Source : depuis juillet 2018, la Déclaration sociale nominative (DSN) est l’unique source des statistiques d’intérim ; ces relevés statistiques intègrent les contrats à durée indéterminée (CDI) intérimaires. Le champ géographique couvre la France métropolitaine ainsi que quatre Drom sur cinq (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion).
Fin décembre 2020, l’emploi intérimaire reste toutefois inférieur de 5,3% à son niveau un an auparavant. Ils sont 3% des salariés.
⇒ Évolution globale
Après un recul historique lors du premier trimestre 2020 et une reprise marquée au cours des deux trimestres suivants, l’emploi intérimaire continue à se redresser au 4e trimestre 2020 (+5,1%, soit +36 200 intérimaires, après +22,8% soit +131 600 intérimaires au trimestre précédent).
Les CDI intérimaires repartent à la hausse au 4e trimestre après deux trimestres de baisse (+3,6%, après -2,8% au 3e trimestre et -2,4% au 2e trimestre), pour atteindre un niveau supérieur à celui observé un an auparavant (+1,9%). Fin décembre 2020, 48 800 contrats sont en cours (6,5% de l’effectif total d’intérimaires).
⇒ Dans la construction
L’emploi intérimaire est le plus dynamique au 4e trimestre 2020 (+ 7,1% soit +10 200 intérimaires, après +23,3% soit +27 100 au trimestre précédent), pour atteindre 153 800 (9,5% de l’ensemble des salariés du secteur et 20,6% des intérimaires). C’est également dans ce secteur que l’écart au niveau d’avant-crise est le plus faible (-2,6% par rapport à fin décembre 2019).
L’intérim participe au dynamisme de l’emploi salarié dans la construction où l’emploi total augmente de 1,3% (soit +20 600 emplois).
Les reprises les plus prononcées sont observées dans les Hauts-de-France (+11,5%, après +26,2% au3e trimestre), en Centre-Val de Loire (+9,1%, après +28,5%) et en Île-de-France (+8,8% après +27,9%). Il augmente moins en Paca (+4,7%, après +16,9%) et en Occitanie (+4,3%, après +19,4%). Fin décembre 2020, en Occitanie et dans les Hauts-de-France, il est inférieur au niveau de fin décembre 2019 de 10,1% et de 5,1% respectivement ; il est au contraire supérieur de 1,3% à son niveau un an auparavant en Île-de-France.
⇒ Dans l’industrie
Au 4e trimestre 2020, l’emploi intérimaire poursuit sa reprise dans l’industrie, mais plus lentement qu’au trimestre précédent (+4,6% soit +11 100 intérimaires, après +27,1% soit +51 700 intérimaires au 3e trimestre). Il s’établit à 253 800 inintérimaires, soit 7,5% de l’ensemble des salariés du secteur et 34% des intérimaires. Il est cependant inférieur de 9,5% au niveau atteint un an auparavant.
Fin décembre 2020, la place de l’industrie a reculé (34% contre 35,6% au 4e trimestre 2019), tandis que celles de la construction et du tertiaire ont un peu augmenté (20,6% contre 20,1 et 44,8% contre 43,8%, respectivement).
Au 4e trimestre 2020, l’emploi salarié total repart légèrement à la baisse (-0,1% soit -20 600 emplois, après +1,7% soit +425 600 emplois au 3e trimestre) : hors intérim,il diminue de 0,2% (soit -56 800 emplois) : la hausse de l’emploi intérimaire atténue ainsi le repli de l’emploi salarié par rapport au trimestre précédent. Mais l’intérim est davantage éloigné de son niveau d’avant crise que le reste de l’emploi. Sur un an, l’emploi salarié hors intérim diminue de 1% (soit -242 000 emplois) et l’emploi salarié total, intérim compris de 1,1% (soit -283 900 emplois).
Il se redresse dans la plupart des régions : la reprise est plus forte dans les régions Grand-Est (+9,8%, après +31,4% au 3e trimestre), Normandie (+7,3%, après +24,3%) et Centre-Val de Loire (+7,2%, après +27%) ; il augmente plus faiblement en Nouvelle-Aquitaine (+2,3%, après +24,5% au trimestre précédent) et en Occitanie (+0,1%, après +14,1%) ; il baisse en Bretagne (-3,1%, après +22,7%). Mais il est particulièrement éloigné de celui de fin décembre 2019 en Île-de-France et en Occitanie (inférieur de 19% et 20,8% respectivement).
♦ Dans le secteur tertiaire,
L’emploi intérimaire augmente de 4,7% (soit +15 000 intérimaires, après +19,6% soit +52 200 au 3e trimestre 2020). 334 300 intérimaires travaillent dans le tertiaire (1,7% des salariés du secteur et 45% des intérimaires). Leur nombre est inférieur de 3,1% au niveau atteint fin 2019. Il est inférieur à son niveau observé un an auparavant dans les HCR (-67,9%) ou dans le commerce (-6,4%), tandis qu’il est supérieur dans le transport et dans le secteur des services non marchands (+10,7% et +18,3% respectivement).
Les hausses parmi les plus importantes sont observées dans les Hauts-de-France (+10,3%, après +21,2% au 3e trimestre) et en Bourgogne-Franche-Comté (+6,5%, après +25,1%) ; il augmente peu en Occitanie (+2,5%, après +16,1%) et en Auvergne-Rhône-Alpes (+1,6%, après +16,2 %).
Le niveau de l’emploi intérimaire tertiaire est proche, voire supérieur à celui de fin décembre 2019 dans la plupart des régions : en Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans les Hauts-de-France, il y est supérieur de 11,6% et 10,7% ; en revanche, la situation défavorable persiste en Île-de-France (près du quart des emplois intérimaires dans le tertiaire avant la crise) avec un niveau inférieur de 16,2%.
Pour en savoir davantage : L’emploi intérimaire en hausse au 4e trimestre 2014 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)