♦ En juillet 2024, le climat des affaires se détériore fortement.
Insee Informations Rapides · 25 juillet 2024 · n° 183
En juillet 2024, le climat des affaires en France se dégrade fortement par rapport à juin. À 94, l’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, perd 5 points et se situe bien au-dessous de sa moyenne de longue période (100). Il atteint son plus bas niveau depuis février 2021. Tous les secteurs d’activité contribuent à cette détérioration.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8234744
♦ En juillet, l’activité progresse dans les services marchands et le bâtiment, et évolue peu dans l’industrie.
Enquête mensuelle de la Banque de France, août 2024
Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans presque tous les secteurs de l’industrie.
Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (respectivement 6% et 3%) se situe proche de ses niveaux des mois de juillet d’avant-Covid. Parallèlement, la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 4% et 9%) est supérieure à celle d’avant-Covid. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (8%) est encore en voie de normalisation.
En août, selon les anticipations des entreprises, l’activité progresserait dans l’industrie et les services marchands, et serait en repli dans le bâtiment.
Les difficultés de recrutement poursuivent leur lent repli : 33% après 35% en juin.
Les difficultés d’approvisionnement restent présentes dans certaines branches de l’industrie (11% en moyenne mais 38 dans l’automobile et 26% dans l’aéronautique) et 3% dans le bâtiment.
La croissance du PIB a été de + 0,3% au 2éme trimestre 2024, une hausse plus marquée que celle prévue (+ 0,1%). Au 3éme trimestre, elle serait de 0,1 à 0,2%, à laquelle s’ajouterait l’impact transitoire des JOP de l’ordre d’1/4 de point.
Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/enquete-mensuelle-de-conjoncture-debut-aout-2024
♦ Au 2éme trimestre 2024, l’emploi salarié privé est stable.
Entre fin mars 2024 et fin juin 2024, l’emploi salarié du secteur privé est stable (0%, -7 900 emplois) après avoir augmenté de 0,3 % au trimestre précédent (+61 100 emplois). Il excède son niveau d’un an auparavant de 0,4% (+78 000 emplois) et celui d’avant la crise sanitaire (fin 2019) de 6,1% (soit +1,2 million d’emplois).
L’emploi intérimaire diminue à nouveau,
Après une quasi-stabilité au trimestre précédent : -2,7% après -0,1% (-20 500 emplois après -700 emplois). L’emploi intérimaire se situe ainsi 6,2% au-dessous de son niveau du 2éme trimestre 2023 (-48 700 emplois) et de 5,2% sous son niveau d’avant la crise sanitaire (-40 700 emplois).
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8238891
♦ Les déclarations d’embauche de plus d’un mois restent orientées à la baisse au deuxième trimestre 2024.
Urssaf, Stat’Ur N°383, juillet 2024
Sur un rythme comparable à celui des deux trimestres précédents (- 1,6% après – 1,2% et – 1,5%), portant à – 4,9% la baisse sur un an. Néanmoins, les déclarations d’embauche de plus d’un mois demeurent sur un niveau haut (plus de 2,3 millions par trimestre), supérieur de 7,9% à celui enregistré au dernier trimestre 2019 avant la crise Covid.
Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/accueil/statistiques/nos-etudes-et-analyses/employeurs/nationale/employeurs-2024/dpae-juil2024.html
♦ Le PIB augmente de 0,3% au 2éme trimestre 2024.
Insee Informations Rapides N° 188, juillet 2024
La demande intérieure repart légèrement à la hausse et contribue positivement à la croissance du PIB ce trimestre (+0,1 point après 0,0 point au premier trimestre 2024), du fait du léger rebond de la formation brute de capital fixe (FBCF, +0,1 % après -0,4%). La consommation des ménages est stable (0 % après -0,1%).
La contribution du commerce extérieur à la croissance est également positive au second trimestre 2024 (+0,2 point après +0,3 point). En effet, les importations sont stables (0 % après -0,3%), et les exportations dynamiques (+0,6% après +0,7%).
La production rebondit au deuxième trimestre 2024 (+0,5% après -0,1%).
La production agricole diminue ; celle de l’industrie est de nouveau en baisse (-0,4% après -0,7%) , comme dans dans la construction (-0,7% après -1,1%), pour le 4éme trimestre consécutif. La production de services marchands est en légére hausse (+0,8% après +0,7%), stimulée par la hausse de la production dans les services aux entreprises (+1,2% après +0,8%), dans les HCR (+0,7% après +0,1%), et dans l’informatique-communication (+1,4% après +1,6%).
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8236657
♦ En juillet 2024, les prix à la consommation augmentent de 0,2 % sur un mois et de 2,3% sur un an.
Insee Informations rapides N°201, août 2024.
En juillet 2024, l’indice des prix à la consommation augmente de 0,2% sur un mois, après +0,1% en juin. Cette légère hausse des prix résulte d’une hausse des prix des services (+1,2% après +0,3%) notamment ceux des transports (+9,3% après +2%) et de les HCR (+12,6% après +4,4 %) comme chaque année en été, ainsi que des prix de l’énergie (+1,4% après -0,8%). Les prix des produits manufacturés sont en baisse du fait des soldes d’été (-2,3% après +0,1%), ainsi que les prix de l’alimentation dans une moindre mesure (-0,2% comme en juin).
Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 2,3% en juillet 2024, après +2,2% en juin. Cette quasi stabilité de l’inflation s’explique par l’accélération sur un an des prix de l’énergie (+8,5% après +4,8%) due principalement à celle des prix du gaz (+11,4% après -10,8%). À l’inverse, les prix des services (+2,6% après +2,9%) ainsi que ceux de l’alimentation (+0,5% après +0,8%) ralentissent. Les prix des produits manufacturés (0%) évoluent au même rythme qu’en juin.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8240737
Noter que le taux d’inflation annuel est de 2,8% en UE
Un an auparavant, il était de 5,3%. Les plus fortes contributions à ce taux d’inflation annuel provenaient des services, suivis de l’alimentation, des biens industriels et de l’énergie.
https://ec.europa.eu/eurostat/web/products-euro-indicators/w/2-20082024-ap