Méthodologie : Les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables.
Les données concernent les TPE-PME réalisant entre 20 K€ et 49 999 K€ de chiffre d’affaires annuel.
Les TPE-PME françaises ont connu une belle année 2018, avec une augmentation moyenne de 2% de leur chiffre d’affaires, mais la croissance ralentit toutefois de 0,3 point, au regard des résultats des années 2015 (+0,8%) et 2016 (+1,1%).
Les résultats du mois de décembre montrent un net ralentissement de la croissance pour les TPE-PME (+0,5%), notamment dû à une baisse de la consommation des ménages en biens (-1,5% selon l’Insee).
Les évolutions du chiffre d’affaires par taille : les TPE réalisant moins de 250 K€ de chiffre d’affaires annuel affichent, comme en 2017, une hausse de 1,2% de leur activité, après les baisses des années 2015 et 2016; les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est compris entre 250 et 499 K€ ont connu la stabilité (-0,1% vs +1,2% en 2017); celles réalisant un chiffre d’affaires annuel de 500 à 999 K€ affichent une faible croissance (+0,6%), en baisse de 1,6 point par rapport à 2017: les plus grandes PME réalisant entre 1 et 50 millions ont connu une hausse de 3%; leur rythme de croissance continue de s’accélérer (+1,5% en 2015, +2% en 2016 et +2,8% en 2017).
Sur l’ensemble de l’année 2018, toutes les régions, hormis La Réunion (-0,2%), voient leur chiffre d’affaires progresser. Trois régions enregistrent des hausses proches de 3% : la Bretagne (+3,1%), les Pays-de-la-Loire (+3%) et Auvergne-Rhône-Alpes (+2,9%). Ces régions sont suivies par la Normandie (+2,2%), les Hauts-de-France (+2,2%), la Nouvelle-Aquitaine (+2,1%) et la Bourgogne-Franche-Comté (+2,1%); les autres régions enregistrent une augmentation comprise entre 1 et 2%.
La croissance a bénéficié aux TPE-PME françaises de 9 des 10 secteurs plus spécifiquement suivis par l’Ordre des experts-comptables; seules les activités immobilières ont affiché une stabilité de leur chiffre d’affaires.
Viennent par ordre décroissant, les secteurs des transports et de l’entreposage (+6,2%), de l’information et de la communication (+4,5%), puis les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+2,3%), le commerce (+2,1%) et de l’industrie manufacturière (+2%), l’hébergement restauration (+1,7%).
Affichent des résultats plus modestes les entreprises des activités financières et d’assurance (+1,5%) et les services aux particuliers (+0,9%), la construction (+0,7%) avec toutefois 1,7 point de croissance en moins par rapport à l’année précédente.
L’investissement annuel moyen chute nettement en 2018 (-3,3%), après le bon résultat de 2017 (+1,9%), une situation qui s’installe dans le temps.
Seules les plus grandes PME de l’échantillon, réalisant entre 1 et 50 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, ont accru leur effort en la matière (+3,5%); une troisième année consécutive de hausse qui tend, de surcroit, à s’accélérer.
Pour les autres structures en revanche, plus la taille est petite et plus la baisse est importante, avec le plus bas résultat des quatre dernières années. Les entreprises réalisant moins de 250 K€ de chiffre d’affaires annuel ont affiché une quatrième année de baisse (-13,8%). Pour les structures de taille intermédiaire, le sursaut de l’année 2017 n’aura pas duré. Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est compris entre 500 et 999 K€ ont réduit les montants investis de 5,6%. Celles réalisant un chiffre d’affaires annuel entre 250 et 499 K€ les ont diminués de 9,1%.
Sur l’ensemble de l’année 2018, seules 3 régions voient l’effort d’investissement progresser notamment l’Île-de-France (+1,1%), après la baisse de l’an passé; la baisse est conséquente : -3,4% en Nouvelle Aquitaine, -3,6% en Bourgogne-Franche-Comté et Normandie, -3,9% en Auvergne-Rhône-Alpes, -5% en Occitanie, -6% en Grand Est et -7,2% en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Ont le plus investi les activités financières et d’assurance (+3,9%), les transports (+2,9%); les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+2,8%) retrouvent des couleurs après avoir diminué leur effort lors de l’année précédente.
Par contre les secteurs des activités immobilières ont régressé (-2,3%) tout comme l’industrie manufacturière (-4,5%) et la construction (-4,6%). Pour les 3 autres secteurs, la baisse est plus structurelle dans les services aux personnes (-8%), le commerce (-3,5 %) et dans l’hébergement restauration (-8,8%).
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