A ce jour, 60 tribunaux de commerce sur 134 ont adopté le dispositif d’accompagnement des dirigeants désespérés. Sur les 2.775 alertes traitées depuis la création du dispositif, en septembre 2013, 1.029 cas ont été recensés l’an dernier.
Apesa (sous la forme associative) détecte et gère les comportements dépressifs ou suicidaires. Apesa regroupe les « sentinelles », gravitant autour des entreprises (banquiers, avocats, chambres de commerce, syndicats patronaux, organismes de santé, experts-comptables…), qui ont été formés à des techniques permettant d’identifier le mal-être des patrons, souvent non verbalisé par celui qui en souffre.
Pour industrialiser le dispositif, Apesa a recours à Ressources Mutuelles Assistance. Sur les 250 personnes de cette plateforme, 6 se relaient pour répondre aux alertes les plus urgentes, nécessitant une prise en charge psychologique immédiate.
Un portail Web, portaildurebond.eu
Plusieurs associations se sont regroupées avec des champs d’intervention complémentaires : SOS Entrepreneur en amont, Apesa pour gérer les urgences anti-suicide, 60000 Rebonds, Second Souffle et Re-Créer pour redémarrer. Ces associations se rencontrent toutes les six semaines. Objectif : identifier des projets à développer et des pistes de lobbying, au contact d’invités influents (DGE, ordre des experts-comptables, bpifrance, assurances…).
Les associations négocient aussi avec Bercy pour créer un fonds dédié au rebond. « Ce fonds aurait pour but de garantir les crédits bancaires accordés aux entrepreneurs en phase de rebond.”. Cette proposition est actuellement prise en compte.