Fin décembre 2017, le nombre de micro-entrepreneurs inscrits, ayant ou non déclaré un chiffre d’affaires, s’établit à 1 183 000.
Il augmente de 11,3% sur un an, confirmant l’accélération constatée un an plutôt (+ 6,2% fin 2016, + 3,1% fin 2015). Ce dynamisme est à la fois porté par la hausse soutenue des immatriculations (371 300 soit + 11,7% sur un an) et le recul des radiations (250 900 soit une baisse de -7,1%).
Le nombre d’inscrits est particulièrement dynamique dans les secteurs des transports (+ 61,6% sur un an), des activités immobilières (+ 30,7%), du conseil pour les affaires (+ 25,7%), du commerce de gros (+ 18,6%), du nettoyage (+ 16,1%), et des activités de la santé (+ 15,4%).
La hausse enregistrée par les professions libérales (+ 8,2%) est plus importante que celle des artisans et commerçants (+ 4,1%).
Le nombre des économiquement actifs est de 723 000 fin décembre 2017 (61,1% des inscrits vs 64,5% fin 2016); ils poursuivent leur progression (+5,4% sur un an), néanmoins plus faible qu’un an plus tôt (+ 8,2%).
La hausse dans le secteur des transports marque le pas (+ 34,6% contre + 58,1% l’an dernier). Les activités immobilières (+13,9%), de nettoyage (+12,8%) et de la santé (+12,6%) restent dynamiques bien qu’en ralentissement par rapport à fin 2016.
Les secteurs des arts, spectacles et activités récréatives (+ 7%), du commerce de gros, intermédiaires du commerce (+ 7,2%) affichent encore des rythmes soutenus. Le conseil pour les affaires (+ 11,1%) et les autres services personnels (+ 8,3%) accélèrent quant à eux légèrement.
Un net ralentissement s’observe dans le secteur du BTP (+ 1,2% pour les travaux de finition et + 2,1% pour les autres activités après respectivement + 7,3% et + 6,4% fin décembre 2016) et les métiers de bouche (+ 0,1% après + 7,3% un an plus tôt)
Dans le commerce de détail sur les marchés, le nombre d’autoentrepreneurs économiquement actifs diminue (- 3% sur un an), tout comme dans les activités juridiques (-10,2%).
Certaines activités connaissent des taux élevés entre l’immatriculation et le fait de réaliser des recettes : en moyenne 61,1% des immatriculés ont réalisé des recettes en fin du 4éme trimestre 2017 vs 82,5% dans la santé, 81,1% dans la coiffure, 72,5% dans le secteur de la réparation hors automobile/cycles, 70,8% dans les secteur agriculture; en fait des activités dans lesquelles le projet de création s’inscrit clairement sous la forme d’autoentrepreneur.
A contrario, dans certaines activités l’immatriculation est bien plus un acte administratif qui pourrait se transformer en recherche de recettes si l’opportunité se présentait; citons les transports avec un faible taux de transformation (29,2%), les activités immobilières (43,9%) et le conseil pour les affaires et la gestion (49%).
Le chiffre d’affaires trimestriel moyen (3 364€) est quant à lui en hausse de 4,5% sur un an, soit un rythme nettement plus élevé que celui observé fin 2016 (+ 1,7%). Au total, le chiffre d’affaires global est de 2,649Md€ au 4éme trimestre 2017.
4 secteurs d’activité se distinguent avec des chiffres d’affaires nettement plus élevés : les activités juridiques (6 616€ au 4éme trimestre 2017), le BTP (entre 5 167 et 5 567€), le commerce de gros/courtage (5 334€).
Par contre certains secteurs font état de recettes bine plus modestes : la vente sur les marchés (2 385€), les transports (2 516€), les services autres à la personne (2 592€ dont jardinier, bricolage à domicile), les activités récréatives, arts et spectacles (2 613€), les activités sportives (2 767€), la coiffure (notamment à domicile avec 2 785€), la santé (2 791€, notamment le para-médical).
En termes d’évolution au sein des régions, la Bourgogne-Franche-Comté (+ 6,2%), l’Île-de-France (+ 6,7%) et la région Auvergne-Rhône-Alpes (+ 6,4%) connaissent les plus fortes hausses d’économiquement actifs.
L’Occitanie (+ 3,7% après + 8,7% un an plus tôt) et la Nouvelle-Aquitaine (+ 6,2% après + 11,9%) observent les décélérations les plus marquées.
Les hausses les plus faibles sont la fait de la Corse (2,4 %) et des Hauts-de-France (3,3 %).