Entreprises familiales : spécificités de développement et de management


"5éme barométre européen des entreprises familiales", KPMG et EFB, édition 2016

Méthodologie : 959 répondants à une enquête en ligne entre le 1er mai et le 30 juin

47% des entreprises ont plus de 50 ans et 16% moins de 20 ans; 33% des propriétaires sont la 1ére génération, 48% la 2 ou 3émes et 19% la 4éme; 31% des dirigeants sont de la 1ére génération, 51% de la 2 et 3émes et 18% de la 4éme. 84% des répondants sont membres de la famille.

En terme de contrôle familial, 68% ont 100% des parts de l’entreprise, 28% de 50 à 99% et 4% de 25 à 49%. 6% sont cotées en bourse.

Les 2/3 ont au plus 249 salariés : 23% des entreprise ont moins de 50 salariés, 42% de 50 à 249 salariés, 17% de 250 à 1 000 et 18% plus de 1 000 salariés.  

 

72% sont confiantes pour les 12 prochains mois (75% en 2015, 70% en 2014 contre 54% en 2013, 58 en 2015, 54 en 2014 et 43% en 2013) ; il a été stable pour 30% et a reculé pour 16% (31% en 2013).

 

Le chiffre d’affaires a augmenté au cours des 12 derniers mois pour 54%; parmi celles qui ont connu une hausse de leur chiffre d’affaites,  les 2/3 font état d’une hausse entre 6 et 25%, 7% au-delà et seulement 28% moins de 5%.

 

Les plus grandes entreprises affichent de meilleurs résultats que les plus petites : hausse du chiffre d’affaires (74 vs 47%), du nombre de salarié (60 vs 34%). 76% se montrent optimistes quant à la croissance de leur chiffre d’affaires au cours des 12 prochains mois (58% pour les plus petites entreprises).

 

76% ont des activités à l’export; leur chiffre d’affaires a progressé dans 65% des entreprises (50 à 59% pour les années antérieures).  

 

Le nombre de salariés a progressé dans 47% des entreprises (46 en 2015, 48 en 2014 et 40% en 2013); il n’a baissé que dans 9% des entreprises (24% en 2013).  

 

73% pensent investir dans l’année à venir (84% les grandes entreprises); les projets d’investissement se focalisent d’abord sur l’activité principale de l’entreprise (78%), puis l’innovation et les nouvelles technologies (52%), mais aussi la recherche de talents (47%), l’investissement à l’international (40%) et la prise en compte de la diversification des produits/services (28%).  

 

Les principales difficultés rencontrées sont l’instabilité politique (37% dont le souci du Brexit), la guerre des talents (37%, ce qui est nouveau au regard de l’enquête 2013), la concurrence accrue (36%), la baisse de rentabilité (33%) et l’augmentation du cout du travail (32%), alors qu’elles déclarent ne pas rencontrer de difficultés pour leur financement.  

 

Ce qui doperait leur croissance,

*c’est d’abord la simplification des règlementations : simplification du droit du travail (30%),  allégement des procédures administratives (27%), simplification de la fiscalité (21%)

*des couts allégés : les aides sur les couts de main d’œuvre (29%), la baisse des impôts (21%) et un dispositif fiscal et administratif favorable aux transmissions familiales (17%)

*un développement des infrastructures (12%)  

 

Leurs priorités pour les 2 prochaines années :

*améliorer la rentabilité (57%) , de loin la 1ére *Augmenter le chiffre d’affaires (34%) et la part de marché, notamment à l’export (22%)

*Développer l’innovation (25%), développer de nouveaux produits (17%) Attirer de nouveaux talents (18%), former le personnel (13%)

 

36% prévoient un changement stratégique dans les 12 prochains mois, dont 20% le transfert à la prochaine génération : préparation transmission de la direction opérationnelle (18%), nomination d’un PDG extérieur (10%), transmission de l’entreprise à la prochaine génération (9%), vente de l’entreprise (8%), transmission de la gouvernance à la prochaine génération (8%); d’où pour 92% l’importance d’un bonne communication intergénérationnelle, alors que 35% craignent des conflits familiaux.

 

Noter que les 3/4 des entreprises emploient des cadres dirigeants extérieurs à la famille.   En termes de gouvernance, 88% ont mis en place des mécanismes de gouvernance officiels; les entreprises disposent d’outils tels :

*un conseil d’administration (73%),  un comité stratégique ou consultatif (22%)

*un pacte d’actionnaire (46%), un conseil de famille (22%), une charte familiale (21%)

*une politique pour promouvoir des dirigeants non familiaux (30%), des cadres familiaux (18%), un plan de succession pour le PDG (22%), les autres dirigeants (17%), les membres de la famille impliqués dans l’entreprise (14%), voire pour accueillir/former ces derniers (11%).