70% des Français et 70% des salariés ont une bonne image des entreprises.


"Face aux crises, les Français comptent sur l’entreprise Baromètre 2023 de la relation des Français à l’Entreprise", Institut de l'Entreprise, Elabe, février 2023

Méthodologie : Interrogation par Internet du 18 novembre au 24 novembre 2022 de :

-1 320 Français de 15 ans et + interrogés : la représentativité est assurée par la méthode des quotas (variables de sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, catégorie d’agglomération et région de résidence),

-768 salariés français interrogés : la représentativité est assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, nature de l’employeur, secteur d’activité et taille d’entreprise en suivi),

 

Les Français attendent beaucoup de leurs entreprises : meilleur partage de la valeur, bien être au travail, prise en compte active de l’écologie.

⇒ L’opinion des Français sur l’entreprise.

♦ 70% des Français et 70% des salariés ont une bonne image des entreprises. Ce chiffre est relativement stable (-1 pt) depuis sa première mesure en novembre 2017 ; en baisse (-8 pts) par rapport à août 2020, quand les entreprises avaient été plébiscitées pour leurs actions face à la crise sanitaire.

La bonne image de l’entreprise qu’ont les cadres continue de s’accroître (81%, +6 pts /août 20) tandis qu’elle baisse au sein des professions intermédiaires (68%, -10 /août 20) et des employés/ouvriers (66%, -10 /août 20). 

 

♦ Les Français considèrent que l’entreprise a une place structurante dans leur vie.
L’entreprise est un espace de vie important pour 67% des Français, et 75% des salariés. Elle se situe derrière l’école (83% et 79) et les lieux de loisirs, culture ou sport (75% et 77% des salariés) ; mais elle devance la mairie (46%), le local associatif (34%) et le lieu de culte (22%).

 

♦ Si elle est globalement bonne, les TPE/PME (86%) bénéficient d’une meilleure image que les ETI (62%) et surtout que les grandes entreprises (37%). C’est chez les salariés que l’image des grandes entreprises se dégrade le plus (-16 points depuis août 2020, et – 14 points depuis nov. 2017).

A l’égard des grandes entreprises, les 15-24 ans (53% mauvaise image, 46% bonne image) et les salariés du secteur de l’industrie et des BTP (54% mauvaise, 46% bonne) se montrent moins sévères.

Les dirigeants des TPE/PME (78%, -10 pts) disposent toujours d’une image nettement meilleure que les dirigeants des grandes entreprises (24%, -11 pts). Les salariés sont seulement 21% à avoir une bonne image des dirigeants de grandes entreprises. Et, à l’inverse, ils sont 77% à avoir une image favorable des dirigeants de TPE/PME.

⇒ Les Français comptent sur l’entreprise, et de plus en plus sur les grandes entreprises, pour améliorer les choses dans la société.

– Aux yeux des Français, l’entreprise est le 3éme acteur qui a le plus le pouvoir d’améliorer le monde dans lequel on vit (58%, -5 points août 20). Les moins de 25 ans (70%) et les cadres (63%) en sont les plus convaincus. Elle n’est devancée que par les citoyens eux-mêmes (67%) et les soignants (63%).
En revanche « le maire de ma commune » (56%) et les associations (56%), et de manière plus nette encore le président de la République (51%), le président de Région (50%), l’Union européenne (49%), les enseignants (47%), les organisations internationales (47%), « le député de votre circonscription » (44%), les syndicats (39%) et les partis politiques (33%) ont une moins bonne image.

 

– Si les Français comptent avant tout sur les TPE/PME (51%), l’attente à l’égard des grandes entreprises progresse le plus fortement (27%, +8 pts).

⇒ 3 thématiques apparaissent prioritaires :

♦ Un meilleur partage de la valeur pour protéger leur pouvoir d’achat.

Derrière l’État (52%), les entreprises (32%) sont le 2éme acteur sur lequel les Français comptent le plus pour améliorer leur pouvoir d’achat ; une tendance plus forte encore pour les salariés (34%)
Parmi les actions que peuvent mettre en place les entreprises pour améliorer les choses dans la société, les Français citent de manière prioritaire : créer des d’emplois (72%), contenir la hausse des prix (68%) et partager plus équitablement les profits (67%, +9).

