Une tendance modeste à l’amélioration pour les TPE


"Barométre des TPE, vague N°65" Fiducial, Ifop, février 2017

Méthodologie :  échantillon de 1 003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), interrogé par téléphone du 16 janvier au 3 février 2017. L’échantillon est raisonné sur les critères suivants : le secteur d’activité de l’entreprise, la taille de l’entreprise, la région d’implantation de l’entreprise.

 

La croissance du chiffre d’affaires 57% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires en 2016 (52% en 2015) dont 21% une hausse supérieure à 2%; 14% ont connu une récession supérieure à 2%. Pour 2017, 49% se disent optimistes pour leur propre activité  (plutôt mieux que depuis début 2013 avec une moyenne de 45 sur 16 trimestres); 36% envisagent une croissance de leur chiffre d’affaires (28% un an avant), mais 44% disent n’avoir aucune visibilité pour ce prononcer.

 

Le financement La trésorerie est excédentaire pour 31% (41% pour les 6-19 salariés et 43% pour les services aux entreprises) et à l’équilibre pour 45% (65% le commerce, 53% le BTP); 24% connaissent une situation négative (44% les HCR). 12% ont fait une demande de financement auprès d’une banque (21% pour les employeurs, 34% pour les 10-19 salariés, mais 9% pour le commerce et les services aux entreprises); elle est en baisse au regard des 16 trimestres antérieurs depuis début 2013 (16,5% en demande moyenne).

 

L’emploi Le dernier trimestre 2016 a connu une création nette d’emploi nulle : 14% ont toutefois embauché (en moyenne 1,5 personne) dont 7% pour remplacer des postes et 7% pour de nouveaux postes; mais 7% ont licencié.  En 2016, 16% des employeurs ont augmenté leurs effectifs (12% en 2015) dont 26% pour les 6-19 salariés;  14% ont diminué leur effectif et 69% ont connu la stabilité; parmi les non employeurs en 2016, 7% d’entre eux avaient un ou des salariés en 2015 (15% dans les HCR). 10% disent avoir augmenté leur effectif au cours des 5 dernières années (30% pour les 3- 5 salariés, 39% pour les 6-9 salariés, 56% pour les 10-19 salariés), avec en moyenne 2,9 salariés en plus; 16% l’ont diminué (les 1-2 salariés 26%, le BTP et les services aux entreprises, 22%), avec en moyenne 2,6 salariés en moins.

 

Noter que la moitié des 10-19 salariés estiment que le CICE a eu un impact positif sur leur activité (vs 30% en moyenne), que 4% des 6-19 salariés ont, du fait du CICE, effectué des investissements (vs en moyenne 20%), que 33% des 6-19 salariés ont développé de la formation pour leurs salariés (vs en moyenne 23%), que 30% des 10-19 salariés ont embauché et 24% dans le BTP (vs 15%) Pour 2017, 12% souhaitent embaucher (17% les moins de 35 ans et 27% les 10 à 19 salariés) et 9% envisagent de licencier; chez les non employeurs, 5% envisagent d’embaucher.

Les freins à l’embauche mentionnés ne changent guère : 59% le niveau de cotisation sociale (69% les non salarié, 68% le commerce, 67% les services aux particuliers) , la conjoncture (41% l’incertitude du carnet de commande et 30% l’absence de perspective de croissance); les autres freins sont jugés bien moins importants :  le risque financier en cas de licenciement (21%), les difficultés pour trouver des salariés (20%), les difficultés de financement (11%), les démarches administratives (10%). Si 38% jugent plus difficile d’embaucher qu’il y a 5 ans, 48% pensent que cela n’a pas changé, voire pour 12% plus facile.

 

Les opportunités de croissance 43% identifient des opportunités de croissance pour leur entreprise pour les années à venir (58% chez les moins de 35 ans, 61% chez les 10-19 salariés) ; Ils seraient alors 65% à embaucher (dont 34% certainement); 54% le feraient dans des emplois de production, 29% dans le commercial, 23% dans l’assistanat, 11% dans le numérique, 11% dans le marketing et la communication. Ces opportunités de croissance, la moitié les situent dans l’accroissement de leur activité (dont 26% dans de nouveaux marchés ou nouveaux clients, dont 15% par l’embauche de salarié), 34% dans l’extension de l’offre (nouveaux produits, innovation..), 25% du fait d’un contexte fiscal et règlementaire plus favorable).

 

Le travail noir Interrogés sur le travail noir, 58% estiment qu’il existe dans leur secteur d’activité (93% le BTP, 81% les HCR et 70% les 1-5 salariés); pour 42% il a augmenté, et est demeuré stable pour 38%. Les principaux acteurs du travail noir sont à leur sens les autoentrepreneurs (50%), les chômeurs (32%), les salariés de leur secteur d’activité (29%), les entreprises étrangères (23%), des inactifs (13% des retraités, 7% des étudiants).