Quelle conjoncture pour les ETI ?


"ETI, enquête 2021", BPIfrance, lu juillet 2021

Méthodologie : 11éme enquête de conjoncture auprès des ETI conduite entre mars et mai 2021.

 

Les ETI sont optimistes, d’autant plus qu’elles sont grandes, innovantes, exportatrices.

⇒ Quelques éléments de profil des 474 répondantes :

-50% ont au moins 500 salariés (17,5% ont des effectifs à l’étranger), 34% de 250 à 500 salariés (6% ont des effectifs à l’étranger) et 16% moins de 250 salariés,

-38% appartiennent au secteurs du commerce, HCR, transport, 33% aux services, 29% à l’industrie et la construction,

-58% sont patrimoniales (45% familiales),

-53% son innovantes (parmi celles-ci, 79% ont connu des frais de R&D, 57% ont déposé un, brevet)

-45% exportent en moyenne 16% de leur production ; 62% des exportation se font dans l’UE. 34% ont au moins une filiale à l’étranger (en moyenne 6)

⇒ 49% des ETI anticipent une nette reprise en termes de chiffre d’affaires en 2021 contre 14% une diminution

♦ 29% disent avoir retrouvé leur niveau de 2019, 10% dés le 1er semestre 2021, 21% en fin d’année, 21% en 2020, alors que 10% ne savent pas.

La construction est le secteur qui rebondit le plus suivie par l’industrie, rejoignant leur niveau de 2019.

 

♦ 65% des ETI les plus en affaires à l’international (au moins 25% de leur CA)  bénéficient de l’amélioration de la conjoncture mondiale (reprise en Asie et aux USA), contre 10% un repli. les moins internationalisées sont moins optimistes avec un prévision inférieure au niveau 2019.

Plus précisément, en ce qui concerne les ventes à l’international 33% ont retrouvé le niveau 2019 (tout comme pour leur clientèle France) voire ont progressé, 47% ont au plus baissé de 10% (38% pour la clientèle France), 20% ont connu une baisse d’au moins 10% (dont 8% d’au moins 30%). Mais en 2021, le rebond serait plus porté vers l’UE.

 

♦ Les plus optimistes sont les ETI d’au moins 500 salariés (50% des ETI), les moins les ETI de moins de 250 salariés (16% des ETI). Les innovantes sont aussi les plus optimistes ainsi que les entreprises familiales.

⇒ Projet d’embauche

73% ont maintenu les projets d’embauche, 14% les ont reporté et 4% annulé vs un an avant 35% de report et 9% d’annulation. Les projets d’embauche sont d’abord localisés dans l’industrie, puis dans les services aux entreprises et enfin dans le commerce, HCR et transport.

⇒ En matière de financement de la trésorerie,

♦ 67% l’estiment suffisante, 29% soumise à tes tensions surmontables et 4% soit à de grandes difficultés soit à peu de visibilité. Seules 3% ont rencontré des difficultés majeures. La réduction des marges est pour 40% cause de difficulté, bien plus que les fonds propres (11%) ou les conditions d’accès au crédit (15%).

 

D’ailleurs, alors que 51% avaient sollicité un PGE, 68% d’entre elles n’y ont pas  (44) ou peu touché (24) ; 19% ont consommé la totalité du prêt et 14% la majorité.

50% des ETI du commerce et du tourisme l’ont consommé (en totalité ou en grande partie) vs 29% dans l’industrie et la construction et 17% dans les services.

30% envisagent de rembourser la totalité du prêt en 2021 (vs 16% des PME) et 25% un remboursement partiel en 2021. 1% craignent de ne pouvoir rembourser.

⇒ Les investissements

♦ 79% maintiennent ceux projetés, alors que 16% les reportent (vs 38% l’année passée). 59% souhaitent développer la transformation numérique, 36% la transition écologique, 33% le télétravail, 16% la formation des salariés

Les entreprises industrielles les plus internationalisées, les plus innovantes, les plus grandes en taille sont celles qui envisagent le plus d’investir.

 

Le financement se fait pour 51% par autofinancement, 2% sur fonds propres et 47% par de l’endettement bancaire qu’elles souhaitent accroitre en 2021.

⇒ La croissance externe

23% ont crée au moins une filiale en 2020, comme en 2020 : 46% l’ont fiat dans la construction (36 en 2019), 36% celles qui ont au moins 25% de leur effectif à l’étranger, 34% les 500 salariés et plus (vs 31), 34% les moyennes exportatrices (vs 34) et 30% les innovantes (vs 28).

15% envisagent de créer une filiale.

 

Pour en savoir davantage : 60 % des ETI nationales pensent retrouver rapidement un niveau d’activité égal ou supérieur à celui d’avant crise | Bpifrance servir l’avenir