Une ressemblance entre les habitants des QPV et ceux des zones environnantes.


"Quartiers prioritaires franciliens : une mobilité résidentielle élevée dans l’Essonne et moindre dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine", Insee Analyse d'Ile-de-France, N°119, juillet 2020

Une observation inhabituelle.

 

En Île-de-France, 1 546 000 habitants, représentant 13% de la population, vivent dans l’un des 272 quartiers prioritaires de la politique de la ville de la région (contre 8% en France métropolitaine). L’Île-de-France regroupe 32% des habitants des QPV de France métropolitaine. La population des QPV franciliens y est plus jeune et plus qualifiée que celle de l’ensemble des QPV de France métropolitaine; elle compte une plus forte proportion de familles nombreuses et d’étrangers (respectivement 32% et 27%).

⇒ Les caractéristiques des populations des QPV reflètent en partie celles observées pour l’ensemble des habitants de leur département de résidence.

En Seine-Saint-Denis, les proportions de personnes pauvres ou d’étrangers sont les plus élevées de France métropolitaine, proche en cela des QPV du département; dans les QPV du 93, les habitants présentent le niveau de vie médian le plus bas (13 700€) et la part d’étrangers la plus forte (30%) de tous les QPV franciliens.

 

À Paris et dans les Hauts-de-Seine, départements les plus riches de France, les quartiers prioritaires présentent une plus grande mixité sociale et les taux de pauvreté sont les plus
faibles de la région (34% et 33%, contre 37% pour les QPV franciliens). Les QPV parisiens se caractérisent également par une population plus souvent diplômée (43% de la population non scolarisée âgée de 15 ans ou plus a au moins le bac contre 34% dans l’ensemble des QPV franciliens) et le taux d’emploi y est le plus élevé. La part des ménages d’une personne (41%) et celle des personnes âgées de 60 ans ou plus (19%) y sont très élevées.

 

En revanche, dans les Yvelines, les caractéristiques de la population des QPV se démarquent fortement de celles observées au niveau départemental. Alors que les Yvelinois font partie des Franciliens les plus aisés, les plus diplômés et les plus âgés ; les habitants des QPV y ont un niveau de vie médian similaire à celui des autres quartiers prioritaires d’Île-de-France.

⇒ À l’origine de la mobilité résidentielle dans les QPV, des facteurs identiques aux autres habitants

En 2015, 9,8% des habitants des QPV franciliens ont changé de logement (11,8% pour les QPV de France).

Les facteurs influant sur la mobilité résidentielle sont globalement les mêmes que pour les autres Franciliens. L’âge apparaît particulièrement discriminant, les jeunes étant beaucoup plus mobiles que les seniors. Les familles nombreuses et les familles monoparentales sont aussi moins mobiles que les autres ménages, tandis que les personnes seules le sont davantage.

 

Au sein des quartiers prioritaires, ce sont les moins pauvres qui sont aussi les plus mobiles. Les locataires du parc privé et les propriétaires sont également plus mobiles que les locataires HLM. Les conditions de vie entrent également en jeu : les résidents de logements suroccupés déménagent nettement plus souvent.

 

L’analyse observe ensuite de façon fine les différents QPV.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4628737

 

Lire aussi “Quartiers prioritaires franciliens : une mobilité résidentielle élevée dans l’Essonne et moindre dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine” Insee Analyses Ile-de-France N°119, juillet

https://www.insee.fr/fr/statistiques/46287372020