64% des bénéficiaires d’Initiative France disent être plus heureux que quand ils étaient salariés.


"Le bonheur d'entreprendre envers et contre tout", Initiative France, lu février 2023

Méthodologie : 1 732 dirigeants bénéficiaires d’Initiative France ont été interrogés entre le 10 novembre et le 13 décembre 2022. 56% sont des hommes. Age moyen  des répondants 43 ans ; 61% ont créé, 26% repris et 8% développé. Le commerce et les HCR dominent avec 40% des interviewes, 17% les services aux entreprises, 13% l’industrie et la construction 10%. 

Noter que 66% étaient déjà “du métier”, alors que pour 34% c’est une reconversion ; elle concerne alors plus souvent les plus de 45 ans (41%), les artisans et entrepreneurs de l’industrie (41%), les commerçants (40%). 

 

Motivés par le fait d’être leur propre patron et d’avoir de bonnes relations avec leurs clients, ils sont toutefois insatisfaits de leur rémunération de leurs premières années d’exercice.

⇒ Conjoncture

En 2022 46% déclarent une trésorerie stable, 31% en baisse et 23% en hausse. Celle-ci a été impactée pour 58% par la hausse du coût des matières premières et pour 45% par les hausses énergétiques.

 

Les perspectives 2023 : 39% la stabilité, 26% une situation légèrement moins bonne, 23% en progression et 12% fortement dégradée.

Pour 2023, 66% envisagent d’assurer la croissance de leur entreprise (dont 9% lancer de nouvelles offres de produits ou services et 4% créer un ou plusieurs emplois ), 21% maintenir le niveau actuel d’activité  et 10% redresser l’entreprise (dont 1% cesser). 

⇒ Etat d’esprit et motivations

♦ 61% affichent une état d’esprit positif ; l’enthousiasme est plus marqué chez les entrepreneurs qui se sont lancés il y a moins de trois ans (67%), les acteurs de la construction (72%) et les prestataires de services (67%).

25% un état d’esprit à la fois positif et négatif et 11% une état d’esprit uniquement négatif. 

Le moral des entrepreneurs est moins bon chez les entrepreneurs s’étant lancés il y a 3 ans ou plus (51%) et les plus de 45 ans (58%).

 

♦ En termes de motivation, 2 motivations dominent “être mon propre patron” (64%), en 1ére ligne avec “avoir de bonnes relations avec ses clients” (62%).

Suivent Innover (33%), se réinventer chaque jour (32%), travailler avec les acteurs du territoire (27%), créer des emplois (17%),  agir concrètement pour l’environnement (10%).

Et par ailleurs une meilleure articulation vie professionnelle/vie personnelle (32%).

 

En ce qui concerne l’emploi, noter qu’un bénéficiaire accompagné par Initiative France a crée en moyenne 3,8 emplois (dont le sien).

30% envisagent d’embaucher en 2023 : 33% des commerçants et 31% des hôteliers-restaurateurs pensent créer des emplois l’année prochaine, alors qu’ils ne sont que 12% des prestataires de service et 4% des agriculteurs. 36% des hommes pensent créer des emplois contre seulement 23% des femmes.

 

♦ Mais la rémunération ne suit guère en ce qui concerne leurs 1éres années d’exercice : 63% en sont insatisfaits (dont 36% peu satisfaits et 27 insatisfaits), contre 35% de satisfaits.

 

♦ Ceci étant, 64% disent être plus heureux qu’avant leur implication comme dirigeant de leur entreprise et seulement 6% moins heureux. D’ailleurs les 2/3 conservent un bon équilibre vie professionnel et vie privée.

Les entrepreneurs les plus récents sont les plus heureux de leur expérience entrepreneuriale : 69% contre 56 pour les plus de trois ans d’exercice. Les femmes ne sont que 4% à s’estimer moins heureuses que dans leur situation professionnelle antérieure.

⇒ Des entrepreneurs bien connectés à leur écosystème

♦ 88% des entrepreneurs soutenus par Initiative France ont des occasions de rencontre avec d’autres entrepreneurs. 27% sont motivés au quotidien par le fait de « travailler avec les acteurs de leur territoire ».

 

♦ 2/3 des entrepreneurs considèrent l’impact écologique, social et sociétal de leur entreprise comme au moins aussi important que l’enjeu économique. 54% l’ont considéré au moment de structurer leur projet. C’est le cas de 60% des moins de 35 ans, de 56% des femmes, de 57% des entreprises de moins de 3 ans.

 

90% des femmes considèrent comme importante la prise en compte de l’impact écologique ; de même 90% le partage du pouvoir et de la valeur ou 88% l’impact social et 72% la stratégie globale à impact positif.
Les jeunes de moins de 35 ans sont aussi plus engagés dans les transitions : 90% citent comme une priorité l’impact écologique (vs 86% en moyenne), 87% une priorité pour l’impact social (vs 83% en moyenne).

 

♦ Comment ils imaginent améliorer l’impact de leur entreprise ? Le tri et recyclage des déchets (47%), la baisse de la consommation en énergie (39%), l’utilisation de produits respectueux de l’environnement,(37%), l’optimisation des déplacements (33%), le recours aux circuits courts (32%), la réduction de l’empreinte carbone (28%), la mise en place d’une stratégie d’achats durables (16%), la formation aux enjeux de la transition écologique (10%) et la mise en place de nouvelles pratiques de gouvernance (9%).

⇒ Accompagnement

♦ 39% sont intéressés par une sensibilisation ou une formation aux différentes formes d’engagement et de reconnaissance de stratégie responsable. 34% veulent mettre en place une mesure des impacts. 

 

♦ A la question “à quelle(s) étape(s) auriez-vous eu besoin d’un accompagnement renforcé ?” 36% répondent dans les mois et années qui suivent le lancement de l’entreprise, 23% au moment de structurer leur projet, 23% pendant la recherche de financement, et 21% à aucun moment.

⇒ Quelques idées déconstruites à propos des femmes entrepreneures.

♦ Elles se lancent dans l’entrepreneuriat avec les mêmes motivations que les hommes ; 73% veulent être indépendantes (vs. 76%), 62% se lancent par goût d’entreprendre ou désir d’affronter de nouveaux défis (vs. 61%),  33% avaient une opportunité de création d’entreprise.

 

Pour 80% des hommes, entreprendre n’est pas plus difficile pour les hommes que pour les femmes ; 69% des femmes le disent aussi !

Les moins de 35 ans ont une perception plus tranchée sur la facilité d’entreprendre en fonction du genre : 35% des jeunes femmes pensent qu’il est plus facile d’entreprendre quand on est homme (vs. 21% des plus de 45 ans) ; 25 % des jeunes hommes le pensent aussi.

 

♦ L’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle n’est pas un sujet qui distingue les femmes des hommes : 66% des femmes et des hommes parviennent à conserver un bon équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

 

♦ Seules 22% disent avoir été confrontées à des difficultés parce qu’elles étaient une femme ? Dans ce cas, il s’agit pour 71% de préjugés, pour 65% le fait d’être reconnue comme illégitime, pour 32% d’articuler leur vie professionnelle et privée, pour 27% d’accéder au financement, pour 16% de manque de confiance, pour 11% de construire un réseau professionnel, pour 6% de manque de soutien de l’entourage.

 

Pour en savoir davantage : Les entrepreneurs Initiative optimistes envers et contre tout – Initiativ.. (initiative-france.fr)