La production de l’industrie manufacturière s’élève en 2016 à 755Md€, diminuant en valeur de 1,1% au regard de 2015,; alors qu’elle croît en volume de 0,8%: en effet, les prix se réduisent de 1,9%.
La valeur ajoutée de la branche de l’industrie manufacturière augmente de 1,5% en volume, après +1,1% en 2015, et progresse pour la 4éme année consécutive, ce qui ne s’était plus produit depuis la période 2003-2007; pour autant, la production manufacturière en volume décélère (+0,8% après +2% en 2015 et +1,6% en 2014). En 2016, la fabrication de matériel de transport est la principale contributrice dont la vente de voitures neuves, et la production de matériel aéronautique.
À l’inverse, l’année 2016 s’avère difficile pour le raffinage et les industries agroalimentaires.
En 2016, la demande intérieure en produits manufacturés est portée par les investissements et par la consommation des ménages,qui reste à un bon niveau. Après 3 années de baisses consécutives,les investissements en machines et équipements croissent à nouveau, facilités par des conditions de financement avantageuses.
La croissance en volume des exportations reste soutenue, mais décélère par rapport à l’année précédente: +3% en 2016 après +4,1% en 2015. Les exportations de matériel de transport sont particulièrement élevées. Mais la croissance en volume des importations reste forte (+4,4% en 2016, +5,5% en 2015), supérieure à celle des exportations. La demande intérieure stimule les importations, notamment la consommation des ménages réorientée vers des produits pour l’essentiel importés: téléphones mobiles (avec la sortie de nouveaux modèles en 2016), meubles, jouets et chaussures-maroquinerie.
En valeur, le solde du commerce extérieur se dégrade sensiblement, de –17,7Md€ en 2015 à –23,5Md en 2016. Au 31 décembre 2016, 2,8 millions de salarié travaillent dans le secteur de l’industrie manufacturière (11% de l’ensemble de l’économie), auxquels s’ajoutent 271 000 intérimaires; l’emploi manufacturier est quasiment stable en 2016; la croissance en volume s’est améliorée, mais ne suffit pas à créer de l’emploi; et ce malgré des gains de productivité importants, quoique nettement inférieurs à leur niveau d’avant-crise.
En 2016, le nombre d’intérimaires augmente une nouvelle fois fortement (9%, au même rythme que l’année précédente), alors que le nombre de salariés diminue de 14 500 emplois (baisse de 0,5%, moins que précédemment,1,2% chaque année); toutefois, 3 secteurs créent des emplois (IAA, l’industrie pharmaceutique et, nouvellement, l’industrie textile), se caractérisant aussi par un moindre recours au travail intérimaire.
Avec des effectifs toujours en baisse, les frais de personnel augmentent très peu dans l’industrie manufacturière (+0,3% en 2016), à un rythme bien moins élevé que l’excédent brut d’exploitation (+1,9%), permettant aux entreprises de restaurer leur taux de marge (36,8% en 2016, 36,4% en 2015), le niveau d’avant-crise.