Recruter pose toujours beaucoup problème.


"La grande consultation des entrepreneurs, vague 74, CCIFrance, LCI, La Tribune, novembre 2022octobre 2022

Méthodologie : Étude réalisée par téléphone entre le 12 et le 19 octobre, auprès d’un échantillon de 607 dirigeants d’entreprise.

Opinion Way a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Si la conjoncture est peu favorable, les entreprises sont peu nombreuses à craindre une faillite contrairement au sondage de Bpifrance  (2% vs 9).

⇒ La conjoncture

L’indicateur de l’optimisme atteint son niveau le plus bas depuis décembre 2020, au sortir du second confinement : 64 points aujourd’hui contre 54 à l’époque ; les incertitudes actuelles ont fini de balayer les améliorations du premier semestre.

 

La chute de l’indicateur est surtout visible chez les chefs d’entreprises comptant au moins 10 salariés (55 points, -9 depuis septembre). L’optimisme des dirigeants d’entreprises de moins de 10 salariés enregistre une baisse plus discrète (64 points, -3).

 

La confiance dans les perspectives économiques se dégrade moins, mais demeure à un niveau historiquement bas. 59% des dirigeants ont confiance pour les perspectives de leur entreprise pour les 12 mois à venir (-2 points).

⇒ Les intentions d’embauche.

Les intentions d’embauches sont en berne avec 7%, rejoignant le niveau le plus bas depuis mars 2021 (7% également).

 

♦ Alors que 22% chercheraient à embaucher, ces intentions se heurtent le plus souvent à des difficultés dans le processus de recrutement (16%), ce qui empêche la moitié des dirigeants en phase de recrutement de le faire (8%). Les autres ont parfois décidé de modifier leurs critères de recrutement (4%) ou ont finalement vu leurs efforts payer et réussi à recruter (4%).

 

Les entreprises employant dix salariés ou plus sont davantage exposées aux problèmes de recrutement, alors que 82% cherchent à recruter, mais 71% font état de difficulté et 21% n’arrivent pas à recruter.

 

♦ De tous les secteurs économiques, celui de l’industrie est le plus touché par les difficultés de recrutement (45% souhaitent embaucher et 36% rencontrent des difficultés à le faire).

Ceux de la construction le sont aussi (25% souhaitent recruter, 23% font état de difficulté).

 

♦ Les difficultés de recrutement sont d’autant plus problématiques qu’elles ont des conséquences négatives sur l’activité économique pour 82%. Ces perturbations touchent le plus souvent la logistique (34%), et peuvent parfois amener à perdre ou devoir refuser des clients (19%), voire à interrompre ponctuellement l’activité (11%), ou encore une désorganisation de la gestion RH (19%) ou une surcharge de travail (11%).

 

Dans les grandes entreprise, les conséquences des problèmes de recrutement concernent plus souvent la logistique (55% contre 28% dans les entreprises plus petites) et la gestion RH (30% contre 16%).

 

Pour les moins de 10 salariés, elles impliquent la perte ou le refus de nouveaux clients (23% contre 4% dans les entreprises plus grandes).

 

♦ 46% des dirigeants n’envisagent pas une revalorisation salariale des postes vacants face aux difficultés de recrutement, parce que la santé financière de leur entreprise ne le permet pas (19%) ou par principe (27%).

Au contraire, 36% des dirigeants d’entreprise l’ont fait et 15% l’envisagent.
44% des entreprises de 10 salariés ou plus ont déjà revalorisé le salaire des postes vacants vs 34% pour les moins de 10 salariés.

⇒ Les PGE

18% déclarent que son entreprise a bénéficié d’un Prêt Garanti par l’État.

Parmi les bénéficiaires d’un PGE, 9% l’ont remboursé ; 10% ont choisi détaler cette dette contre 79% qui remboursent sans étalement.

Les 2/3 des dirigeants d’entreprise ayant contracté un PGE ne signalent aucune difficulté causée par le remboursement.

 

Chez ceux qui rencontrent des problèmes de remboursement (33%), 31% déclarent que leur entreprise est fragilisée (quasiment tous), mais très peu disent qu’elle est menacée de faillite (2%).

 

Les entreprises comptant dix salariés ou plus ont davantage eu recours à un PGE : 34% contre 17% des entreprises avec moins de 10 salariés. 20% ont fini de rembourser contre 8% des entreprises bénéficiaires plus petites.

 

Pour en savoir davantage : Observatoire des Auto Entrepreneurs (opinion-way.com)