Méthodologie : sondage réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 610 dirigeants d’entreprise entre le 6 et le 14 décembre.
Les dirigeants sont confiants dans l’avenir et en phase avec les décisions gouvernementales en ce qui concerne le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu; ils sont plus divisés sur l’augmentation envisagée des plafonds de recettes pour les micro-entrepreneurs; paradoxalement les plus défavorables ont plus souvent 10 salariés et plus.
Fin 2017, 71% des dirigeants ont confiance dans l’avenir à court terme de leur entreprise (+5 points), soit le taux le plus haut niveau jamais enregistré pour cet indicateur. 59% se déclarent confiants concernant l’économie française pour l’année 2018 (+22 points), un niveau très élevé, tout comme celui enregistré pendant les 2 premiers mois suivant l’élection d’Emmanuel Macron. 54% considèrent aussi que les perspectives économiques au niveau mondial sont bonnes (+16 points).
Avant tout confiants (42%), optimistes (35%), et se sentant également plus sereins (21%, +4 points), voire plus audacieux pour certains (7%, +3 points), les chefs d’entreprise sont résolument tournés vers l’avenir.
Les dirigeants du secteur des services se montrent encore plus confiants que les autres : 78% anticipent une situation favorable pour leur entreprise, 63% pour l’économie française et 56% pour l’économie mondiale.
Dans ce contexte favorable, 7% d’entre eux souhaitant augmenter le nombre de salariés au sein de leur entreprise (+3 points au regard de novembre, mais proche de la moyenne 2016); 92% envisagent de maintenir le nombre de salariés et peu de le réduire (1% vs 6 en moyenne en 2016).
42% jugent équilibrée la politique du gouvernement, assurant autant de flexibilité pour les entreprises que de sécurité pour les salariés (hausse de 15 points par rapport à la mesure de septembre 2017).
Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu par les entreprises, qui ne sera finalement appliqué qu’à partir du 1er janvier 2019, suscite l’adhésion de 59% des chefs d’entreprise (mais seulement 42% parmi les dirigeants du BTP).
Parmi les 40% qui s’y montrent réfractaires, c’est avant tout l’appréhension d’une charge de travail supplémentaire pour les services comptables des entreprises qui prime (56%, et jusqu’à 71% dans le BTP) tandis que la responsabilité fiscale et juridique inquiète nettement moins les dirigeants (21%).
Les dirigeants d’entreprises de 10 salariés et plus s’y montrent un peu moins favorables que la moyenne (53% contre 47% qui y sont opposés). Ils craignent davantage la charge de travail supplémentaire (73%), mais aussi la complexité générée par les échanges avec l’administration (48% contre 34% en moyenne) ou encore le coût d’adaptation lors de l’année de transition (54% contre 29%). A l’inverse les dirigeants de plus petites entreprises (moins de 10 salariés) expriment plus d’inquiétudes pour les salariés, notamment en termes de confidentialité (33% contre 21% pour les dirigeants des plus grosses entreprises).
En ce qui concerne le doublement des plafonds du régime des micro-entrepreneurs, 47% craignent une concurrence déloyale (47% pour les moins de 10 salariés, 54 pour les plus de 10 salariés, 63% dans le BTP vs 42 dans les services), alors que pour 17% cela aura peu d’impact (18% les moins de 10 salariés et 7% les plus de 10). Par contre, 31% estiment que cela permettra de pérenniser l’activité des micro-entrepreneurs, 25% de soutenir la création d’entreprise, 10% de limiter le risque de travail dissimulé.