Méthodologie : enquête nationale conduite par téléphone en octobre 2016 par Opinion Way auprès d’un échantillon représentatif de 1007 dirigeants de TPE/PME françaises de 0 à 249 salariés et commentée à l’occasion d’un dossier de décembre 2017 commanditée par le Comptoir mm de la nouvelle entreprise de Malakoff Médéric.
“86% des dirigeants de TPE/PME s’estiment en bonne ou en très bonne santé, une proportion en augmentation par rapport à 2015, et plus élevée que celle des salariés. Ils conservent cependant un rythme de travail élevé : 39 % travaillent 50 heures ou plus par semaine, et les 2 tiers d’entre eux prennent moins de cinq semaines de congés par an.”
Leur santé est meilleure lors de cette dernière interrogation (86% vs 79 en 2015); elle est aussi meilleure que celle des salariés (86% vs 68).
Les chefs d’entreprise femmes disent être en meilleure santé que les hommes (en très bonne santé 40% vs 33).
3 raisons sont avancées par les chefs d’entreprise :
-La pratique d’une activité physique “légère” (70% vs 65 pour les salariés); 41% font du sport au moins une fois par semaine (vs 39% pour les salariés).
-Ils veillent à leur hygiène alimentaire (83% vs 68 les salariés), là encore davantage les femmes chefs d’entreprise (89% vs 80 pour les hommes). D’ailleurs 56% rentrent déjeuner chez eux et 14% apportent leur repas; seuls 11% vont au restaurant et 9% se contentent d’un sandwich. Ceci étant, ils consomment davantage d’alcool presque tous les jours (16% vs 8 pour les salariés).
-Ils dorment mieux que les salariés : 19% ont des troubles récurrents du sommeil vs 29% pour les salariés; seuls 7% prennent des somnifères ou des antidépresseurs (vs 14% pour les salariés) .Toutefois, 32% dorment moins de six heures par nuit.
– Ajoutons une 4éme raison essentielle : le fait que devenir dirigeant a été un choix de vie, une vocation pour 85%, un statut qui leur permet de mener à bien des projets qui leur tiennent à cœur (75%).
Noter que près de 70% ont consulté un médecin généraliste au cours des 12 derniers mois. 10% ont eu un arrêt de travail, que 18% ont respecté entièrement, tandis que 59% ne se sont pas arrêtés du tout. En effet, 71% des dirigeants estiment ne pas pouvoir s’arrêter même si leur médecin le leur prescrit.
Les dirigeants conservent un rythme de travail soutenu :
39% travaillent 50 heures ou plus par semaine (vs 48% en 2015). 36% ne prennent qu’un jour ou moins de repos par semaine (vs 44% en 2015). Pour 17% des dirigeants, la durée de travail reste supérieure à 60 heures par semaine.
44% ont du mal à concilier leur travail avec leurs engagements personnels (vs 36% pour les salariés)
Les 2/3 prennent moins de cinq semaines de congés par an.
52% des dirigeants déclarent ne pas pouvoir décrocher et 40% estiment que leurs journées sont stressantes : quantité de travail, urgence, responsabilités pour 55% des personnes se déclarant stressées, difficultés financières pour 51%. noter que 35% des dirigeants se sentent isolés.
Si 42% des dirigeants estiment que le stress est positif et stimulant pour leur travail, 75% y voient un danger pour leur santé.
Par ailleurs, bien qu’ils pensent que leur travail est nerveusement (59%) et physiquement (49%) fatigant, 43% se sentent capables de travailler au même rythme dans dix ans (vs 38% en 2015).
Comment font-ils face aux risques santé ?
Les 3/4 s’estiment bien équipés en matière de protection sociale (93% disposent d’une mutuelle santé et 70% de garanties prévoyance), alors que 41% déclarent ne pas se sentir « suffisamment couverts » face à des problèmes de santé qui les empêcheraient de travailler à plein-temps.
Face aux risques qu’ils peuvent rencontrer, 41% sont intéressés par la réalisation d’un check-up santé.
Ce sujet est d’autant plus important pour 84% des dirigeants, parce qu’ils estiment que leur état de santé peut avoir des conséquences sur la performance de leur entreprise. 87% jugent par ailleurs devoir être exemplaires vis-à-vis de leurs salariés en matière de santé et d’hygiène de vie.
Noter que l’observatoire Amarok (Olivier Torres) a déterminé une quarantaine de critères « salutogènes », c’est-à-dire qui favorisent le bien-être physique et mental; ce peut être le sentiment de maîtriser son destin, la capacité à s’adapter ou encore l’estime de soi, ces critères agissant plus efficacement chez une personne qui se met à son compte.