L’indépendance et non la recherche d’emploi est la 1ére motivation des créateurs issus des quartiers politique de la ville


"ENTREPRENEURS DES QUARTIERS : LES RÉSULTATS DE LA PREMIÈRE ÉTUDE DE L’ADIE", synthèse de l'étude, octobre 2017

MÉTHODOLOGIE :  Une étude qualitative sous la forme d’entretiens individuels par téléphone : 15 entretiens réalisés du 15 juin au 3 juillet 2017 auprès de chefs d’entreprise, basés en France métropolitaine, résidant en Quartiers Politique de la Ville au moment de l’instruction du prêt, et financés par l’Adie au cours des années 2015 et 2016.

Une étude quantitative par téléphone sur la base d’un questionnaire administré auprès de 329 personnes basées en France métropolitaine, résidant en QPV au moment de l’instruction du prêt et financées par l’Adie pour un microcrédit professionnel, au cours des années 2015 et 2016.
Quotas raisonnés par sexe, âge, niveau de formation, secteur d’activité de l’entreprise et régions

 

En 2016, les habitants des QPV représentaient 23% des personnes financées par l’Adie toutes catégories de microcrédits confondus (professionnels et personnels), soit 3 483 personnes financées, dont 2 604 par un microcrédit professionnel (montant moyen : 4 000€).

Selon l’observatoire national de la politique de la ville, 1/4 des plus de 18 ans souhaitent créer son entreprise.

Rappelons par ailleurs que l’ensemble des bénéficiaires de l’Adie sont 63% à pérenniser leur entreprise à 3 ans et 84% à s’insérer dans l’emploi.

 

79% des créateurs des QPV  sont des entrepreneurs à plein temps, alors que 21% y sont à temps partiel en complément d’un emploi salarié le plus souvent à plein temps.

Pour 57% l’Adie est leur principal conseil et financeur; 15% font appel à Pôle Emploi et 11% aux compagnies consulaires.

L’Adie s’est fixée pour objectif d’accroître de 30% le nombre des entreprises qu’elle finance ou accompagne dans les QPV d’ici 2020, avec l’ouverture de 8 nouvelles antennes dans les 2 prochaines années.

 

Par rapport à la moyenne des personnes financées par l’ADIE, le niveau de précarité  est plus élevé, avec davantage de femmes (44% des bénéficiaires), de non-diplômés et d’allocataires des minima sociaux.

 

Si 51% sont chômeurs, leur motivation n’est pas d’abord de trouver un emploi en créant une entreprise, mais l’indépendance (se mettre à son compte avec 97%, et être son propre patron avec 94%); 92% disent encore exercer un métier qui leur convienne (92%) et donner un sens à sa vie (91%). 

L’entrepreneuriat est d’abord ressenti comme une démarche libératrice qui redonne confiance en soi. C’est un motif de fierté pour 79% des créateurs qui travaillent dans leur quartier de résidence et cette proportion monte à 93% pour ceux qui travaillent hors de leur quartier. 50% ont par ailleurs communiqué l’envie d’entreprendre à des personnes de leur entourage.

78% déclarent aimer leur quartier; d’ailleurs les 3/4 de ces créateurs sont basés dans leur quartier.

 

70% considèrent que créer une entreprise n’est pas plus difficile dans les quartiers.

Si 81% considèrent important d’avoir pu trouver une antenne Adie près de chez eux, notamment du fait de l’apport de financement, et si 69% disent que l’Adie leur a donné de bons conseils,  53% déclarent avoir rencontré des difficultés ou des problèmes qu’ils n’avaient pas envisagés

 

85% sont optimistes pour l’avenir et 71% pensent développer leur entreprise dans les 12 prochains mois.