En 2024, 1 387 500 formations débutent dans le cadre du compte personnel de formation (CPF), en hausse de 4,2% par rapport à 2023.


"Le compte personnel de formation en 2024 : une année marquée par plusieurs réformes", Dares Résultats N° 39, juillet 2025

Mais les agréements en CPF sont en nette baisse au regard de 2021 (1,981 million) ou 2022 (1,847 million).

⇒ Une approche globale.

De janvier à mai 2024, les entrées augmentent fortement (+30% par rapport à la même période en 2023) avec l’introduction du permis moto, la suppression en mai de la formation au permis de conduire léger, en cas de détention d’un autre permis de ce type (de 38 800 en mai vs 8 600 en juin), et l’anticipation de la mise en place d’une participation de 100€ par formation (FPO), non exigée pour les inscrits à France Travail. Avec l’entrée en vigueur de la PFO et la restriction du financement des permis en mai, les entrées baissent nettement à partir du mois suivant (-14%, de juin à décembre 2024, comparativement à la même période un an auparavant).

 

Ce sont 1,256 million de personnes formées, en baisse de 5,7% au regard de 2023 (alors que 1,387 million sont entrées en formation). 37% sont le fait d’inscrits à France Travail (en hausse de 8% au regard de 2023), alors que les non-inscrits sont en baisse de 12%.

89% n’ont suivi en 2024 qu’une seule formation ; par ailleurs, 72% n’avaient suivi aucune formation entre 2020 et 2023. Hors les permis moto, Ils sont 3,6% de la population active.

⇒ Les bénéficiaires.

– Les hommes sont 51% des CPF agrées (comme leur part dans la population active) mais 54% des personnes formées.

Plutôt des moins de 40 ans : 29% des entrées en formation sont des moins de 30 ans, 31% des 30-39 ans, 22% des 40-49 ans, 14% des 50-59 ans et 5% des 60 ans et plus.

Les plus jeunes sont ceux qui ont progressé le plus entre 2023 et 2024 : +19% pour les moins de 30 ans, +7% pour les 30-39 ans, +3% pour les 40-49 ans vs -6% pour les 50-59 ans et -10% pour les 60 ans et plus.

– En formation, plutôt de niveau bac et au-delà : 14% BEP ou inférieur, 21% CAP/BEP, 23% bac, 14% bac+2, 12% bac+3 et 4 et 15% au-delà.

Ceux aux formations de niveau supérieur au bac sont moins utilisateurs au regard de leur poids dans la population active :  bac+2 (+3,6% entre 2023 et 2024), bac+3 et 4 (+3,5%), bac +5 et au-delà (+3,3%) vs CEP au plus (4,3%), CAP/BEP (4,4%) et bac (4,1%).

Par contre, ceux de niveaux du supérieur ont plus progressé entre 2023 et 2024 : +9% pour les bac+2, +12% pour les bac +3 et 4 et +12% pour les bac +5 et au-delà vs 8% pour les CAP et Bac, mais -8% pour le niveau au plus BEP (baisse des permis voiture).

– 28% sont localisés en Ile de France, 70% en province et 2% dans les dom.

– 36% sont inscrits à France Travail. Ces derniers ont davantage progressé entre 2023-2024 (+15%) que les non-inscrits (+2%).

⇒ Les domaines de formation.

Le poids important des formations dans les transports. Comme chaque année depuis 2019, le domaine des transports rassemble le plus d’entrées (619 426 en 2024, soit +38% sur un an) ; Il représente 45% des formations commencées en 2024 (+11 points sur un an), notamment du fait de l’introduction des permis moto ; après la mise en place de la PFO et la restriction de l’accès aux différents permis de conduire, le rythme des entrées du domaine des transports diminue (-4% à partir de mai, comparé à la même période en 2023). Le permis de conduire de catégorie B reste toujours la formation la plus demandée, avec 309 300 entrées en 2024 (22% du total), mais en faible hausse (+1,7% sur l’année) du fait de modification pour l’accès.

 

♦ Quelles évolutions selon les types de formation ?

