Source des données : enquête 2012 de l’observatoire OPSIS (Observation et Prospective sur la Société de l’Information et ses Services) auprès des PME de la région Bretagne. 1270 PME bretonnes de 10 à 250 salariés, des secteurs de l’industrie (hors agriculture), du commerce et des services.
49% des PME bretonnes ont innové : 21% dans de nouveaux produits/services, 21% dans de nouveaux produits/services et nouveaux procédés, 7% dans de nouveaux procédés uniquement.
La taille moyenne de l’entreprise est de 32,4 salariés, 35 salariés dans les entreprises ayant innové contre 30 dans celles n’ayant pas innové.
47,5% des 10-19 salariés, 48% des 20 à 49 salariés ont innové contre 54% des 50 salariés et plus. Par ailleurs les secteurs les moins innovants sont le transport et la construction et les plus innovants l’industrie et les services aux entreprises.
Parmi les PME qui déclarent réaliser une part significative de leur chiffre d’affaires (au moins 30%) au niveau local, 43,5% ont innové contre 67% parmi celles qui déclarent réaliser une part significative de leur chiffre d’affaires à l’international.
Parmi les orientations possibles, quatre stratégies identifiées par Miles et Snow font référence : la stratégie de prospecteur, celle d’analyste, celle de défenseur ou bien de réacteur. Les PME bretonnes sont avant tout analystes (39%) c’est-à-dire cherchant à exploiter de nouvelles opportunités tout en maintenant une base stable d’activités, 34% des défenseurs, c’est-à-dire axées sur un domaine d’activité bien défini et stable pour y bâtir une position de leader en termes de qualité et/ou de prix ; peu se définissent comme des prospecteurs (19%), c’est-à-dire cherchant constamment à saisir des opportunités, ou comme des réacteurs (8%), c’est-à-dire empruntant aux différents comportements précédents sans choix prédéfini.
Les entreprises prospectrices sont celles qui réalisent le plus d’innovations de produit/service (79% des prospecteurs ont innové en produit/service au cours des deux dernières années) ; les défenseurs innovent peu et mettent le plus en œuvre des innovations de procédé sans innovation de produit : l’innovation de procédé permet d’atteindre les objectifs en termes de qualité et/ou de coûts sur des produits ou des services déjà existants.
La moitié des innovations mises en œuvre dans les deux dernières années ont été accompagnées par un investissement dans les TIC ou par un usage plus développé des technologies présentes dans l’entreprise. Cet accompagnement est plus prononcé lorsqu’il s’agit d’innovations de procédé, plutôt que d’innovations de produit/service : parmi les entreprises ayant innové en procédé, 45% déclarent avoir accompagné ces innovations par un investissement dans les TIC (contre 38% parmi les entreprises ayant innové en produit) et 58% par un usage plus développé des TIC (contre 50% parmi les entreprises ayant innové en produit).
Mettre en œuvre une ou plusieurs innovations n’implique pas que celles-ci proviennent d’une activité de R&D constituée au sein de la PME (service R&D, bureau d’études…) : l’innovation peut être le fruit de démarches plus transversales, ou moins formalisées, faire suite à des collaborations (12% avec des entreprises, 6% avec une université, 5% avec un centre de recherche, 1% avec un centre d’innovation et de transfert technologique de Bretagne).
Seules 18% des PME indiquent avoir utilisé une méthode de protection au cours des trois dernières années : 10% protègent une marque de commerce, 6% ont enregistré un brevet.
27% des 50 salariés et plus protègent une innovation, contre 18% pour les 10-19 salariés et 15% pour les 20 à 50 salariés ; il en est de même pour le dépôt de brevet : 12% pour 50 salariés et plus, 5% pour les plus petites.