Les jeunes et leur attentes et préparation face au travail.


"Baromètre 2024 Junior-Entreprises" Junior-entreprise, Ifop, lu octobre 2024

Méthodologie : échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française active occupée âgée de 18 ans à 28 ans, interrogé en ligne entre le 22 et le 31 juillet.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, secteur d’activité) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

Les jeunes sont plutôt plus positifs que leurs ainés face au travail. Ils sont lucides et s’estiment plutôt bien préparés pour s’y impliquer.

⇒ Leur ressenti face au travail.

83% (tout à fait 37) des jeunes jugent leur poste actuel conforme à leurs attentes, notamment les cadres (91) et les ouvriers (82).

 

Toutefois, le travail est vécu comme une routine (48% vs 46 pour l”ensemble de la population active), une sécurité (47 vs 57), un plaisir (43 vs 34), une fierté (38 vs 30) et une contrainte (21 vs 22).

Qui sont ceux qui éprouvent du plaisir au travail ? Ceux devenus artisans et commerçants (66%), professions intermédiaires (45), employés (43), cadres et ouvriers (39).

Et aussi ceux de niveau CAP/BEP (53), bac (48), deug ou licence (41), master/doctorat (36) et les sans diplôme (34).

⇒ Ce qui les prépare à une bonne insertion au travail.

♦ 79% (tout à fait 33) jugent leur formation utile à la préparation au poste qu’ils/elles occupent actuellement, notamment les cadres (90) et les catégories populaires (76).

65% (très bien 18) jugent que leur formation académique les a préparé(e)s à la création de leur entreprise : notamment les niveaux CAP/BEP (76), bac (69), master et doctorat (61), deug ou licence (66). Plus pour les hommes que pour les femmes (70 vs 59). Dommage que chaque niveau de formation ne propose pas la catégorie très bien qui serait plus explicite.

 

♦ Les expériences qui les ont le mieux préparé(e) au monde professionnel pendant leurs études sont par ordre décroissant : de loin, les stages (29% en 1ére citation et 47 toutes citations) et l’alternance (28 et 42).

Et de façon plus modeste,

– Une formation adaptée : les cas pratiques et mises en situation durant les cours (8 et 26), des modules de formation spécifiques à l’insertion professionnelle (5 et 12),

– Le contact avec des professionnels : des rencontres avec des professionnels (forums, conférences, etc.) pour 7 et 19, le mentorat par des professionnels (5 et 12), des projets académiques en lien avec des entreprises (3 et 10), 

– Une expérience à l’étranger (6 et 12), 

– La participation à une association (6 et 10), et la participation à une Junior-Entreprise (2 et 7). Ceci étant, 83% (tout à fait 27) pensent que l’engagement associatif contribue au développement personnel.  

⇒ Comment ils envisagent leur vie professionnelle à venir ?

♦ 52% indiquent qu’ils pourraient changer de travail pour un autre emploi plus plaisant mais moins rémunéré (59% les hommes vs 46 les femmes, et 65 les moins de 20 ans), une proportion supérieure à celle mesurée auprès de l’ensemble des actifs (34%).

 

♦ Pour un poste identique, lequel serait le plus susceptible de leur faire choisir un employeur plutôt qu’un autre :

 

2 raisons majeures : la rémunération globale (dont les avantages sociaux comme la complémentaire santé) pour 43 toutes citations (et 19% en 1ére citation), puis
l’ambiance en interne (42 et 16),

 

– d’autres raisons plutôt importantes relatives aux modalités de travail et à son évolution personnelle : la possibilité d’évoluer, de se projeter à long terme dans l’entreprise, par exemple en suivant des formations permettant d’exercer d’autres fonctions (33 et 10), l’autonomie dans l’organisation des horaires de travail (31 et 11), l’autonomie dans la gestion de ses objectifs et missions (23 et 7), la possibilité de faire du télétravail (21 et 6), l’environnement matériel de travail (locaux, équipements, restauration…) avec 17 et 4.

 

– Et relatives à l’entreprise elle-même : l’emplacement géographique (32 et 8), les performances, la santé financière de l’entreprise (21 et 6), la pratique de cet employeur en matière d’inclusion professionnelle : égalité femme homme, diversité sociale des recrutements, accès aux personnes handicapées avec 20 et 7 et le sentiment que cet employeur exerce une activité utile d’un point de vue sociétal ou environnemental (17 et 5).

 

♦ Qu’en est-il de leur intérêt pour un travail d’indépendant ? Créer sa propre entreprise (71 vs 34 la population active), être indépendant (67 vs 37), cumuler différents statuts (salarié et indépendant) pour 65 vs 34 ou travailler pour une start-up (51 vs 25). 

 

Toutefois ils citent nombre d’obstacles pour créer leur entreprise :

– 2 obstacles principaux : la peur de l’échec (52) et le manque d’accès au financement (51),

– Puis le manque des compétences (34), le manque de réseau (30) et  les contraintes réglementaires (28).

 

Pour en savoir davantage : https://junior-entreprises.com/barometre-2024-la-generation-z-face-au-travail/