Enquête réalisée par TMO Régions, basé sur un modèle québécois, auprès de 1 700 répondants. Le panel global est constitué de 2 échantillons interrogés en ligne entre le 17 et le 22 décembre 2015 puis entre le 4 et le 11 janvier 2016,
Un premier échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population résidente en France de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région)
Un sur-échantillon de 700 personnes « cibles » : 100 dirigeants d’entreprise / 100 porteurs de projet / 200 intentionnistes / 300 demandeurs d’emploi, selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région)
Manifestement les critères de choix de construction de l’indice ont besoin d’être davantage analysé et précisé.
Ø La culture entrepreneuriale : 46% des Français jugent que la carrière la plus intéressante est celle d’indépendant ; les valeurs entrepreneuriales l’emportent sur celles qui sont associées au projet de vie :
“valeurs entrepreneuriales” |
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Autonomie dans le travail |
Etre son propre chef |
Participer au projet de début à la fin |
Avoir des responsabilités |
Mise en œuvre de sa créativité |
Relever des défis |
Prendre des risques |
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72 |
65 |
67 |
67 |
64 |
61 |
47 |
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“projet de vie” |
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Rémunération selon engagement |
Gagner beaucoup d’argent |
Réaliser ses rêves |
perspective de carrière |
Sécurité de l’emploi |
Reconnaissance sociale |
Avoir du pouvoir |
|
69 |
55 |
61 |
56 |
55 |
48 |
43 |
Les valeurs projetées sur les entrepreneurs par les non entrepreneurs sont identiques aux réponses des entrepreneurs sur eux-mêmes ; elles sont sur évaluées de quelques points par les français.
46% des Français jugent que la carrière la plus intéressante est celle d’indépendant (25% travailler à son compte et 21% avoir sa propre entreprise), alors que 34% estiment que c’est le fait d’être salarié dans le secteur privé (21% une grande entreprise et 13% une PME) ou 20% dans la fonction publique.
Noter que les entrepreneurs ne sont que 54% à privilégier le fait d’être indépendant.
Les français qui n’envisagent pas de devenir indépendant privilégient plus la fonction publique (24%) que les entrepreneurs (9%) et que les français inscrits dans une dynamique entrepreneuriale (13%). Le salariat dans le secteur privé est perçu de façon proche par tous comme la carrière la plus intéressante (entrepreneurs 37%, français non-inscrits dans une dynamique entrepreneuriale 33%, français inscrits dans une dynamique entrepreneuriale 31%)
Ø L’indice entrepreneurial : 32% des Français sont concernés par l’entrepreneuriat (intention, démarches en cours+ en activité et a cessé une entreprise) ; les très concernés sont 20%.
Intention de créer reprendre |
Démarches en cours |
Entrepreneur en activité |
Fermeture |
Sous-total |
Pas concerné |
|
Un seul choix |
12 |
4 |
10 |
6 |
32 |
68 |
Plusieurs choix de réponse |
21 |
7 |
10 |
14 |
52 |
68 |
Les 32% concernés (un seul choix de situation) sont plus souvent :
– des hommes (38% contre 27 pour les femmes),
– des moins de 50 ans (36% les moins de 30 ans, 44% les 30-49 ans, 25% les 50-64 ans et 13% les 65 ans et plus)
– des actifs occupés (44%, dont 46% les salariés du privé et 22% ceux du public), moins des demandeurs d’emploi (25%, dont 28% les non indemnisés et 23% les indemnisés) et encore moins des inactifs (18%, dont 26% les étudiants et 15% les retraités)
– des diplômés de l’enseignement supérieur (42%), contre 31% pour les CAP/BEP/bac techno et pro, et 33% pour les « sans diplôme »
Si l’on observe cette les multi situations (un même répondant peut avoir cessé une entreprise et avoir l’intention de créer à nouveau), il est intéressant de noter que les intentions de créer ou reprendre augmentent nettement (de 12 à 21%), sans doute notamment du fait de ceux qui ont cessé et qui souhaitent à nouveau créer ou reprendre, voire de chefs d’entreprise en exercice qui souhaitent créer une autre entreprise par exemple ; idem pour les démarches en cours.
Le profil change pour partie en ce qui concerne les seules intentions (21%) :
-Les hommes sont toujours plus demandeurs (25% contre 17 pour les femmes)
– Mais on constate des modifications selon les tranches d’âge, avec une proximité dans les tranches d’âge de moins de 50 ans, alors que les jeunes étaient plus nombreux dans l’analyse précédente
Ø Les freins différent selon la situation des personnes n’ayant pas l’intention de créer ou reprendre: sont observés ici les freins pour les moins de 30 ans, et pour les demandeurs d’emploi
Les jeunes sont 45% à ne pas y avoir songé, contre 24% pour les demandeurs d’emploi, ces derniers craignant plus souvent l’échec, l’investissement top lourd, marqué par ailleurs par de exemples peu motivants de l’entourage (expérience oblige) :
N’y a pas songé |
Peur de l’échec |
Démarches adm trop complexes |
Investis-sement trop lourd |
Manque de compétence |
Primat salariat sécurité emploi |
Temps travail trop important |
Exemple peu motivant dans entourage |
|
Moins de 30 ans |
45 |
25 |
25 |
25 |
26 |
14 |
11 |
1 |
Demandeurs d’emploi |
24 |
34 |
25 |
38 |
25 |
16 |
7 |
13 |
31% n’ont jamais songé à la création/reprise d’entreprise
Les femmes y sont plus nombreuses (33% contre 28 pour les hommes) ; même chose pour les 50-64ans (38% et 59% pour les 65 ans et plus) alors que les moins de 30 ans sont dans la moyenne (27%) ; noter que les 30-49 ans y sont beaucoup moins nombreux (15%) à ne pas y avoir songé.
Les sans diplôme sont les plus nombreux à ne pas y avoir pensé (40%), les CAP à bac 30 à 33%, alors que les diplômés de l’enseignement supérieur sont nettement moins nombreux (21%).
Par contre les chômeurs non indemnisés sont nombreux à y avoir pensé, alors que les inactifs sont 51% à ne jamais y avoir pensé.