Pôles de compétitivité : une étude en cours dont les premiers résultats semblent positifs.


"Pôles de compétitivité : quels effets sur la dépense privée de R&D ?", France Stratégie, non daté

Dans le cadre de ses missions, France Stratégie mène un travail d’évaluation des effets des pôles de compétitivité au regard des objectifs qui leur ont été assignés. Cette note d’étape présente une synthèse d’une version préliminaire du travail en cours.  

 

71 pôles de compétitivité existent à ce jour; une enveloppe de 1,5Md€ au total, a été allouée sur la période 2009-2012, afin de financer des projets de recherche partènariaux, des exonérations de charges sur les postes de chercheurs au sein des entreprises ainsi que l’animation des pôles. 

A cette fin, a été mis en place en 2005 le fonds unique interministériel (FUI) qui vise à financer des projets de R&D. Une nouvelle phase de la politique des pôles a débuté en 2013; cette 3éme phase vise à transformer les projets de R&D réalisés dans le cadre des collaborations, en nouveaux procédés et produits introduits sur les marchés.  

 

Les résultats obtenus mettent en évidence un effet de levier des aides publiques; en effet, les entreprises des pôles accroissent l’autofinancement de leurs activités de R&D au-delà des aides publiques à la R&D perçues : lorsqu’une entreprise reçoit en moyenne 103 000€ d’aides publiques en 2012, elle accroît ses propres dépenses de recherche de 474 000€ la même année. Au total, les entreprises des pôles consacrent en moyenne 691 000€ de plus à leurs activités de R&D en 2012 que les entreprises restées hors des pôles. L’effet des pôles se fait ausi sentir sur l’embauche de personnels de R&D (en moyenne par entreprise, 2,5 personnes supplémentaires en 2007 et 6,5 personnes en 2012); autre effet,  le nombre de brevets déposés (en 2012, 2 brevets supplémentaires par entreprise).

 

  L’effet sur les dépenses autofinancées de R&D est en revanche plus tardif pour les ETI et les grandes entreprises mais il est plus important tant en niveau, que rapporté aux dépenses moyennes : en 2011, l’effet positif net sur l’autofinancement de la R&D des ETI et des grandes entreprises est de 1,7M€ (une hausse de 47% de l’autofinancement annuel moyen de la R&D) contre 246 000€ pour les PME (38% de l’autofinancement annuel moyen). Contrairement aux PME, les ETI et les grandes entreprises ne retirent aucun financement public supplémentaire de leur appartenance à un pôle.