Sur les douze derniers mois, la demande des PME s’est légèrement tassée (21 à 22% pour les deux derniers trimestres contre 23 à 26 pour les deux précédents) alors qu’elle a diminué de manière plus prononcée pour les ETI (23 contre 27 à 31%). Notons d’ailleurs qu’un quart des PME n’a pas d’endettement bancaire à son bilan.
Le taux d’obtention de crédit (totale ou à plus de 75 %) s’est globalement maintenu et demeure élevé tant pour les PME que les ETI (entre 84 et 86% selon le trimestre contre 77 à 79% dans 11 pays européens, mais 88% en Allemagne).
Les PME ont un accès plus aisé au crédit d’investissement (18%) que de trésorerie (6%) ; le taux d’obtention totale diffère pour l’investissement (81% pour le 1er trimestre 2013) contre 66 pour la trésorerie.
Toutefois, les entreprises peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année (33% en bénéficie au 1er trimestre 2013 contre 34 à 39 pour les trimestres précédents) ; les ETI sont davantage demandeurs (46 contre 52 à 54) , connaissant un même mouvement de retrait que pour les PME. 78% des PME ont obtenu la ligne de crédit demandée (80% pour les ETI), cette fois sans changement avec les trimestres précédents ; 10% ont connu une révision de leur ligne de crédit à la baisse.
La restriction du crédit ne concerne qu’une faible part des entreprises : au 1er trimestre 2013, 3% des PME ont vu leur demande refusée et 4 % ont obtenu moins de trois quarts des crédits demandés.
La plupart des PME et des ETI n’ont pas perçu d’augmentation du coût global du financement bancaire ; sur le 1er trimestre 2013, les conditions d’octroi en termes de coût paraissent moins restrictives ; elles sont moins nombreuses à signaler une augmentation du coût global de financement (5%) et plus nombreuses à signaler une diminution (22%).
10% se sont vues demander des garanties supplémentaires pour obtenir un crédit, au même niveau pour les PME et les ETI et ce dans la durée.
En conclusion, l’accès au crédit semble plutôt provenir d’un moindre dynamisme de la demande que d’un fléchissement de l’offre.