Structure de l’échantillon :
42% de 1 à 9 salariés, 25% de 10 à 19 salariés, 22% de 20 à 49 salariés et 11% au-delà.
27% industrie, 27% services, 21% commerce, 15% construction, 5% transports, 5% tourisme
Les indicateurs ou soldes d’opinions, utilisés dans cette étude, correspondent à des soldes de pourcentages d’opinions opposées.
Légère progression au 2éme semestre 2015 de l’activité et de l’emploi : sur 1 an, le solde d’opinion relatif à l’évolution de l’activité gagne 7 points, et celui de l’emploi 2 points ; ce redressement encore limité mais confirmé de l’activité, résulte d’une nette amélioration de la demande ; les carnets de commandes sont au plus haut depuis la mi-2012.
Deux groupes d’entreprises se dessinent, les PME « en croissance » et les PME « à la traîne » :
– Dans le 1er groupe, on trouve les PME de 10 à 249 salariés, et notamment les entreprises exportatrices et celles qui innovent et ce dans les services aux entreprises, les transports, l’industrie et le commerce. L’indicateur sur l’évolution de l’activité et des effectifs est positif en 2015.
Indicateurs d’opinion |
100-249 sal |
fortement exportatrices |
innovantes |
moyennement exportatrices |
services entreprises |
transports |
10-99 sal |
industrie |
Commerce |
Activité |
26 |
21 |
18 |
12 |
10 |
8 |
7 |
5 |
5 |
Emploi |
21 |
10 |
11 |
15 |
11 |
10 |
9 |
7 |
6 |
Parmi celles-ci, les plus performantes sont celles qui sont à la fois innovantes et exportatrices ; passé le creux de 2009, leur activité se redresse dans la durée ; depuis 2010, les PME innovantes, exportatrices ou non, créent des emplois chaque année, contrairement aux autres.
– Le second groupe fait état d’indicateurs défavorables sur l’activité et les effectifs ; Il s’agit : des TPE, des entreprises non innovantes, des entreprises non exportatrices et des PME de la Construction, du tourisme et des services aux particuliers ; on observe toutefois une nette amélioration par rapport à la situation observée un an auparavant.
Indicateurs d’opinion |
Construction |
Services aux particuliers |
1-9 sal |
non innovantes |
tourisme |
non exportatrices |
Activité |
-15 |
-7 |
-5 |
-5 |
-3 |
-1 |
Emploi |
-11 |
-1 |
-6 |
-2 |
-12 |
0 |
L’indicateur prévisionnel pour 2016 gagne 17 points, proche de sa moyenne de long terme (+19). Il est au plus haut depuis fin 2010 dans l’industrie (+25), les services aux entreprises (+29) et le commerce de gros (+26). Entre novembre 2014 et novembre 2015, l’indicateur prévisionnel des carnets de commandes croît de 12 points dans l’industrie, de 19 points dans les services aux entreprises, et de 19 points dans le commerce de gros. Par ailleurs, les dirigeants prévoient une stabilité dans le Bâtiment, avec un indicateur prévisionnel d’activité nul au lieu de – 25 fin 2014, dans le tourisme (-1 après -9) ainsi que dans le commerce de détail (-1 après -14).
Les PME exportatrices et innovantes ont des anticipations de croissance en 2016 très supérieures à la moyenne, avec un indicateur prévisionnel d’activité s’inscrivant respectivement à +35 et +39.
La situation financière continue de s’améliorer avec un vif redressement pour la trésorerie (+9 points) ; les trésoreries sont considérées les plus souples dans les services aux entreprises, l’industrie et le commerce de gros ; elles sont estimées tendues dans le tourisme et les services aux particuliers.
L’accès au crédit de trésorerie au cours du 2éme semestre 2015 s’est maintenu au niveau du 1er semestre, et était en nette amélioration par rapport à 2013-2014 ; 21 % des PME font part de difficultés pour l’obtention de concours financiers à court terme à l’exception de ceux du tourisme (35%) et du commerce-réparation automobile (31%). L’écart s’est un peu accentué entre les TPE (26% après 24%) et les PME de 10 à 249 salariés (maintien à 19%).
L’investissement s’est stabilisé après 3 années de baisse : 50% des PME ont investi en 2015, contre 48% en 2013 et 2014 ; l’indicateur sur les montants investis, est stable en 2015 pour la 1re fois depuis 2011.
Le redressement a été sensible dans les transports, dans l’industrie, les services aux entreprises et le commerce-réparation automobile ; l’investissement a accentué son recul dans le tourisme alors que la baisse s’est nettement atténuée dans la construction, le commerce de détail et les services aux particuliers.
Le poids des investissements mobiliers (matériels, véhicules, équipements) dans le total des dépenses d’investissement a crû de 2 points, à 64%, tandis que celui des investissements incorporels (fonds de commerce, droits au bail, brevets, licences, logiciels) a augmenté de 3 points, à 12% ; à l’inverse, la part des investissements immobiliers (terrains, constructions, locaux existants, aménagements) a diminué de 5 points à 24%.
Ces investissements ont été autofinancés à hauteur de 40% en moyenne, contre 39% en 2014 et 42% en 2013 ; le solde a été financé pour 54% par des concours financiers à moyen terme (crédit-bail mobilier et crédits bancaires de 2 à 7 ans) et 6% par des concours à long terme (crédit-bail immobilier et prêts bancaires de 8 ans et plus).
44% pensent investir au cours du prochain exercice contre 41% un an plus tôt, notamment dans l’industrie, le commerce de détail et le commerce de gros ; l’attentisme prévaut dans les transports et surtout dans les travaux publics.
L’activité est en moyenne stable voire en légère augmentation en Poitou-Charentes, Bourgogne, Bretagne, Pays de la Loire, Île-de-France, Rhône-Alpes et Champagne-Ardenne. L’état des trésoreries s’est amélioré dans la quasi-totalité des régions. Malgré un léger mieux, 2 régions rencontrent toujours des difficultés : la Lorraine et le Nord-Pas de Calais.