31% (dont 11% certainement) des français disent « avoir envie de créer une entreprise, un flux qui bouge assez peu depuis 2000 ; mais seulement 5% des français interrogés envisagent la création dans les 2 ans et disent avoir préparé leur projet.


« Les français et leurs entrepreneurs, nouveaux remparts de l’économie française », Institut Think pour CERFRANCE et Novancia, janvier 2014 et « Regard des dirigeants de PME/ETI sur l’entrepreneuriat » Opinion Way et les Echos, janvier 2014

 Source : 1000 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogés en ligne sous système CAWI ; l’échantillon a été redressé selon la méthode des quotas.

 

31% (dont 11% certainement) des français disent « avoir envie de créer une entreprise, ou d’en reprendre un ou de se mettre à leur compte », un flux qui bouge assez peu depuis 2000 (moyenne 27%), alors que la création a connu une forte hausse (216 000 créations en 2000, 538 000 en 2013, certes auto-entrepreneurs compris).

Les jeunes sont toujours les plus intéressés (52% des 18-34 ans), aux cotés des cadres (46%) ; les 35-49 ans sont 31%, au même niveau que les ouvriers (31%) et les employés (36%) ; noter que 19% des retraités y pensent, tout comme 18% des plus de 50 ans.

Ceux qui ont envie de créer sont 44% à travailler dans des TPE/PME, 32% dans des ETI et 24% dans des entreprises de plus de 5000 salariés.

 

1/3 de ceux qui ont envie de créer le feraient dans les 2 ans, mais 45% ne savent pas, et 22% l’envisagent à plus de 2 ans ; au final, 10% des français interrogés envisagent réellement de créer une entreprise à court terme (noter d’ailleurs que les chefs d’entreprise sont 10% des actifs).

27% de ceux qui ont envie de créer disent par ailleurs avoir « déjà préparé leur projet » (8% des français) ; si l’on croise ceux qui envisagent de créer à 2 ans et ont préparé leur projet, ce sont 5% des français.

 

43% feraient appel à des réseaux d’aide à la création ou d’appui aux entreprises, 26% à un expert-comptable, 26% à d’autres chefs d’entreprise, 23% à un banquier, 23% à un de leur proche….

 

 

 

Sondage Opinion Way pour les Echos

Étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 305 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros.

 

Les français sous-estiment grandement l’importance numérique des chefs d‘entreprise et des créateurs :

* 71% estiment que les entreprises sont au plus 1 million, alors qu’elles sont 3 millions, auto-entrepreneurs compris et 2,5 millions environ hors auto-entrepreneurs

* 90% estiment que les créations d’entreprises sont au plus 400 000 chaque année (et 77% au plus 250 000) alors qu’elles sont 538 000 en 2013

* 46% estiment que les femmes chefs d’entreprises sont 20% et moins ; toutefois 39% citent le chiffre juste de 30%

*et surtout une nette sous estimation des créateurs à 3 ans quant à leur envie de recommencer : 6% seulement citent le chiffre de 90% ; les ¾ des français pensent qu’au plus la moitié des créateurs d’entreprise le referait.

* par contre les français surestiment les capitaux réunis au démarrage : 57% des français estiment que les créateurs démarrent avec plus d’argent qu’en réalité ; 26% donnent la bonne réponse (16 000€ pour 60% des créateurs).

 

Ce qui conduit à penser que les français ont l’image d’une entreprise employeur, plus dévoreuse de capitaux, et qu’il est plutôt difficile de créer (« ce n’est donc pas pour moi », ce n’est pas accessible à tous les jeunes) ; et cela reste limité à ceux qui en ont le courage et participent à l’environnement des TPE/PME.

 

Mais l’image de l’entrepreneur est une image valorisée (comme nombre d’enquêtes l’ont déjà montré) : « confiance pour redresser l’économie, suscite le respect, ascenseur social, voie professionnelle épanouissante plus que le salariat »…Et plutôt juste en ce qui concerne les valeurs de l’entrepreneuriat, mais le point d’achoppement, c’est que les motivations citées à propos des créateurs ne coïncident pas (plutôt l’indépendance, la sortie du chômage face à la passion, la création d’emploi, le fait d’être précurseur….).

Les qualités attendues d’un dirigeant sont elles aussi en phase avec la réalité (rigueur, créativité, ambition, écoute, leadership, éthique…)

 

De plus, les français font bien plus confiance aux entreprises, notamment TPE/PME et aux structures d’appui en direction des entreprises (création et développement) pour redresser l’économie qu’aux institutions patronales et salariales (syndicats) ou qu’aux pouvoirs publics ; noter la situation intermédiaire des associations de chefs d’entreprise, des experts jugés sans doute plus « neutres » et/ou plus opérationnels.

 

Une enquête complémentaire a été menée auprès des dirigeants de PME/ETI par Opinion Way:

 

– Pour ces derniers, les valeurs entrepreneuriales sont synonymes de réussite: le fait d’être précurseur avant les autres chefs d’entreprise, la prise de risque et les défis menés à terme et par ailleurs l’importance portée sur les résultats ; faire ce qui passionne, être indépendant, se repositionner face au chômage, gagner beaucoup d’argent sont cités plus que modérément (c’est pourtant ou ce qui est véhiculé dans le grand public, ou par les créateurs).

La passion et le plaisir sont bien plus présents chez les français, alors que les dirigeants sont plus inscrits dans la valeur ajoutée économique pour le pays, mais aussi dans le risque, les défis à relever et le fait d’être précurseur, autant de qualités très entrepreneuriales.

 

La confiance accordée pour redresser l’économie de la France priorise largement les TPE et les PME (88%, le plus fort % des 2 enquêtes, mais ce sont aussi les plus concernés), et en second les organismes de soutien et d’accompagnement (en moyenne 60%) ; les grandes entreprises, les experts pour aider à décider, les think tank (50%) sont au même niveau (50%), avant les organisations patronales (39%) et loin derrière les pouvoirs publics (24%) et encore plus loin les syndicats de salariés (16%). En un mot, le redressement vient d’abord des entreprises et de leur environnement immédiat le plus souple, émanant du monde de l’entreprise.

 

Vers qui doit se tourner un futur chef d’entreprise ?

Sans ambiguïté vers 3 types d’acteurs : les réseaux d’aide à la création ou d’appui aux entreprises (48%), l’expert-comptable (45%) et d’autres chefs d’entreprise (41%), bien avant les « professionnels » avec 28% (avocat, notaire, consultant…), les clients/fournisseurs (12%), le banquier (11%), les proches/la famille (7%, alors que les créateurs se tournent en priorité vers eux), les administrations/collectivités locales (5%), Pôle Emploi (1%) ; notons qu’1% seulement recommande d’œuvrer seul.