Sources : la base « non-salariés » de l’Insee est issue d’une source administrative gérée par l’Acoss, collectant les cotisations sociales et la CSGCRDS assises sur les rémunérations des non-salariés. Les effectifs des dirigeants salariés et leurs salaires sont connus grâce aux DADS). Définition du revenu d’activité : revenu annualisé tiré d’une activité de non-salarié ou de dirigeant salarié, net de cotisations sociales mais pas de contributions sociales (CSG-CRDS) de façon à ce que les revenus des salariés et des non-salariés soient comparables.
Fin 2013 en Occitanie, 294 650 personnes sont à la tête de leur propre entreprise, dont 102 850 femmes (35%); celles-ci sont pour 49% des entrepreneurs individuels classiques, 30% des autoentrepreneurs, 20% des gérantes de Sarl (majoritaires et minoritaires) et pour 1,7% des dirigeantes salariées hors Sarl. Les femmes sont moins présentes dans les 5 salariés et plus et nettement plus dans les sans salarié.
Plus de la moitié des femmes entrepreneures travaillent soit dans la santé (28%) soit dans les services aux particuliers (notamment la coiffure et les soins de beauté); elles y comptent la majorité des effectifs; elles y privilégient le statut d’autoentrepreneur (43%) ; les hommes sont, largement surreprésentés dans la construction, les transports et l’industrie, nécessitant davantage d’investissements et de capitaux, raison pour laquelle les statuts de société y sont plus fréquents.
Les femmes chefs d’entreprise sont un peu plus jeunes que leurs homologues masculins (44,9 ans contre 46,2 ans), chez les entrepreneurs individuels « classiques », l’écart monte à 2,6 ans (46,2 contre 48,8), alors qu’il est similaire (45,2 ans ) chez les gérants de Sarl.
Mais les 30 ans ou moins comptent 40% de femmes (53% chez les entrepreneurs individuels « classiques »), dont 71% dans la santé, 55% dans les services aux particuliers et seulement 27% chez les 60 ans ou plus.
En 2013, non-salariés et dirigeants salariés ont retiré de leur activité 2 470€ par mois pour les hommes et 1 880€ pour les femmes; selon le statut juridique choisi, les écarts sont plus ou moins marqués : 359€ pour les femmes autoentrepreneurs (79% du revenu des hommes), 2 653€ mensuels pour les entrepreneuses individuelles « classiques » (81%), 1 924€ pour les gérantes de SARL (75%) et 3 816€ pour les dirigeantes de sociétés autres que SARL (66% du revenu des hommes). Noter que pour 29% des femmes, l’auto-entrepreneuriat constitue une activité de complément à une activité salariée (25% des hommes), participant à un revenu mensuel total de 1 406€ (2 013 € pour les hommes).
Les revenus différent aussi selon les activités exercées :
Une situation différentes aussi selon la taille de l’entreprise : tous statuts confondus, les femmes travaillant seules gagnent 1 540€ par mois (90% du revenu des hommes); à l’opposé lorsqu’elles emploient 50 salariés ou plus, elles retirent de leur activité 6 740€ (68% du revenu des hommes).
Avec l’âge et indirectement l’expérience, les revenus moyens s’accroissent, mais également les écarts de revenus entre femmes et hommes ; les femmes âgées de 30 ans ou moins touchent en moyenne davantage que les hommes 1 130€ par mois, 111% du revenu des hommes.); quel que soit le sexe, le revenu maximum est atteint entre 51 et 59 ans, avec 2 210€ mensuels pour les femmes mais 3 020€ pour les hommes (72% du revenu des hommes); chez les 60 ans ou plus, ce taux tombe à 63 %.
À statut juridique, secteur d’activité, tranche d’âge et effectifs salariés employés équivalents, les femmes gagnent 77% du revenu des hommes.
Fin 2015, 9 000 demandeuses d’emploi sont également créatrices d’entreprise, soit 2,7% des femmes inscrites à Pôle emploi; elles sont 2 fois moins nombreuses que les hommes à monter leur entreprise et représentent 32% des créateurs suivis par Pôle emploi; la moitié ont entre 30 et 44 ans (contre 36% des demandeuses d’emploi) ; 48% ont suivi des études supérieures (contre 28%) et 28% sont techniciennes, agents de maîtrise ou cadres (contre 12%). À l’inverse, elles créent plus rarement leur entreprise quand elles sont ouvrières ou employées non qualifiées, bénéficiaires du RSA, ou résidentes de quartiers de la politique de la ville.
1/3 des créatrices d’entreprise sont inscrites sur les listes de Pôle emploi depuis au moins deux ans. Les femmes, bénéficiant en moyenne d’indemnités chômage plus faibles, perçoivent un capital moins élevé (en moyenne, 10 100€ soit 83% , correspondant à 45% du reliquat de leurs droits restants).
Au cours du 1er semestre 2014 (profil issus de l’enquête Sine 2014) : les femmes sont à l’origine de 29% des créations d’entreprise (hors autoentrepreneurs et exploitations agricoles). 59% ont choisi la forme de l’entreprise individuelle (vs les hommes 38%); 59% ont investi moins de 8 000€ (vs 52%) ; 54% ont un diplôme supérieur au Bac (vs 39%), à relier avec les activités exercées dans la santé et l’enseignement notamment, mais une expérience plus courte, inférieure à 3 ans dans le métier choisi (40% vs 27).