Donner un pouvoir de proposition aux salariés en direction de la gouvernance de l’entreprise, c’est aussi les faire participer au projet d’entreprise et la vivifier au regard de la concurrence.
Danone va ainsi attribuer une action Danone à chaque salarié. Une « action liée à son contrat de travail, assorti d’un mécanisme d’intéressement fondé sur un multiplicateur du dividende annuel versé aux actionnaires », a précisé le PDG. Selon lui les « principes de gouvernance sont simples » et peuvent se résumer à : « Une personne, une voix, une action ».
Les salariés sont invités à prendre leur avenir en main, en s’appropriant l’avenir de Danone.
En donnant des actions à ses salariés, les dirigeants de Danone font également bouger légèrement la répartition du capital de l’entreprise.
Danone est aujourd’hui détenu à 70% par des investisseurs institutionnels, qui sont majoritairement installés hors de l’hexagone. Seuls 20% du capital sont entre les mains d’institutionnels français et le personnel ne possède pour l’heure que 1,3% des actions et 2,5% des droits de vote, via un fonds commun de placement entreprise (FCPE). Le fait que chaque salarié possède au moins une action peut représenter une sorte de pilule anti-OPA, même si elle semble assez symbolique.
D’ici à la fin de l’année, grâce aux plateformes digitales du groupe, le personnel sera invité à donner son point de vue sur les priorités de l’entreprise. Pour y parvenir, Danone déploiera des modules de formation approfondis aux enjeux locaux et globaux de ses objectifs.
Les grandes orientations du groupe à l’horizon 2030 concernent aussi bien la croissance « durable et rentable » de l’entreprise, que la préservation de la planète et le renouvellement de ses ressources, le tout dans le cadre d’une « croissance plus inclusive ».
Cette gouvernance participative devrait être un avantage concurrentiel, inscrite dans un processus continu quant au déroulé du plan stratégique de l’entreprise.