Une nouvelle enquête sur l’envie de créer et le souhait de créer dans l’année à venir confirme les précédentes


« Baromètre Envie d’entreprendre », Le Figaro Eco, Idinvest Partners, Viva Voice, novembre 2014

Cet observatoire semestriel consiste en une étude d’opinion menée auprès de 4 999 personnes, représentatif de la population française, âgées de 18 ans et plus ; un sondage en ligne, du 6 au 15 octobre 2014.

La difficulté de ce type d’enquête réside dans le choix des questions (d’où l’utilité d’un qualitatif préalable), celui des items et la contrainte des répondants à se caler dans les items proposés.

Malheureusement, il n’y a rien de bien nouveau au regard des enquêtes déjà conduites en ce sens.

 

Il repose sur deux analyses successives :

« L’envie d’entreprendre », sans nécessairement envisager un projet concret de création d’entreprise (37%)

« Le projet concret d’entreprendre ». (10%)

 

Un indice est produit ; il est le résultat de ces deux pourcentages (37 x 10) et définit ainsi une appétence personnelle (de principe et concrète) envers le fait d’entreprendre.

Cet indice (moyenne de 370) connaît de fortes disparités par tranche d’âge : 676 auprès des 18-24 ans, 720 auprès des 25-34 ans, 602 auprès des 35-49 ans, 240 auprès des 50-64 ans et 42 auprès des plus de 65 ans.

Noter que 49% des étudiants de niveau bac et au-delà ont envie de créer une entreprise, mais 10% seulement ont un projet concret à mettre en œuvre d’ici un an.

 

  • Les 37% de personnes ayant envie d’entreprendre

Ce sont 42% des répondants hommes et 32% des répondantes femmes

En premier lieu, ce sont les cadres (51%) suivi des employés (44%), des inactifs (42), puis les professions intermédiaires (39%), les ouvriers (35%) et les retraités (22%).

40% des répondants d’Ile-de-France l’envisagent, contre 34-36% pour les autres régions (exception du sud-est 39%)

Les principales motivations sont l’indépendance (51%), l’épanouissement personnel (46), loin devant les gains espérés (33), concrétiser une idée (25), le fait de « vivre une aventure, des défis » (19%), la recherche d’un environnement différent de travail (18), construire un aventure humaine (16), choisir son lieu de travail (16) et encore moins innover (11).

Les valeurs mises en avant (au total le répondant pouvait citer 5 valeurs) privilégient d’une part les valeurs altruistes, notamment le respect des gens, l’éthique, la solidarité, d’autre part des valeurs égocentrées autour du courage, de l’indépendance, de la responsabilité et peu le risque

Valeurs

altruistes

Respect

des gens

Morale

Ethique

Solidarité

partage

Tolérance

bienveillance

Amitié

Justice

sociale

égalité

dialogue

Esprit

Collectif

autorité

En %

46

31

23

22

21

17

16

15

14

1

 

Valeurs

égocentrées

Courage

L’effort

Liberté indé-

pendance

Respon-

sabilité

Confiance

En soi

Réussite

professionnelle

Détermi-

nation

Modestie

Humilité

Recon-

naissance

Sécu-

rité

Risque

En %

34

31

28

18

18

16

15

15

9

6

Ces répondants ne se positionnent-ils pas avant tout comme des indépendants, au développement escompté plus que modeste, avec un idéal qui risquera d’être mis à mal en tant que chef d’entreprise devant les défis de la concurrence et d’une rentabilité suffisante à dégager ?

 En termes de financement du projet, 46% ont des apports personnels et 14% bénéficieraient d’apports de leur entourage ; 39% feraient appel aux banques ; 33% attendent des aides publiques (collectivités, BPI…) et 11% du capital investissement.

 

  • 10% ont ou ont eu un projet concret de création d’entreprise

37% envisagent de créer une entreprise individuelle, 34% sous forme d’une auto-entreprise, et 27% une société avec un ou plusieurs associés

Parmi ces dernières, 28% souhaitent réaliser ce projet dans moins d’un an.

Les facteurs déclencheurs d’un projet de création d’entreprise (3 réponses possibles) peuvent être classés en trois groupes : le potentiel commercial et la viabilité, les atouts et enfin la situation du dirigeant

– le potentiel commercial et la rentabilité : marché porteur (29%), idée prometteuse (22), prévisions de meilleurs revenus (13) et anticipation d’un bon retour sur investissement (9)

– les atouts

 

Expérience

professionnelle

Personne de

confiance

avec qui travailler

Connaissances

de bonnes informations

Réseau

Fonds

disponibles

Conseils de

proches

Démarches

simples

Conjoncture favorable

 

26

14

12

10

9

7

6

6

– la situation personnelle

 

Besoin de se

mobiliser

Chômage

Départ de l’activité

Professionnelle

Peu de sacrifices

A faire

Départ contraint

De l’activité antérieure

 

15

15

14

13

9

  • Parmi les personnes qui déclarent ne pas avoir de projet concret d’entreprise, 17% ont tenté de concrétiser un projet mais ont arrêté ; quels sont les facteurs dissuasifs  qui les ont arrêtés (3 réponses possible)?

Tout d’abord la conjoncture défavorable (37%), puis la finance (manque de fonds personnels 33, absence de prêt bancaire intéressant 3), les démarches administratives (21), le manque d’expérience professionnelle (18) et de réseau professionnel (15), le risque (crainte de perte de revenus 14, un mauvais retour sur investissement 5, la crainte de sacrifice dans la vie personnelle 14, celle d’une charge de travail trop importante 6), le marché (absence d’idée prometteur 12, marché peu porteur 10) et enfin le manque de soutien (manque d’informations 14, manque d’organisme spécialisé pour aider 6).