Méthodologie : l’évaluation porte sur 142 PME parmi les 170 PME accélérées des 3 promotions 2015/2016/2017. L’étude s’appuie sur des données comptables d’entreprises couvrant la période 2010 à 2018 et compare la performance économique des PME accélérées avec un échantillon de PME comparables mais n’ayant pas bénéficié du programme. Il existe une forte hétérogénéité des entreprises à la fois à l’intérieur de chacune des trois cohortes et entre ces cohortes.
Cette évaluation a été réalisée par une équipe de chercheurs universitaires indépendants affiliés au CNRS (Fédération Théorie et Évaluation des Politiques Publiques) et supervisée par le Professeur Yannick L’Horty.
Bpifrance a créé en 2015 son programme Accélérateur, offre globale d’accompagnement extra-financier, ayant pour objectif d’aider les dirigeants à accroître leur capital entrepreneurial et social en s’appuyant sur trois piliers : conseil, formation et mise en relation.
Il est intéressant d’observer aussi en comparaison les résultats du programme mentoring de la CCI Paris en place depuis bien des années.
Le document est avant tout d’ordre méthodologique et ne permet guère de dégager des conclusions claires exprimées dans des résultats chiffrés, si ce n’est la forte positivité de l’appui apporté.
Sans doute une observation trop proche de la fin du programme d’accompagnement oublie le temps nécessaire de la transformation. Je m’en tiendrais à la conclusion du rapport.
“Dans les deux cohortes de 2016 et 2017, nos résultats indiquent un effet positif du programme en 2017 à la fois sur la progression annuelle du chiffre d’affaires, de l’ordre de 10 points, sur la valeur ajoutée, de 16 points, et sur l’investissement corporel des entreprises (en moyenne un surcroit d’investissement de 257 409 euro), qui décuple sous l’effet du programme.
Pour la première cohorte de 2015, nous trouvons un impact positif sur la probabilité de passer du statut de PME à celui d’ETI, qui s’accroit de plus de 7 points.
Ces résultats suggèrent qu’une action de formation et d’accompagnement des chefs d’entreprise, dénuée de tout volet monétaire, peut produire des effets très importants. Les ordres de grandeur de nos résultats ne sont pas dans la magnitude habituelle des évaluations ex post de programmes d’aides aux entreprises…Ces éléments signalent qu’il existe un gisement potentiel d’efficacité dans les actions consistant à développer le capital humain et le capital social des chefs d’entreprise, plutôt que leur seul capital financier.”