 

S’ils devaient changer d’entreprise, les deux critères les plus importants pour les Français, qu’ils soient CSP+ ou CSP-, seraient le bon niveau de rémunération (63%, dont 68% des salariés, 68% les CSP- et 66% les CSP+), nettement devant le bien-être des salariés (49%, dont 48% les CSP+ et 52% les CSP-).
Il est intéressant de noter que les CSP+ (36%) choisiraient davantage que les CSP- (27%) une entreprise qui procure du sens, un sentiment d’utilité.

 

Le bien-être au travail :

Assurer la sécurité/santé des salariés doit être la priorité n°1 des entreprises selon les Français (75%, 73% des salariés)  qui attendent aussi qu’elles améliorent leurs conditions de travail (71%, 72% des salariés). Les CSP- sont 75% à le penser, plus que toutes les autres catégories.
D’ailleurs, s’ils étaient dirigeants d’entreprise, les priorités des Français seraient le bien-être de leurs salariés (78%, et 83% des salariés), devant la satisfaction des clients (65%, 67% des salariés), le juste partage des profits (64%, 62% des salariés), la rentabilité de leur entreprise (56%, 59% des salariés) et l’exemplarité à l’égard de l’environnement (39%, 35% des salariés).

 

– 75% des salariés estiment que leur qualité de vie au travail est bonne (notes 6 à 10/10) – dont 33% très bonne (notes 8 à 10/10), 14% moyenne (5/10) et 11% pas bonne (0 à 4/10).
Pour améliorer leur qualité de vie au travail, les salariés souhaitent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (40% plus de flexibilité sur les horaires, 37% un meilleur équilibre), un lieu de travail plus confortable, accueillant, convivial (35%) et un management plus à l’écoute (35%).

 

♦ Les Français attendent des entreprises qu’elles s’engagent plus encore dans la lutte contre la crise écologique.

 

– Pour 67% des Français (et 65% des salariés), la protection de l’environnement doit faire partie des priorités des entreprises pour améliorer les choses dans la société. Cette conviction est homogène parmi la population ; elle transcende les clivages générationnels et socio-économiques (67% 15-24 ans, 71% 65 ans et plus, 64% CSP+, 64% CSP-…).

 

– Ils sont 59% (dont 62% des salariés) à estimer que les entreprises ne sont pas à la hauteur de la crise écologique, contrairement aux associations (59% à la hauteur), aux citoyens (55%) ou aux collectivités locales (54%). Mais c’est un jugement moins sévère qu’en direction de l’État (68% pas à la hauteur) ou des partis politiques (83%).

⇒ Le rapprochement entre l’école et les entreprises est plébiscité par l’opinion.

– 84% des Français estiment que l’école ne prépare pas suffisamment les élèves au monde professionnel. Les salariés partagent cette conviction dans les mêmes proportion (83%).

 

– 55% jugent ce rapprochement nécessaire, 37% envisageable ; seulement 5% risqué et 2% inacceptable. ◦ Il est jugé particulièrement nécessaire par les parents d’enfants scolarisés en collège ou lycée (62%) et par les 65 ans et plus (64%). Les salariés ne sont que 51% à le juger nécessaire. Ils le considèrent davantage comme « envisageable ».

⇒ RSE et raison d’être sont mal connues des Français et teintées d’un soupçon d’insincérité.

Majoritaire, la connaissance de la RSE est pourtant fragile  :

– 20% seulement des Français savent précisément ce dont il s’agit, 41% en ont entendu parler mais ne savent pas précisément ce que c’est, 38% n’en ont jamais entendu parler. Les 15-24 ans (27%) et les CSP+ (25%) sont ceux qui savent précisément ce dont il s’agit.
Les salariés ne connaissent pas mieux cette notion que l’ensemble des Français (41% des salariés n’en ont jamais entendu parler contre 38% des Français). Toutefois, les salariés des grandes entreprises sont 35% à savoir précisément ce que recouvre cette notion.

– Parmi les Français qui en ont entendu parler, 51% estiment que les démarches RSE des entreprises ne sont pas sincères, contre 48% qui pensent qu’elles le sont. Les 15-24 ans (62%) et les 25-34 ans (58%) sont davantage convaincus de la sincérité des démarchent RSE des entreprises. Les salariés (52% pensent qu’elles ne sont pas sincères) ne sont pas plus convaincus de la sincérité des entreprises qui adoptent des démarches que la population dans son ensemble.

 

Pour en savoir davantage : Barometre2023_Eture_PaP_vF.pdf (institut-entreprise.fr)