Méthodologie : enquête auprès des visiteurs venant de l’étranger (EVE), réalisée par la DGE et la Banque de France, réalisée à leur sortie du territoire métropolitain, quel que soit leur mode de transport : routier, aérien, ferroviaire, maritime. Elle comporte un comptage des flux sortants du territoire, avec une qualification de ces flux entre personnes résidentes et non résidentes. En particulier, plus d’un million de véhicules sont observés aux frontières et plus de 135 000 passagers aériens sont interrogés lors de leur embarquement. L’enquête comporte, en outre, l’interrogation de 60 000 non-résidents afin de connaître les caractéristiques de leur séjour (durée, motif, dépenses…).
89,3 millions de touristes étrangers (pour affaires, visites familiales ou tourisme) en France sont venus en 2018, en hausse de 2,9% au regard de 2017 (4,9% pour les touristes extra européens, 2,4% pour les européens), et de 5,9% au regard de la moyenne 2013-2017.
⇒ Le flux des touristes étrangers
Selon l’OMT, le nombre d’arrivées de touristes internationaux a atteint 1,4 milliard en 2018, soit une progression de 5,6% par rapport à 2017 (9éme année consécutive de croissance). La hausse a d’abord été celle à destination de l’Afrique (+7%), puis l’Asie et le Pacifique (6,5%) le Moyen-Orient (+ 3,8%) et les Amériques (+ 3,1%). Le continent européen concentre 51% des flux touristiques étrangers.
Avec près de 70% des touristes, l’Europe demeure la principale provenance des touristes et contribue aux 2/3 de la croissance totale des arrivées. Les résidents du Benelux sont 16,3 millions (hausse de 2,5% pour la Belgique et de 9,8% pour les Pays-Bas), devant le Royaume-Uni avec 13 millions (+ 2,4%), les Allemands (12,3 millions, hausse de 0,1%), les Italiens avec 7 millions (hausse de 0,4%), les Espagnols avec 6,7 millions (-0,3%).
La France conserve sa position de première destination touristique, devant l’Espagne avec 82,8 millions de touristes étrangers (hausse de 1,1%) et les États-Unis avec 80,1 millions (hausse de 4,2%). En Europe, l’Italie recense 62,1M de touristes étrangers (+6,7%), l”Allemagne (38,9M, hausse de 3,8%) et le Royaume-Uni (36,3M, baisse de 3,6%).
4 autres pays aux destinations mythiques font partie du top 10 : la Chine (62,9M, hausse de 3,6%), la Turquie (45,8M, hausse de 21,7%), le Mexique (41,4%, hausse 5,5%) et la Thaïlande (38,3M et hausse de 7,9%).
⇒ Les recettes du tourisme
Les recettes du tourisme international ont atteint 1 448 milliards de dollars en 2018, soit une hausse de 4,2% par rapport à 2017. L’Europe demeure le premier continent en termes de dépenses touristiques (39% du total mondial et +5,1% des dépenses).
En France, les recettes chiffrent 55,5Md€, en hausse de 6,5%. En revanche, elle reste en retrait pour les recettes avec une troisième place derrière l’Espagne et les États-Unis, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).
Une explication : la France, lieu de passage
En 2018, la durée moyenne de séjour s’est établie à 6,7 jours, comme en 2017. 38 millions de touristes internationaux sont venus en France pour un court séjour de une à trois nuits, soit 43% des séjours (56% pour les touristes Chinois). La France, grâce à sa facilité d’accès et à sa position centrale en Europe, est à la fois une destination propice aux courts séjours, notamment pour les pays limitrophes, et une étape pour un voyage vers une autre destination.
⇒ Pourquoi les touristes viennent-ils en France ?
♦ La découverte du patrimoine culturel français occupe une place importante (49% des touristes étrangers, dont 69% par des Européens); la visite de sites culturels est très prisée par les touristes de provenances lointaines, notamment ceux venant des Amériques (78%) ainsi que d’Asie et d’Océanie (72%).
♦ 33% des touristes étrangers s’adonne au shopping (dont les 2/3 des Européens). La clientèle qui pratique le plus le shopping est celle en provenance d’Afrique (63%), d’Asie (53% et 58% pour les Chinois).
♦ 31% font le choix d‘activités gastronomiques et œnologiques (dont 77% les Européens).
♦ 9% y pratiquent des activités sportives (davantage les Européens avec 89%).
Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/4p-DGE/2019-07-4Pn88-EVE.pdf