Cette hausse s’explique par :
– une augmentation de la fraude sur les transactions internationales (+11,2%) ; ces transactions internationales représentent 10% de la valeur totale des transactions, et comptent pour la moitié du montant total de la fraude ; l’augmentation de la fraude s’explique notamment par le renforcement des dispositifs de protection en France.
– L’augmentation de la fraude sur les transactions nationales (+7%) concerne principalement les paiements à distance (9% de la valeur des transactions nationales, mais 61% du montant de la fraude nationale).
Compte tenu de ces évolutions, le taux de fraude sur les paiements et les retraits par carte enregistré en 2012 dans les systèmes français s’élève à 0,080%.
Le nombre de cartes mises en opposition en 2012 et pour lesquelles au moins une transaction frauduleuse a été enregistrée, s’élève à 767 000 (+3%) ; le montant moyen d’une transaction frauduleuse est en diminution (125€ contre 130).
Le taux de fraude sur les paiements de proximité et sur automate est stable à 0,015% (67% du montant des transactions nationales, et seulement 23% du montant de la fraude) ; la hausse de 6% s’explique principalement par la hausse très sensible des attaques de distributeurs automatiques de billets (environ 1 100 en 2012, +73%), ainsi que par un nombre important de vols de carte avec code confidentiel.
Le taux de fraude sur les paiements à distance est en diminution, notamment les paiements sur internet (dispositifs tels que « 3D-Secure »), alors qu’il continue d’augmenter pour les paiements à distance effectués par courrier ou par téléphone ; les paiements à distance (9% de la valeur des transactions nationales), comptent pour 61% du montant de la fraude ; celle-ci, sur les paiements à distance auprès de e-commerçants étrangers réalisés avec des cartes françaises, a très fortement augmenté (62 M€ en 2011 contre 45).
L’origine de la fraude la plus importante (61%) est celle liée aux numéros de cartes usurpés, utilisés pour les paiements frauduleux à distance, alors que celle liée aux pertes et vols de cartes représente 35% ; la contrefaçon de cartes n’est à l’origine que de 2,6% des paiements nationaux frauduleux.