“Camions épicerie sillonnant les campagnes, restaurants saisonniers de plage, marchés forains et kiosques ont toujours eu leur place dans l’économie. Aujourd’hui, ce modèle est revisité et se diversifie pour répondre à de nouveaux usages. Aussi, boutiques, bars et galeries éphémères, food trucks, camions itinérants, mobilier urbain provisoire, fleurissent dans nos villes et sillonnent le périurbain. Dans de nombreux cas, cette économie participe à l’hospitalité des territoires…L’évolution des modes de vie et de consommation, le développement du numérique, mais également le contexte économique, peu propice aux investissements de long terme, contribuent à la croissance de l’économie éphémère.”
DES FORMES ADAPTÉES AUX TYPES D’ESPACES :
Quartiers denses et opportunité des flux sont des espaces recherchés par les food trucks, triporteurs, pop-up stores, bars éphémères. Ils s’installent pour une durée limitée sur les parvis et dans les espaces extérieurs d’entreprises, de grandes écoles, d’équipements sportifs, proposant de la restauration, de l’animation ou assurant la promotion d’un produit.
Quartiers en renouvellement pour accompagner la transition : les lieux sont occupés de façon transitoire par la construction de modules démontables ou mobiles.
Dans les espaces de faible densité, il s’agit d’adapter la fréquence à la demande: les camions itinérants vont à la rencontre du client à l’occasion des tournées, notamment en milieu rural.
Cette économie ne peut être quantifiée par les nomenclatures d’activités. Il semblerait que les projets soient nombreux et en hausse, au regard de ce que relatent la presse et Internet. Mais bénéficier d’espaces de qualité et de convivialité est un souhait exprimé par les habitants, perçu comme stratégique par les entreprises et majeur pour l’attractivité des territoires. Apporter des services, mettre en place des animations, renforcer l’identité visuelle par de la signalétique, par des interventions artistiques… crée cette hospitalité.
Dans la capitale, l’économie éphémère accompagne les nombreux événements, des marchés de Noël, Paris Plages, lieux culturels éphémères comme les Grands Voisins. La mairie délivre par ailleurs des autorisations pour les emplacements de food trucks (56 en 2016 et, prochainement, des emplacements dédiés pour deux ans, en réponse à un appel à projets), de kiosques de services, de constructions légères concédées aux habitants pour végétaliser, composter, etc. Les constructions légères sont une tradition à Paris : bouquinistes des quais de Seine, kiosques à journaux, marchés permanents (les Enfants-Rouges, marchés aux fleurs, aux livres).