Méthodologie: enquête Sine 2014 et 2010
Au cours de l’année 2014, 54 200 nouvelles entreprises sont créées en Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées (LRMP), soit près de 14,7% du stock d’entreprises existantes.
Ce taux de création (10,1% hors autoentrepreneurs) est le plus élevé des régions de province, après celui de l’Ile-de-France (15%).
55,5% de ces créations sont par ailleurs des autoentreprises (52,6% en province), mais 38% d’entre elles ne démarreront jamais leur activité. 49% sont pérennes à 3 ans.
Trois ans après leur création en 2010, 68% des entreprises classiques sont encore en activité en 2013, contre 71% en province. Ce taux atteint 83% dans l’industrie, 84% dans la santé alors qu’il n’est que de 61% dans le commerce et de 56% dans les activités immobilières. Néanmoins, d’autres facteurs influent comme le statut juridique, l’investissement initial, le niveau de diplôme du créateur et son expérience dans le secteur.
Les caractéristiques des créations dans la région peuvent en partie expliquer cette moindre pérennité avec plus souvent de créations sous la forme de personnes physiques (47% vs 44 en province) et un investissement initial faible (47% démarrent avec un capital de moins de 8 000€ vs 42).
8 profils de nouveaux entrepreneurs pérennes à 3 ans ont été identifiés :
-Les professionnels de santé (4% des créations) avec un taux de pérennité de 84% (idem pour ceux de l’éducation:) ce sont 70% de femmes; 91% sont issus de l’enseignement supérieur.
-Le second profil (13% de créations) rassemble des « créateurs de sociétés de la construction, de l’industrie dont des métiers de bouche (boulangeries…) avec une pérennité de 80%; un groupe composé de 87% d’hommes qui pèse 13% dans la création. 86% sont en société; 48% ont investi plus de 40 000€; beaucoup ont déjà crée ou repris dans le passé.
–Les « sociétés du commerce » (supermarchés, restaurants,…), 15% des créations, ont une pérennité de 72%; 58% ont eu recours à un investissement initial de plus de 40 000€
-Les entreprises créées par les « diplômés de l’informatique, de la communication et des activités techniques (notamment juristes) » (7% des créations) sont 71% à être encore actives trois ans après, malgré de faibles moyens au démarrage; les moins de 30 ans y sont majoritaires et les étudiants assez représentés ; 76% ont plus que le baccalauréat, mais leur moindre expérience vient atténuer la pérennité.
–14% des créateurs ont une réelle expérience professionnelle et exercent plutôt dans la construction ou les autres activités de services aux particuliers; leur taux de pérennité est de 69%; 58% sont d’ex chômeurs, dont la plupart ont bénéficié d’aides à la création (89% contre 45); 61% ont investi entre 8 000 et 40 000€.
–Des entrepreneurs plus âgés (48% ont 50 ans et plus vs 19), expérimentés (63% dans le métier et 56% comme créateurs), mais peu investisseurs (70% moins de 8 000€), exercent dans des secteurs d’activité scientifiques et techniques, les activités immobilières, les cabinets d’architecture. Ils sont 17%; leur taux de pérennité est plus faible que la moyenne (64% contre 68)
–Le profil des « artisans de la construction » (travaux de peintures, de plâtrerie ou de revêtement des sols), 14% des créations, compte lui aussi une proportion importante de chômeurs (45%) et affiche une pérennité de 64%; 94% sont des hommes; 44% sont titulaires d’un CAP/BEP (vs 24); 60% sont en entreprise individuelle. .
Enfin, les « chômeurs sans expérience » (15% des créations) ont un taux de pérennité de 50%; ils sont principalement localisés dans le commerce et les activités immobilières, secteurs où les taux de pérennité sont les plus faibles.