Cette étude est réalisée dans le cadre du programme « Performance Cession-Reprise », financée avec le soutien du Fonds Social Européen ; elle intervient suite à l’envoi d’un courrier de sensibilisation et d’une campagne téléphonique de qualification des chefs d’entreprise de 55 ans et plus (23 348 dirigeants interrogés, 9 874 répondants, un taux de réponse de 42%)
En 2013, sur les 195 587 entreprises enregistrées au Registre du Commerce et des Sociétés en PACA, 55 738 ont un chef d’entreprise d’au moins 55 ans, soit 28 % des entreprises régionales, concernant environ 283 648 emplois.
Les freins : 55 % ont déclaré ne pas avoir songé à la transmission d’entreprise.
Chez les dirigeants qui n’ont pas songé à la transmission, 62 % considèrent qu’il est trop tôt pour y penser ; par ailleurs, ils évoquent des freins psychologiques (pas prêt à prendre sa retraite, à confier son entreprise à quelqu’un d’autre…), des freins matériels (environnement économique dégradé, incapacité à transmettre le savoir-faire), des difficultés financières ou techniques ; à ces 62 %, s’ajoutent 30 % de répondants qui souhaitent poursuivre leur activité sans donner de précision.
37% des dirigeants de plus de 55 ans songent à transmettre leur entreprise (44% dans les HCR)
Parmi les dirigeants qui songent à transmettre leur entreprise, un quart n’ont pas fixé d’échéance ; pour les autres, 28% l’envisagent dans les 6 mois, 68 % dans moins de 2 ans et 11% à un horizon de 5 ans et plus.
Parmi les secteurs d’activité, les industries agroalimentaires (boulangeries-pâtisseries en majorité) se démarquent avec un taux de projet à très court terme (52% avec une échéance inférieure à un an).
La retraite est la raison avancée par 91 % des dirigeants ayant songé à la transmission ; d’autres raisons évoquées sont peu nombreuses : souhait de changement d’activité (3%), projet de développement de l’entreprise (0,7%).
Pour la grande majorité, les dirigeants envisagent de céder leur entreprise à un tiers qui prendrait leur succession (71%). La transmission à un membre de la famille est envisagée par un quart d’entre eux. Peu de dirigeants projettent de transmettre leur entreprise à un de leurs salariés (3 %) ou à une autre entreprise (2 %)
L’obstacle principal réside dans le fait de trouver un repreneur fiable qui va pérenniser l’entreprise (26%), ou tout simplement savoir où trouver un repreneur (22%) ; 24% disent la difficulté de trouver un interlocuteur pour s’informer et être conseillé sur les démarches à accomplir et 9% pour un conseil plus appuyé (4% l’évaluation, 3% la présentation à un repreneur, 2% réaliser un état des lieux).
Traduits en termes d’attente :
- Etre mis en relation avec des repreneurs (48%) : ce besoin est plus souvent exprimé dans le commerce de détail (54%) et moins souvent dans le secteur de la construction (un tiers). Il l’est aussi davantage par les moins de 10 salariés (49% contre 35% pour les plus de 10 salariés).
- Etre informé et conseillé sur les démarches à réaliser (24%) ; ce besoin est plus présent dans la construction et les services (hors tourisme), avec 27% et dans les plus de 10 salariés (29 contre 24 en moyenne)
- Etre accompagné dans la démarche de transmission (9%) : Il implique une aide technique à chaque étape de l’opération de transmission, principalement lors des premières démarches.
31 % des répondants ont souhaité un contact avec leur CCI : 1 885 ont demandé un rendez-vous avec un conseiller de leur CCI (19%) ; 1 152 souhaitent être recontactés dans quelques mois sur le sujet (12%). La demande de contact diminue dès que l’effectif de l’entreprise atteint 20 salariés (19% contre 31 en moyenne)