Les chefs d’entreprise attendraient plutôt des réformes pour investir l’avenir, bien plus que pour sortir de la crise.


"La grande consultation des entrepreneurs, vague 64", CCIfrance, la Tribunbe, LCI Opinion Way, novembre

Méthodologie : échantillon de 609 dirigeants d’entreprise interrogé pat téléphone entre le 10 et le 22 novembre 2021.

 

Interrogés quant à l’action des Pouvoirs Publics attendue sur plusieurs items relatifs à la sortie de crise et sur leur avenir, la fréquence des demandes est proche que la demande concerne la sortie de crise ou l’avenir. Le secteur d’activité par contre les différencie.

⇒ Quelques mots sur la conjoncture

L’état d’esprit des dirigeants d’entreprise affiche encore ce mois-ci un niveau stable. Malgré l’amorce de la 5ème vague de l’épidémie de Covid-19, l’indicateur de l’optimisme s’établit à 103 (+1 pt). On constate toutefois un écart inédit depuis février entre l’optimisme des dirigeants d’entreprises comptant 0 à 9 salariés (101, -1 pt) et celui des dirigeants d’entreprises plus grandes, en forte progression (110, +11 pts).

⇒ 71% des dirigeants d’entreprise attendent avant tout des réformes pour les aider à préparer l’avenir,

contre 22% qui attendent plutôt un soutien pour gérer la sortie de la crise sanitaire et économique. Mais au final, 40% citent les 2 types de mesure, 28% la sortie de crise seulement et 27% l’avenir seulement.

 

♦ Les  actions les plus attendues pour gérer la sortie de crise sont un soutien financier pour les entreprises impactées par la hausse des coûts (35%), des aides pour affronter les pénuries de matières premières (33%) et des actions pour faire face aux problèmes de recrutement (28%), accompagner les entreprises dans la compréhension / lisibilité des dispositifs d’aides  encore en vigueur (16%) et décaler la date limite de remboursement des PGE.

La construction est le secteur le plus concerné et les services le moins. Les 10 salariés et plus sont aussi plus concernés que les moins de 10 salariés.

 

♦ Les  actions les plus attendues pour préparer l’avenir vise à favoriser l’initiative locale (34%), renforcer l’attractivité économique et touristique des territoires (17%), favoriser la transformation écologique des entreprises (15%), soutenir l’innovation et la R&D (14%), favoriser le développement commercial des entreprises en France et/ou à l’étranger (11%), favoriser la transformation numérique des entreprises (9%).

Les services sont les plus concernés, bien plus que la construction, alors que les moins de 10 salariés sont à égalité avec les plus de 10 salariés.

⇒ L’opinion  des dirigeants sur les investissements étrangers

La plupart des dirigeants d’entreprise estiment que leur secteur d’activité n’est pas attractif pour les investissements étrangers en France (76%), ni pour leur secteur 62%), et encore moins pour leur entreprise (90%).

A leur sens, les principaux obstacles seraient d’ordre administratif (88% dont la fiscalité, la complexité des démarches, le droit du travail, les normes à respecter), le manque de soutien aux entreprises (17%), loin devant la manque de débouchés (5%) ou le coût/compétence de la main d’œuvre (5%).

 

Or, ils se trompent puisque la France est en bonne position sur cette question ; rien d’étonnant, il ne sont pas concernés ou fort peu ; ils oublient qu’il s’agit souvent de grandes entreprises, notamment dans le champs industriel ; comme le montre la citation des obstacles qu’ils imaginent, ils projettent ce qu’ils vivent.

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 64 – Novembre 2021 (opinion-way.com)