Méthodologie : échantillon de 401 dirigeants d’entreprise de 10 à 500 salariés, interrogés par téléphone entre le 19 et le 26 septembre
18% des dirigeants de PME sont très inquiets de la situation de l’économie française, un chiffre proche depuis janvier 2015 (entre 16 et 21%) et 64% plutôt inquiets, là aussi sans grand changement depuis début 2015 (entre 78 et 84%).
Et comme toujours, ils sont moins inquiets en ce qui concerne l’activité de leur entreprise pour les mois à venir (7% très inquiets et 37% plutôt inquiets), là encore sans grand changement depuis début 2015.
Autrement formulé, 56% ne sont pas inquiets (20% pas inquiets du tout).
Les difficultés évoquées sont toujours les mêmes : la faute au système (coût du travail et complexité du code du travail 71%, fiscalité 44%), la faute à la conjoncture (conquête difficile des parts de marché 63%, chiffre d’affaires insuffisant 52%), les problèmes de recrutement (54%) et les conséquences pour l’entreprise (baisse de la rentabilité 57%). La baisse des charges sociales et fiscales est la mesure qui de loin contribuerait au développement de l’entreprise (60%) alors que les autres mesures ne requièrent que de 4 à 16% des suffrages.
53% disent n’avoir aucun besoin de financement, alors que 32% expriment un besoin d’investissement et 26% un besoin de financement de leur exploitation; le besoin de financement a nettement chuté depuis septembre 2015 (71% exprimaient alors un besoin dont 48% un besoin d’investissement et 36% un besoin de trésorerie).
Mais 25% seulement affirment une difficulté d’accès au crédit contre 32% en septembre.
Le développement de leur entreprise repose à leur sens sur le fait de proposer un produit/service au meilleur rapport qualité-prix (44% très important et 10% pas important), d’innover (40 et 12%), nettement moins sur le fait de créer de nouveaux emplois (25 et 25%) ou celui de participer à la croissance française (20 et 29%).
Se comparant aux autres PME européennes, ils estiment majoritairement que les PME françaises sont au même niveau que leurs collègues (entre 48 et 65%), avec une seule exception la capacité à exporter où les entreprises françaises sont moins performantes (57%); les PME françaises se jugent par ailleurs plus performantes en matière de qualité des produits/services (37% contre 11% moins performantes), de capacité d’innovation (33 vs 20%), au regard des compétences des salariés (32 vs 15%), des compétences des entrepreneurs (20 vs 12%); les PME françaises se jugent moins performantes en ce qui concerne la captation de marché : le dynamisme commercial (14 vs 33%), la capacité à trouver des clients (12 vs 30%), le la capacité à exporter déjà citée (11 vs 57%).
Les PME française estiment que leurs principaux atouts sont la compétence des salariés (61%, 67 pour les 20-49 salariés), la réactivité (47%, 59 pour l’industrie), la qualité des produits et services (47%, 55 pour les 20-49 salariés) et la compétence des entrepreneurs (41%, 47 les 250-499 salariés); sont nettement moins des atouts : la capacité d’innovation (34%, mais 53 pour les 250-499 salariés), le dynamisme commercial (22%), la capacité à trouver et fidéliser les clients (22%) et la capacité à exporter (6%).