La baisse des investissements et études connue en 2017 est d’importance au regard de 2012, voire au regard des années 2013-2015.
En 2017, 38% des établissements industriels de 20 salariés ou plus ont consacré 1,4Md€ à des investissements ou des études pour protéger l’environnement (2% de moins qu’en 2016).
♦ Les investissements constituent l’essentiel de la dépense (79%, soit 1,1Md€). Ils diminuent de 3% en 2017 (après – 23% en 2012 et -21,3% entre la moyenne 2012-2015); le recul des investissements intégrés (surcoûts liés à l’intégration dans l’outil de production de produits ou procédés moins polluants) avec –32% est plus que compensé par la hausse des investissements spécifiques (achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement) avec + 19%.
L’achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement, représentent 85% des montants investis, loin devant les “investissements intégrés” (15 %).
50% des investissements en matériel sont destinés au prétraitement, au traitement ou à l’élimination de la pollution : ils ont pour objectif de réduire l’impact négatif de l’activité des établissements sur l’environnement; par ailleurs, 37% de ces investissements ont pour objet la prévention des pollutions, 8% le recyclage et le tri, 5% les mesures et le contrôle.
♦ Les montants consacrés aux études (289M€) augmentent de 4% par rapport à 2016, de 7% au regard de la moyenne 2013-2016 et baisse de 9,4% au regard de 2012. La hausse des dépenses d’études n’est pas uniforme parmi les secteurs : elle atteint ainsi 25% dans les industries agroalimentaires (10% des dépenses d’études).
⇒ 4 secteurs réalisent plus de 67% des dépenses
Il s’agit des secteurs énergie (423M€), de la chimie (210M€), des industries agroalimentaires (186M€) et de la métallurgie-produits métalliques (98M€) ; à lui seul, le secteur de l’énergie regroupe un quart des investissements et la moitié des dépenses d’études réalisés dans les établissements industriels pour protéger l’environnement.
Les investissements baissent le plus dans la métallurgie (– 28%), secteur dans lequel les 2 types d’investissement baissent.
♦ Ces dépenses sont plus fréquentes dans les grands établissements : 84% des établissements de 500 salariés ou plus ont engagé de telles dépenses antipollution contre 27% des établissements de 20 à 49 salariés (55% des établissements étudiés et 11% des dépenses réalisées).
♦ En 2017, 40% des investissements antipollution visent à éviter ou à limiter les effets de l’activité sur la qualité de l’air (307M€) ou, via les émissions de gaz à effet de serre, sur l’équilibre du climat (119M€). Les autres dépenses importantes concernent les eaux usées (208M€), les sols (143M€) et les déchets (108M€) et peu les bruits (21M€).
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4188106