MÉTHODOLOGIE : interrogation par les auteurs de l’étude de 500 start-ups entre me 1er juin et le 15 août répondant aux critères suivants : siège social en France, entreprise non cotée ou cotée depuis moins de 5 ans et activité liée au secteur technologique.
Cette interrogation complète l’enquête sur l’emploi des start-ups par les mêmes auteurs.
Les grands groupes sont les plus grands contributeurs au chiffre d’affaires (60% des acheteurs) avec lesquels elles réalisent plus de la moitié de leur chiffre d’affaires,
⇒ Le bilan en termes de résultats, de difficultés
Si cette étude est pertinente quant au chiffrement des start-ups, il n’en est pas de même pour une autre qui évalue le nombre de start-ups à 1 million avec 1,5 million de salariés. Cité dans “startups françaises en 9 chiffres [Édition 2023]” https://tool-advisor.fr/blog/chiffres-startup-francaise/
♦ Leur priorité : accélérer leur développement pour atteindre la rentabilité. 30% déclarent sont rentables, 55% affirment qu’elles seront rentables d’ici 3 ans et 15% d’ici 3 à 8 ans.
Les secteurs dans lesquels l’atteinte de la rentabilité est la plus longue sont l’agroalimentaire (38% de startups déclarant atteindre la rentabilité d’ici 3 à 8 ans), la santé (32%) et l’industrie (22%).
Entre 2021 et 2022, la croissance moyenne du chiffre d’affaires bondit de +32% (10 points de plus qu’entre 2021 et 2020). En moyenne, le chiffre d’affaires en France a progressé de 35% (3, 036M€, soit 56% au sein de leur chiffre d’affaires), +33% en Europe (1,167M€ ou 22% de leur chiffre d’affaires) et +24% à l’international (hors Europe), soit 1,189M€ (22% de leur chiffre d’affaires).
♦ Les grands groupes sont les plus grands contributeurs au chiffre d’affaires (60% des acheteurs) avec lesquels elles réalisent plus de la moitié de leur chiffre d’affaires, suivis d’autres start-ups comme clients (23%) puis d’acheteurs publics (17%).
♦ Quelles sont les plus grandes difficultés des startups pour contractualiser avec les grands groupes et les acheteurs publics ?
Principalement : 75% le cycle de vente trop long, 60% la difficulté à entrer en contact avec ces structures, 53% la structure des appels d’offre inadaptée aux startups, et de façon moins importante : 38% le manque d’information sur les appels d’offre, 28% les délais de paiement trop longs, 19% les oûts externes de réponse aux appels d’offre trop élevés et 18% le manque de formation des acheteurs.
♦ Les 3 plus gros obstacles au développement des startups dans les 12 prochains mois :
-58% contractualiser avec des clients privés et publics,
-47% lever des fonds et 20% obtenir un prêt bancaire,
-33% la difficulté de recrutement,
-La trésorerie : 14,5% le retard de paiement des clients, 14,5% la charge fiscale,
-13,5% la complexité de la réglementation et 12% la complexité des procédures administratives,
-8% l’absence de marché européen
-5% le manque de conseil (mentor).
⇒ Les levées de fonds :
♦ Plus d’1 startup sur 3 n’a pas cherché à lever des fonds dans les 12 derniers mois.
Quant à celles qui ont réussi à lever des fonds, 49% ont réussi mais avec difficulté, et 29% sans difficulté ; 7% y ont renoncé.
Ce sont les startups des secteurs des fintech (44%), des services (42%) et de l’industrie (40%) pour lesquelles les levées de fonds, bien que réussies, ont été particulièrement difficiles.
♦ Mais après avoir battu un record en 2022, les levées de fonds ont brutalement chuté au premier semestre 2023.
Selon E&Y dans l’étude “Baromètre du capital-risque en France : 1er semestre 2023”, parue en juillet, (enquête entre le 1er juin et le 15 août 2023 auprès de 500 start-ups répondant aux critères suivants : siège social en France, non cotée ou cotée depuis moins de 5 ans et activité liée au secteur technologique), plusieurs enseignements sont à retenir :
-Depuis le début d’année, les entreprises innovantes françaises ont réalisé 395 opérations de levées de fonds pour un montant de 4,2Md€ (en hausse de 9% en volume mais en baisse de 49% en valeur par rapport au 1er semestre 2022) ; la moitié des startups qui ont réussi à lever des fonds disent avoir eu des difficultés à convaincre leurs investisseurs, et ont envisagé des solutions alternatives (dette bancaire, autofinancement) ; de plus, 7% des startups ont abandonné le projet de lever des fonds.
♦ Quelles alternatives aux levées de fonds ?
La dette bancaire apparaît comme
une alternative crédible pour 24%, de même que l’autofinancement
(20%), preuve que l’atteinte de la rentabilité et l’augmentation du
chiffre d’affaires par les startups leur permet désormais de chercher des financements plus classiques. La tendance a été particulièrement forte dans le secteur
du retail (ecommerce, marketplaces)
dans lequel 55% des startups ont cherché des solutions alternatives. Le rachat de l’intégralité du capital,
par un grand groupe ou une autre
start-up reste ultra-minoritaire (2%).
Pour en savoir davantage : https://francedigitale.org/publications/barometre-2023
Avec la crise des financements qui frappe les start-up depuis plus d’un an, il n’est pas surprenant de voir certaines d’entre elles entamer des procédures collectives. Qu’elles soient jeunes ou plus matures. Les Echos du 1er septembre 2023
Une forte hausse des procédures collectives
Selon les dernières statistiques de la Banque de France, les procédures collectives des moyennes entreprises sont en hausse de 85% sur un an. C’est le cas d’un certain nombre de start-up de tailles différentes.
De nombreuses start-up, qui n’ont pas encore trouvé de modèle économique, se sont retrouvées face à leurs dettes (dont le prêt garanti par l’Etat). Les start-up massivement endettées ont cherché à renégocier leurs crédits en 2022 et jusque mi-2023 via des conciliations qui ont plus ou moins bien fonctionné. Celles qui n’ont pas réussi doivent passer à l’étape suivante : une procédure collective.