 

– Sont en nette hausse entre 2023 et 2024, 3 types de formation : l’enseignement (29 137 entrées et +24,5%), celle des formations de sécurité des biens et des personnes et de la surveillance (23 628 entrées dont 50% dans le cadre de France Travail) où 2 formations sont en forte hausse, celle des agents de sécurité et prévention (4 816 entrées, en hausse de +59,3%), celles de la sécurité incendie et l’assistance aux personnes (12 156 formations, en hausse de 17,7%)

 

– Sont en relative stabilité entre 2023 et 2024 :

*des formations nombreuses et en baisse légère : celles en coiffure-esthétique et de services aux personnes (38 611 entrées, -6,7%), celles aux langues vivantes (137 935, -6,4%), celles en bilans de compétences (79 277 entrées, -4,9%), celles à la création d’entreprise (82 589 entrées, -3,9%)

*Des formations moins fréquentes et en légère baisse : celle de la vente (19 567 entrées, -4,3%).

 

– 4 formations sont en nette diminution : l’informatique et les réseaux de transmission (25 878 entrées, -47,8%), le secrétariat/la bureautique (79 102 entrées, -39,5%), la formation pour préparer à la VAE (17 251 entrées, -28,7%), et celle à la communication (19 512 entrées, -20,7%).

♦ Ceux passant par France Travail où ils sont inscrits sont 36% (alors que 64% viennent par eux-mêmes). Dans cette configuration, on trouve plus souvent  les formations à la sécurité des biens et des personnes (53%), à l’informatique (43%), à la coiffure/esthétique (43%). sont au niveau moyen, celles à la communication (40%), aux permis de conduire auto (36%), à la création d’entreprise (39%), à la vente (38%), au secrétariat (37%), à l’enseignement (36%). 

Par contre viennent peu par France Travail, les formations permis moto (19%), celles à la VAE (22%) et aux bilans ce compétences (23%).

⇒ Le croisement formations et sexe, âge et niveau de diplôme.

♦ En termes de sexe, les femmes se tournent bien plus vers les formations en coiffure, esthétique et services aux personnes que les hommes (92% vs 8), vers les bilans de compétences (70% vs 30) ou les VAE (64% vs 36), et encore le secrétariat/bureautique (61% vs 39), la communication (60% vs 40), l’enseignement (58% vs 42), la vente (59% vs 41), alors que les hommes le sont bien plus dans la sécurité (81% vs 19), l’informatique (60% vs 40), mais ils sont à proximité pour la formation à la création d’entreprise (51% les femmes vs 49 les hommes).

 

♦ En termes d’âge, les plus jeunes se tournent vers le transport : les moins de 30 ans (permis voiture 48% et moto 42), voire les 30-39 ans (28 et 30%) vs 1 à 18% les autres âges. Ceux de 30-39 ans sont plus présents pour réinterroger leur parcours professionnel (bilan de compétences 39%, VAE 37, formation la création d’entreprise 35) ou à s’améliorer dans ce parcours (informatique 34, formation 31, vente et communication 33). On retrouve cette même préoccupation chez les 40-49 ans (VAE 32, formation 31, bilan de compétences 31). Pour les 2 autres tranches d’âge, l’intensité de la demande est plus faible, notamment pour les 60 ans et plus.

 

♦ En termes de niveau de diplôme, les peu diplômés sont peu demandeurs, encore moins pour les bilans de compétences, la VAE, les langues, l’informatique, la communication, un peu plus les bac +2,3 et 4, mais bien plus les bac +5 et au-delà dans les domaines langue, informatique, communication et par ailleurs bilan de compétences.

En ce qui concerne les formations à la création d’entreprise, on y trouve autant d’hommes que de femmes (51% vs 49), un peu moins de moins de 30 ans qu’en moyenne (23% vs 29) mais davantage de 30-39 ans (35% vs 31) et une même proportion pour les autres classes d’âge (41%). Il en est de même pour le niveau de diplôme : inférieur au bac (31% vs 35), bac (25% vs 23), et au-delà (42% vs 41) ; et un peu moins en Ile-de-France (20% vs 28).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/a219385be53b7d734ae910ecfbe64181/Le%20compte%20personnel%20de%20formation%20en%202024_Une%20ann%C3%A9e%20marqu%C3%A9e%20par%20plusieurs%20r%C3%A9formes.pdf