Si la conjoncture est toujours favorable, des freins persistent (difficultés de recrutement notamment).


"TRÉSORERIE, INVESTISSEMENT ET CROISSANCE DES PME ", BPIle lab, Rexecode, baromètre trimestriel, septembre 2018

Méthodologie : Interrogation par voie numérique du 10 au 17 septembre 2018. L’analyse porte sur les 440 premières réponses jugées complètes et fiables reçues dans des PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

Si les débouchés et le financement ne posent que peu problème, le recrutement et la concurrence sont des freins jugés les plus importants. Faut-il faire un lien entre les difficultés de recrutement et le peu d’entreprises impliquées dans la RSE ? 

 

⇒ La conjoncture

 

*La trésorerie :

Au plus haut, en amélioration depuis le printemps; pour autant, les perspectives à court terme se dégradent.

Les délais de paiement sont globalement bien orientés sur un an dans un contexte économique très favorable dans la majorité des secteurs.

 

*L’accès au crédit

6% ont fait appel aux organismes de crédit pour leur exploitation courante (en légère hausse);  seules 12% ont rencontré des difficultés d’accès au financement.

En ce qui concerne le financement des investissements, 84% des PME ayant l’intention d’investir au cours de l’année ou l’ayant déjà fait, ont eu recours au crédit;  12% en ont rencontré des difficultés.

 

*L’investissement :

En septembre, 60% des chefs d’entreprise ont investi ou pensent le faire d’ici la fin de l’année, proportion stable par rapport à celle de septembre 2017 mais perdant 6 points par rapport au 1er trimestre 2018.  Il s’opère dans un contexte de perspectives de demande soutenues et alors que le taux d’utilisation des capacités est élevé occasionnant des difficultés d’offre accrues dans la plupart des secteurs.

Les dépenses d’investissement restent essentiellement destinées au renouvellement et/ou à la modernisation des équipements et installations (78% et 64% des PME déclarant investir, mais en baisse). L’introduction de nouveaux produits ou services, et/ou l’extension de la capacité de production, de vente ou d’accueil concernent toutefois 42% et 38% des entreprises. Participent beaucoup moins aux dépenses d’investissement celles relative à l’environnement, à la mise aux normes, à de nouvelle implantation (entre 18 et 25%).

 

*Les freins à la croissance : d’abord les difficultés de recrutement (56% des répondants), puis la concurrence (44%) ; plus modestement (entre 17 et 25%) les difficultés citées sont des perspectives de demande dégradée, la réglementation spécifique à l’activité, les fonds propres insuffisants, les coûts et prix trop élevés; sont peu citées (entre 9 et 11%) l’outil de production sous-dimensionné, le manque actuel de débouchés, l’accès au financement.

 

Une interrogation spécifique autour de la RSE

 

20% ont mis en place la RSE. 

-84 % (après 76%) ont agi dans le domaine environnemental (la pollution et la gestion des déchets, l’utilisation durable des ressources); les PME sont beaucoup plus sensibles à la protection de la biodiversité qu’en 2017 (37% ayant entamé des démarches dans ce domaine contre 11% en 2017).

-73% (91% en 2017) ont mené des actions dans le domaine social (organisation du travail, santé et sécurité, relations sociales et formation). Ces orientations peuvent être la conséquence des difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises et l’évolution de la réglementation sociale (Loi Pénicaud).

– 57% (après 63%) dans le développement durable en priorité sur la loyauté des pratiques.

 

Pour ce faire, les entreprises ont principalement entamé des démarches de certifications (57% contre 47% en 2017); 30% ont publié un rapport RSE (37% en 2017); en revanche, 13% ont effectué un bilan carbone (4% en 2017).

L’impact le plus important concerne toujours l’image et l’attractivité de l’entreprise auprès des clients, des fournisseurs et des salariés (57%) et 7% un effet sur la compétitivité, mais 34% n’ont pas encore constaté d’effet positif.

 

53% ont mis en place un plan de formation au sein de leur entreprise portant très majoritairement sur l’acquisition de nouvelles compétences techniques, peu l’acquisition de compétences managériales, financières ou linguistiques.

 

Les 80% qui n’ont pas pratiqué la RSE mettent en avant que ce n’est pas une priorité (47%) ou qu’ils manquent de moyens humains et de temps (44%), peu les moyens financiers (3%).