1,7 fois moins de non-salariés dans les quartiers politique de la ville


"Rapport 2017", Observatoire national de la politique de la ville, août 2018

Le rapport, dans son chapitre développement de l’activité économique et de l’emploi, ne traite pas de la démographie des entreprises ni de la création/reprise d’entreprise, mais seulement du taux d’activité, de chômage, notamment des jeunes, des CSP et des secteurs d’activité présents.

Les données sont habituellement celles de 2016.

 

Les non-salariés (ne comprenant pas les dirigeants salariés) totalisent 5,5% des actifs occupés (vs 9,1 pour les autres quartiers); les femmes non salariées sont encore moins nombreuses, de même que les jeunes de 15 à 29 ans.

 

⇒ En termes de CSP, les ouvriers et les employés sont bien plus présents que dans “les autres quartiers des unités urbaines englobantes”, appelés ensuite autres quartiers (respectivement 33 et 38% vs 16 et 27); les cadres et professions libérales y sont fort peu nombreux (6,6% vs 14); l’importance des professions intermédiaires est plus proche (17,3 vs 27,1).

Noter que  les jeunes de moins de 30 ans appartiennent plus souvent que leurs aînés à la
catégorie des professions intermédiaires, même si cette part demeure plus faible que dans le reste des unités urbaines englobantes (respectivement 21,8% et 30,2); ils sont alors moins fréquemment ouvriers (29,2% vs 35 chez les 30 ans et plus).

 

⇒ Les non-salariés (ne comprenant pas les dirigeants salariés) totalisent 5,5% des actifs occupés (vs 9,1 pour les autres quartiers); les femmes non salariées sont encore moins nombreuses (2,6% des actives occupées, contre 6,9% dans les autres quartiers), de même que les jeunes de 15 à 29 ans (3,1%, contre 4).

 

⇒ Par ailleurs 75% des salariés sont en CDI (vs 85,5% pour les autres quartiers), 17,4% en CDD (vs 10,6), 6,2% en Intérim (vs 2,3) et 1,5% en apprentissage (vs 1,7). Mais 12,8% des actifs occupés sont en sous-emploi contre 6,1% dans les autres quartiers.

 

⇒ En termes d’activité, les actifs occupés sont plus présents dans les activités de services administratifs et de soutien aux entreprises qui comprennent l’intérim (14,9% vs 6), les HCR (6,5 vs 4) et la construction (6,8% vs 4,9); par contre, ils sont moins présents dans les autres activités.

3 activités ont un taux proche : les transports, les services aux personnes, l’éducation/santé

Par contre les autres activités connaissent des écarts plus importants, notamment les autres services aux entreprises et les activités finances/assurances et immobiliéres

⇒ Les taux de chômage (25,3% vs 9,9, soit 2,6 fois plus)

S’il n’y a pas de surprises en ce qui concerne la variation des taux par caractéristiques, paradoxalement les populations les plus fragiles ont aussi celles dont les écarts de taux avec ceux des autres quartiers sont plus faibles; il en est ainsi des moins de 30 ans, des immigrés, et des femmes.

Il en est de même pour les niveaux de diplômes : 

Ces constats montrent à quel points ces caractéristiques sont défavorables dans tous les espaces géographiques.

 

Les demandeurs d’emploi résidant en quartiers prioritaires bénéficient relativement plus souvent d’un accompagnement renforcé (24% vs 18 dans les autres quartiers) ; les jeunes sont proportionnellement davantage concernés par l’accompagnement intensif (35% vs 29). 

Leur taux d’accès à la formation est similaire à celui des autres demandeurs d’emploi (12%), notamment les jeunes (24% alors qu’ils ne sont que 15% des demandeurs d’emploi).
11% des formations suivies par les demandeurs ont un objectif de « remise à niveau» (vs 8% les autres quartiers)

42% des demandeurs d’emploi des QPV accèdent à l’emploi dans l’année qui suit leur inscription (vs 52 pour les autres quartiers); les Franciliens accèdent davantage à l’emploi dans l’année suivant leur inscription que ceux des autres régions. 
Les femmes accèdent moins facilement à l’emploi que les hommes, alors que les jeunes y accèdent plus aisément que leurs aînés.