Sur les 12 derniers mois (juillet 2022-juillet 2023), le nombre de défaillances est inférieur de 16% à la moyenne 2010-2019.


"Quel est l’impact économique des défaillances d’entreprises ?", Banque de France, Bulletin 248/6, septembre/octobre 2023

Le nombre de défaillances sur douze mois glissants s’élevait à 49 863,16% de moins que la moyenne précovid mesurée sur la période 2010-2019, avec 59 342 défaillances.

⇒ Les défaillances par secteur d’activité et selon la taille des entreprises

♦ La répartition sectorielle des défaillances à juillet 2023 est globalement comparable à celle observée durant la période précovid 2010-2019. Le nombre de défaillances sur 12 mois reste significativement inférieur à son niveau moyen précovid dans la plupart des secteurs, sauf pour les activités de livraison à domicile, et l’informatique.

♦ En ce qui concerne les tailles d’entreprise, toutes les tailles hors les moins de 3 salariés ont connu une hausse au regard de la période précovid, notamment les plus employeuses. 

⇒ L’évolution du nombre de défaillances 2008-2019

Sur longue période, le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances d’entreprises a connu des variations importantes. La période 2008-2019 atteint un niveau historiquement élevé du fait de la crise financière de 2008 et des périodes de ralentissement de l’activité qui l’ont suivie, où le nombre de défaillances s’est stabilisé.

 

Le nombre de défaillances apparaît ainsi inversement corrélé à la situation économique globale. De ce point de vue, l’épisode de la crise sanitaire est tout à fait atypique : alors que les mesures prises pour endiguer le covid avaient fortement ralenti l’activité, le nombre de défaillances a fortement diminué. À la sortie de la crise sanitaire, le redémarrage de l’activité s’est accompagné d’une remontée des défaillances avec la fin progressive des dispositifs d’aide aux entreprises.

⇒ 2 caractéristiques des entreprises défaillantes :

♦ Les entreprises défaillantes en 2022 sont celles qui ont subi un choc d’activité en 2020 bien supérieur au reste de la population, malgré des mesures de soutien public (variation du chiffre d’affaires de -20% en médiane pour les défaillantes, contre –6% pour les non défaillantes en 2020).

 

♦ Les entreprises qui ont bénéficié d’un PGE ont subi le choc d’activité le plus marqué : celles qui ont fait défaillance en 2022 affichent, en valeur médiane, une variation du chiffre d’affaires de -24%, contre -8% pour les bénéficiaires de PGE non défaillantes.
Selon les données disponibles à fin juin 2023, sur les 143Md€ de PGE souscrits, 65,8Md€ ont déjà été remboursés.

 

⇒ Les emplois potentiellement menacés par les défaillances d’entreprises.

Les PME hors microentreprises font état d’un nombre d’emplois menacés comparable à ce qu’il était en 2011, alors que pour les ETI et les grandes entreprises leur nombre est supérieur à celui de la période precovid.

Le nombre d’emplois menacés par les défaillances doit cependant être considéré comme un plafond, la procédure collective ne conduisant pas forcément à la destruction de l’ensemble des emplois. Ainsi, les chiffres de la Dares (2023) relatifs aux entrées à Pôle emploi à la suite d’un licenciement s’inscrivent en nette hausse à fin 2022, mais restent à des niveaux inférieurs à ceux de 2019. 

 

Noter que selon la Banque de France (source ?) les radiations ont fortement augmenté en 2021 et 2022, passant de 300 000 en tendance sur un an fin 2020 à 430 000 fin 2022 ;  la part des radiations volontaires a aussi sensiblement augmenté en 2022 à 51,9%, contre 47,5% en 2021 et 45,9% en 2019, avant la crise.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/quel-est-limpact-economique-des-defaillances-dentreprises