

60

56

46

48

13

31

17

11

36

Vivent en couple

Hommes

9

16

16

16

55

31

39

49

24

Femmes

28

30

41

29

65

47

55

59

44

Vivent seuls

Hommes

8

17

19

25

31

25

33

38

21

Femmes

12

14

13

23

22

22

27

30

20

                     

 À la sortie du système éducatif, de nombreux jeunes acceptent des emplois d’attente sans beaucoup de rapport avec leur formation et/ou leurs aspirations. Ces temps conduisent à une meilleure reconnaissance des qualifications. Entre la première embauche et l’emploi occupé en fin de troisième année de vie active, la part des jeunes occupant un emploi d’ouvrier non qualifié diminue de quatre points, celle des jeunes ayant accédé à des positions de cadre progresse de deux points et celle des professions intermédiaires de quatre points.