Fin 1955, la France métropolitaine comptait 20,4 millions d’emploi. Fin 2008, elle en comptait 26,3 millions, soit près de 6 millions d’emplois créés en 53 ans.
En 1970, l’emploi était principalement masculin (65 %). L’industrie (26 %), l’agriculture (12 %) et la construction (9 %) représentaient à eux trois, la moitié des emplois. En 2008, l’emploi est essentiellement salarié (91 %), tertiaire (77 %) et s’approche de la parité (48 % de femmes).
De 1982 à 2010, la part des CDD, intérim, contrats aidés et apprentissage a plus que doublé, passant de 5 % à 11 % de l’emploi ; chez les jeunes, la part de ces formes particulières d’emploi a augmenté tout au long des années 1980 et 1990 ; en 2010, ce sont près de la moitié des emplois, contre un sur cinq en 1982.
Si les taux d’activité sont restés très élevés (de l’ordre de 96 % de la population) parmi les hommes d’âge moyen, ils ont fortement diminué aux deux extrêmes de la vie active, notamment chez les moins de 25 ans et chez les hommes de 50 ans et plus. Cette baisse des taux d’activité, déjà engagée au début des années 1970, ne s’est arrêtée qu’au début des années 1990 pour les jeunes. Pour les seniors, elle s’explique en partie par des changements dans la structure des emplois : mise en place de dispositifs favorisant le retrait des seniors du marché du travail et pour les jeunes, elle résulte de la forte augmentation des taux de scolarisation.
Chez les femmes, la diminution des taux d’activité aux âges extrêmes est contrebalancée par la hausse tendancielle, de génération en génération, de l’activité féminine. Chez les 25-49 ans, le taux d’activité passe ainsi de 59 % en 1975 à 84 % de la population féminine en 2010. Chez les plus de 50 ans, l’augmentation de la participation féminine au marché du travail compense la baisse tendancielle de l’activité des seniors, d’où une baisse du taux d’activité qui reste très faible entre 1975 et le début des années 1990. Chez les jeunes femmes (moins de 25 ans), la participation au marché du travail a diminué d’un tiers entre 1975 et 2010
Après une montée continue au cours des années 1970 et au début des années 1980, le taux de chômage en France métropolitaine est resté, pendant les 25 dernières années, à un niveau élevé, entre 8 et 10 % de la population active.