La croissance de la consommation des ménages se maintient dans les services marchands, mais celle des consommations intermédiaires des entreprises et des administrations diminue de moitié, alors qu’ils constituent le principal débouché des services marchands.


« Les services marchands en 2013 : la croissance se réduit de nouveau », Insee première N° 1 507, juillet 2014

 La croissance de la valeur ajoutée des services marchands non financiers ralentit de nouveau en 2013 (+ 0,2% en volume, après + 0,6% en 2012) ; les services restent néanmoins en meilleure posture que l’industrie, dont la valeur ajoutée baisse de 0,4%.

En rupture avec les années précédentes, la valeur ajoutée des services d’information et de communication stagne en 2013 (+ 0,1%, après + 3,3%), le dynamisme des télécommunications compensant tout juste le recul de l’édition et la stagnation des activités informatiques.

Les services principalement orientés vers les entreprises se stabilisent (+ 0,2%, après – 0,4%), du fait essentiellement des activités scientifiques et techniques.

Enfin, les services principalement orientés vers les ménages progressent très faiblement (+ 0,2%, après + 0,5%) ; la progression des activités immobilières compense le repli des activités loisirs (cinéma, restaurant…) et soins personnels.

 En 2013, les services perdent 30 000 emplois (mesurés en équivalent temps plein), soit une baisse de 0,2%, tout comme l’emploi dans l’ensemble des branches.

 

L’emploi progresse à un rythme ralenti dans les activités d’information et de communication (+ 0,4%, après + 0,8% en 2012). Il se stabilise dans l’hébergement et la restauration (-0,1%), après trois années de croissance. Dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien, les effectifs reculent légèrement (-0,3% comme en 2012), du fait notamment d’une nouvelle baisse de l’emploi intérimaire (-3%, soit -16 000 emplois en équivalent temps plein) ; à noter que l’emploi intérimaire est comptabilisé en totalité dans les services.

Enfin, la diminution de l’emploi dans les activités immobilières s’accentue en 2013 (-0,9%, après -0,2% en 2012).

 

En 2013, la demande intérieure en services marchands croît de 0,7% en volume, après + 1% en 2012. La croissance de la consommation des ménages se maintient, mais celle des consommations intermédiaires des entreprises et des administrations diminue de moitié, alors qu’ils constituent le principal débouché des services marchands.

Les activités spécialisées, scientifiques et techniques constituent le premier poste de ces achats intermédiaires (37%), puis viennent les services administratifs et de soutien (29%) et les services d’information et de communication (16%).

La croissance des consommations intermédiaires en services spécialisés, scientifiques et techniques ralentit en 2013 (+1,9% en volume, après +2,7% en 2012), du fait notamment d’un recul des dépenses de services juridiques et comptables et des achats de publicité.

La demande de services administratifs et de soutien est stable (– 0,1%, après – 0,2% en 2012).

La croissance des achats de services d’information et de communication (+ 0,5%, après + 4,2% en 2012) est nettement freinée par celle des télécommunications (+ 1,1%, après + 6,8% en 2012).

 

Les investissements marquent un arrêt (+ 0,2% en volume, après + 3,6% en 2012).

Sur les 131,3 Md € d’investissements en services marchands, les logiciels pèsent pour 40,3 Md€ et la recherche-développement pour 33,3 Md€ ; en 2013, l’investissement en logiciels baisse de 0,3% en volume, après une hausse de 6,2% en 2012.

 

En 2013, la consommation des ménages en services progresse quasiment au même rythme qu’en 2012 (+ 0,7% en volume, après + 0,6%). Les loyers, qui en représentent 57%, évoluent à un rythme légèrement inférieur à celui de 2012 (+ 0,9% en volume, après + 1,2% en 2012) ; mais hors loyers, la consommation des ménages reste plate (+ 0,1%, après – 0,1%).

 

Les dépenses en information et communication progressent en volume à un rythme plus soutenu qu’en 2012 (+2,9%, après +2,1%), du fait des télécommunications (durée des communications depuis des mobiles, nombre de SMS/MMS en progression)

Les autres postes se replient en 2013, avec un net recul de la fréquentation des salles de cinéma, des dépenses de presse et des dépenses de restauration et d’hôtellerie (respectivement –1,5% et –1,0% en volume).

 

Toutefois, en 2013, les exportations et les importations de services progressent au même rythme (respectivement + 6,1% et + 6,2%) ; le solde du commerce extérieur reste stable.