Un rapport très complet, victime de la création récentes des Pépites, conduisant à des données chiffrées encore disparates. Je n’en ai tiré que quelques éléments.
On recense actuellement 30 Pépites en France et en Dom; toutes les régions sont dotées de pépites.
Les premiers résultats sont encourageants :
-Une forte progression du nombre d’étudiants-entrepreneurs : 3 652 en 2017-2018 après 2 689 en 2016-2017, 1 471 en 2015-2016, et 637 en 2014-2015.
Les femmes y sont minoritaires (30% en 2017-2018 mais en progression puisqu’elles étaient 20% en 2014-2015).
-Dans le même temps en 2016-2017, 10 362 étudiants sont inscrits dans les domaines de l’entrepreneuriat, de l’innovation ou des TPE/PME, dont plus de la moitié dans des diplômes reconnus par l’État (4 124 en master et 1 220 en licence professionnelle).
70 000 ont suivi par ailleurs un module de sensibilisation à l’entrepreneuriat et 35 000 un module de spécialisation.
Ceci étant la notoriété reste encore faible (40% n’ont jamais entendu parlé du statut d’étudiant-entrepreneur).
Au global ce sont 121 066 étudiants concernés par ces actions, soit 6% des étudiants.
Noter la création de produits pédagogique originaux et de manifestations (web-serie sur You Tube, campagne en resto U, Pépites apéro…).
-Un nombre effectif de créations d’entreprises : 713 en 2016-2017; 70% sont des créations classiques, 26% des autoentrepreneurs et 4% des reprises. 61% des projets sont collectifs (ce qui est loin d’être le cas dans la création classique).
Rappelons que l’objet des Pépites est avant tout d’insuffler l’esprit entrepreneurial, avant la création d’entreprises.
Une enquête de Pépites France en 2018 (réalisée en ligne auprès de 2 917 étudiants avec un taux de réponse de 24%) montre que 59% des répondants ont créé/repris une entreprise, 20% sont salariés, 15% poursuivent leurs études et 5% sont en recherche d’emploi.
-Un statut plébiscité : 59% des répondants à une enquête Pépites France de 2018 attribuent un note de 4 ou 5 sur 5 vs 19% 1 ou 2.
Prés de 80% jugent que ce statut a permis de mettre en valeur leurs compétences et expérience entrepreneuriale lors de recrutement. 56% ont donné une note de 4 ou 5 sur 5 quant à l’utilité de leur expérience d’étudiant-entrepreneur vs 20% pas utile (note de 0 ou 2).
Les crédits d’État pour financer ces actions sont modestes avec 734K€ en 2018 pour le fonctionnement (610K€ en 2017) par le MESRI, 697K€ en moyenne par an par la CDC, soit par pépite en moyenne 44,4K€. Les dotations s’échelonnent entre 3 000€ et 77 000€.
A ces montants, il faut ajouter la participation des établissements (autour de 60% du budget), des collectivités locales (autour de 10-20%) et autres (6-12%). Ce sont des données ponctuelles à vérifier sur la globalité des pépites.
Une comparaison est faite avec l’Allemagne.
Le rapport propose 18 recommandations.