Au cours du premier semestre 2014, 2 245 femmes ont créé une entreprise dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie (hors autoentreprises), soit 28% des créations (un point de moins que la province), entre 26 et 31% selon les départements. Les femmes sont majoritaires dans les secteurs de la santé (65%) et les services aux ménages (60% dont coiffure), mais peu nombreuses dans la construction, l’informatique et la communication, une distribution proche de celle de la province.
Assurer leur propre emploi constitue l’objectif principal des 3/4 des femmes (les 2/3 pour les hommes); toutefois, le goût d’entreprendre ou d’affronter de nouveaux défis motive 38% d’entre elles (41% pour les hommes); 11% des femmes comme des hommes créent pour mettre un produit ou service nouveau sur le marché. Quant à l’usage professionnel d’Internet, s’il est aussi répandu chez les femmes que chez les hommes; ces dernières sont davantage présentes sur les réseaux sociaux.
28% ont moins de trente ans (24% en France et 18% chez les hommes), avec un niveau de formation plus élevé (49% sont diplômées de l’enseignement supérieur, 10 points de plus que les hommes, 5 points de moins que pour les créatrices françaises). cet écart s’explique pour 2/3 par une présence accrue des diplômes du premier cycle des professions sociales et de la santé; si elles sont davantage diplômées des 2éme et 3éme cycle du supérieur (28 vs 24), les ingénieurs femmes y demeurent l’exception (2% contre 6 pour les hommes). Noter que 57% des créatrices du département du nord sont détentrices d’un diplôme de l’enseignement supérieur (13 points de plus que les créateurs), où la santé représente 22% des nouvelles entreprises féminines (6 à 11 points de plus que dans les autres départements de la région).
Mais des projets plus modestes
La moitié des créatrices démarrent avec moins de 4 000€ (8 points de plus que les hommes); Un tiers emploient au moins un salarié (4 points de moins que les créateurs) et surtout 12% envisagent une embauche contre 21% chez les hommes. Leurs activités sont plus fréquemment limitées à une clientèle de proximité (75% vs 58).
Le recours aux emprunts bancaires est par contre aussi fréquent pour les femmes que pour les hommes (33% vs 32), emprunts qui recouvrent au plus la moitié de l’investissement pour 45% des nouveaux entrepreneurs hommes ou femmes: elles ne connaissent pas plus que les hommes des difficultés avec leurs banques (25% vs 27) mais davantage que les hommes des difficultés d’ordre commercial.
Par contre, les femmes ont davantage que les hommes, reçu un appui avant la création, soit de leur conjoint (23% vs 13), soit d’un organisme professionnel ou dédié à la création (47% vs 40), davantage qu’en France, où hommes et femmes arrivent à égalité (40%).
Les femmes créent, plus souvent que les hommes, après une période d’inactivité ou à la sortie de leurs études (15% vs 9), sollicitant davantage de soutien qu’un projet programmé par une personne en emploi; de plus, seulement 20% étaient cadres (9 points de moins que les hommes). Enfin, 31 % des femmes étaient au chômage avant de créer leur entreprise, à quasi-égalité avec les hommes