Limites :
– L’étude prend en compte tout type d’établissement et les salariés quel que soit leur temps de travail
– mais elle ne prend pas en compte les non-salariés (notamment le repositionnement de chômeurs et des salariés qui quittent le salariat pour devenir chef d’entreprise)
Entre les 1er janvier 2008 et 2013, le nombre d’établissement est passé de 3,5 millions à 4,2 millions dans les activités marchandes hors agriculture, du fait notamment des autoentrepreneurs.
Cette croissance s’est accompagnée d’un important renouvellement des établissements : chaque année, l’ensemble des entrées et sorties, sous forme de créations, cessations, transferts, reprises, cessions représente 38% des établissements présents en début d’année ; 21% des établissements sont nouveaux, alors que 17% disparaissent.
Selon les zones d’emploi, l’ampleur du renouvellement annuel varie de 20% à 49% (en % du parc d’établissements) ; il est particulièrement élevé (au-delà de 43%) le long de l’arc méditerranéen, et les zones d’emploi de Toulouse, Bordeaux et Marne-la-Vallée ; à l’opposé, il n’atteint pas 30% en Martinique, Guadeloupe, dans le massif alpin (Maurienne, Tarentaise, Mont Blanc) et dans le sud du Massif central (Mauriac, Saint-Flour, Ussel, Ambert, Aurillac).
L’importance des mouvements d’établissements, en termes d’entrées ou de sorties, est très variable selon les activités : plus de 50% de renouvellement dans l’information et la communication (notamment activités de programmation informatique et portails internet) et les services aux personnes (soins de beauté, entretien corporel), la réparation d’ordinateur et les activités liées au sport. Il est de 45% dans la construction, et les services aux entreprises ; à l’inverse, les taux d’entrée et de sortie sont plus faibles dans les activités industrielles.
En moyenne, on chiffre six créations d’établissements pour cinq cessations ; les établissements entrants sont surtout des créations (plus de 600 000 chaque année, soit les trois quarts des entrées) ; les transferts géographiques, c’est-à-dire l’emménagement d’un établissement avec l’ensemble de ses moyens de production à une nouvelle adresse, représentent 140 000 mouvements par an ; les reprises d’établissement par un nouveau propriétaire, suite à une cession, sont de l’ordre de 30 000 par an ; quant aux sorties d’établissements, ce sont souvent des cessations (500 000), et les transferts (140 000).
Entre les 1/01/2008 et 1/01/2013 |
Entrées |
Sorties |
Total |
||||||
|
Créations |
Transferts |
Reprises |
Total |
Cessations |
Transferts |
Cessions |
Total |
|
Nombre |
632 700 |
138 700 |
31 700 |
803 500 |
501 000 |
139 900 |
31 700 |
672 500 |
1 476 000 |
Répartition dans nbre total des etab |
16,4 |
3,6 |
0,8 |
20,9 |
12,9 |
3,6 |
0,8 |
17,4 |
38,2 |
Les réallocations d’emplois peuvent être analysées selon trois composantes : le solde des créations-disparitions, le solde des transferts, et le solde des établissements pérennes. Entre les 1er janvier 2008 et 2013, en moyenne chaque année :
– 644 400 emplois salariés ont été « créés » dans les établissements nouveaux ou repris et 632 700 ont été supprimé (solde positif de 11 700), soit 8,7% des mouvements
– 324 600 ont été créés du fait de transferts et 316 500 supprimés (solde positif de 8 100), soit 4,3% des mouvements
– 1 139 200 ont été créés dans des entreprises pérennes et 1 142 300 supprimés (solde négatif de 3 200), soit 15,4% des mouvements
Au total, 4,2 millions d’emplois salariés ont été créés ou réalloués, soit 28% de l’emploi total.
|
Entrées |
Sorties |
Entreprises pérennes |
|||||||
|
Créations |
Reprises |
Transferts |
Total |
Cessations |
Cessions |
Transferts |
Total |
Hausse des effectifs |
Baisse des effectifs |
Nombre |
503 500 |
140 900 |
324 600 |
969 100 |
494 800 |
140 900 |
316 500 |
949 200 |
1 139 200 |
1 142 300 |
En % des emplois salariés en début d’année |
3,4 |
1,0 |
2,2 |
6,6 |
3,3 |
1,0 |
2,1 |
6,4 |
7,7 |
7,7 |